Devant un parterre de journalistes patients, passés du simple au double par rapport aux éditions précédentes du « media day », Victor Wembanyama a tenu séance. En prenant le temps de réfléchir à ses réponses, le Rookie Of The Year 2024 a développé son rêve devenu objectif de médaille olympique. Encore plus à la maison.
Le pivot des Spurs a surtout exprimé sa volonté de briller sous la tunique tricolore, au sein d’une équipe à gros potentiel défensif, aux côtés d’un autre intimidateur, Rudy Gobert, quadruple meilleur défenseur de la NBA.
« Le niveau d’implication est juste incroyable »
Victor, vous rendez-vous compte que vous allez disputer les Jeux Olympiques, à domicile, en étant la tête de proue de l’Équipe de France, tout ça à seulement 20 ans ?
Les JO, ça me fait rêver depuis la première fois que je les ai vus à la télé, je ne sais plus quelle édition c’était. Et puis, au fur et à mesure de ma carrière, c’est devenu un objectif. C’est sûr que c’est quelque chose d’extraordinaire, c’est le plus grand événement sportif au monde.
Pensez-vous qu’il vous faudra un temps d’adaptation pour revenir aux règles et au jeu FIBA, et à un terrain plus petit ?
C’est sûr que c’est différent. C’est presque deux sports différents. Personnellement, ma préférence va tout de même au jeu NBA, même si, pour le moment, je n’ai pas encore beaucoup d’expérience. Il me reste encore plein de choses à découvrir… dont les compétitions internationales. Je ne dirais pas que c’est plus facile de scorer en NBA, même s’il y a des choses plus faciles. Ce sont deux contextes très différents.
Vous allez probablement évoluer avec Rudy Gobert sur le terrain, comment ce duo complètement inédit peut fonctionner selon vous ?
Le but, c’est d’apporter quelque chose de nouveau. Nos objectifs n’ont jamais été atteints par le passé donc il faut trouver le moyen de les atteindre. Je suis très excité, impatient de partager le terrain avec tous mes coéquipiers, et notamment Rudy. On en parle beaucoup avec le staff, avec les joueurs. Je pense qu’on est sur la même longueur d’ondes, j’apprécie qu’il y ait une bonne synergie entre nous. On partage le même projet, la même ambition, même si on n’a pas encore commencé à s’entraîner avec le groupe.
Est-ce que l’échec de l’an passé plane encore dans les têtes ? Quel est l’état d’esprit du groupe ?
Je ne faisais pas partie de l’Équipe de France l’année dernière donc je ne peux pas en parler. Mais de ce que je vois cette année, tout le monde rêve de ces Jeux olympiques, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à poser le pied sur le terrain dès les matchs amicaux avec intensité. Le niveau d’implication est juste incroyable, la concentration, l’intensité aussi. Les objectifs de cet été ne sont pas seulement des mots, mais aussi des actes, de la part des joueurs et du staff. Tout part d’un rêve et de savoir qu’on a la possibilité de l’atteindre. L’équipe de France a fini avec la médaille d’argent lors des derniers JO, elle n’était pas loin du tout. Mais tous les gars sont généreux, il n’y a rien de malsain, même les partenaires d’entraînement veulent pouvoir dire qu’ils ont apporté leur pierre à l’édifice.
« C’est la force qui compte, l’état de forme »
Avez-vous discuté des Jeux olympiques avec Gregg Popovich, lui qui a remporté la médaille d’or à Tokyo ?
Il ne m’en a pas parlé directement [il hésite]. Non, pas vraiment des JO. On va dire plus du basket international en général. Mais en vérité, il m’a dit que ça pouvait m’apporter des choses qui vont m’aider dans ma carrière
Confirmez-vous que la saison marathon de la NBA est le plus dur pour un rookie qui essaye de s’adapter ?
Le plus dur, c’est exactement ça, c’est l’enchaînement des matchs. Mais pas tant physiquement que mentalement. Le plus difficile, c’est souvent de se motiver mentalement, à s’impliquer totalement à chaque match. Il y a des soirs où c’est compliqué mais on s’y fait aussi.
Physiquement, vous semblez en grande forme, plus costaud encore ?
J’ai pris un petit peu de poids, c’est vrai, mais ce n’est pas le plus important, c’est la force qui compte, l’état de forme.
Stephon Castle, le choix de Draft des Spurs la nuit passée, a dit que vous aviez pu discuter un peu, que pensez-vous de son arrivée à San Antonio ?
Je suis très heureux de cette sélection, c’était à mon avis un des joueurs les plus NBA Ready de cette Draft, et une très bonne personne aussi. Vous savez combien on y prête attention chez les Spurs.
Propos recueillis à l’INSEP
Victor Wembanyama | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2023-24 | SAN | 71 | 30 | 46.5 | 32.5 | 79.6 | 2.3 | 8.4 | 10.6 | 3.9 | 2.2 | 1.2 | 3.7 | 3.6 | 21.4 |
Total | 71 | 30 | 46.5 | 32.5 | 79.6 | 2.3 | 8.4 | 10.6 | 3.9 | 2.2 | 1.2 | 3.7 | 3.6 | 21.4 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.