Une nouvelle compétition va voir le jour : la Ligue Espoirs. Confrontés depuis plusieurs années à une baisse du temps de jeu des jeunes pros (matches pros le dimanche, bancs de touche qui s’allongent) et à la réforme des Championnats (la plupart des réserves évoluent désormais en N3), les formateurs français ont lancé l’idée d’un nouveau format.
16 clubs, 6 matches, puis des demies et une finale
Concrètement, 16 clubs (Toulouse, Monaco, Saint-Etienne, Nantes, Montpellier, Strasbourg, PSG, Paris FC, Ajaccio, Auxerre, Nice, Bordeaux, Rennes, Caen, Le Havre et l’OM) seront engagés, sur six dates, en plus des demi-finales et de la finale, à partir du mois d’octobre. Le format reste à travailler mais les matches dureront 1h30, sans prolongation (directement des tirs au but), avec l’objectif de donner un maximum de temps de jeu aux jeunes. Les matches auraient lieu le lundi à 14h30, avec la possibilité de s’arranger si nécessaire, sur terrain en herbe et sans public pour des questions de logistique. Seuls le dernier carré et la finale se joueront devant des spectateurs.
« Certains de nos meilleurs potentiels n’avaient plus la possibilité de jouer le week-end »
Cette compétition se rapproche dans l’idée de celle qui est mise en place au Portugal, avec des jeunes âgés de 18 à 20 ans, et la possibilité de faire jouer 4 professionnels de plus de 23 ans. Un schéma similaire existe aussi en Angleterre, mais la moyenne d’âge tourne davantage autour de 18 ans. « Certains de nos meilleurs potentiels n’avaient plus la possibilité de jouer le week-end, souligne Hubert Fournier, le DTN. On a eu beaucoup de discussions avec les directeurs des centres de formation et ce sujet remontait depuis plusieurs années ».
Cette nouvelle compétition ne signifie pas, par ailleurs, que les réserves se retireront des Championnats amateurs. Le système est complémentaire. « On part sur six matches pour l’instant et on va écouter les directeurs de centre de formation pour savoir s’ils en veulent plus », assure Fournier, sachant que le calendrier des pros, surtout pour les clubs qualifiés en Coupe d’Europe, ne permet pas de libérer beaucoup de dates. Fournier explique, enfin, que ce résultat est le fruit d’une coopération entre la Ligue et la FFF.