Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 08 juin 2024 à 16h25
Opposée à Jasmine Paolini, Iga Swiatek a très vite pris les commandes dans l’échange pour ne laisser aucune chance à l’Italienne. En deux manches et à peine plus d’une heure, la Polonaise remporte Roland-Garros pour la quatrième fois de sa carrière, la troisième consécutive.
Iga Swiatek inscrit un peu plus son nom dans la légende. Sacrée à Roland-Garros lors de trois des quatre dernières éditions, la Polonaise est allée chercher face à Jasmine Paolini un quatrième titre dans le simple dames des Internationaux de France dans une finale dont l’issue n’a trop vite pas fait de doute. Dès les premiers échanges, l’Italienne a haussé son niveau de jeu pour rivaliser avec la numéro 1 mondiale. Une volonté d’aller de l’avant qui a très vite joué en faveur de la 15eme joueuse au classement WTA. En effet, après avoir sauvé une balle de break sur son premier passage au service dans cette finale, l’Italienne a su mettre en difficulté la Polonaise comme peu de joueuses l’ont fait depuis le début de la quinzaine. Le résultat a été une première balle de break obtenue et même convertie par Jasmine Paolini, pour le plus grand bonheur du public du Court Philippe-Chatrier. Un coup d’éclat de la native de Castelnuovo di Garfagnana qui a eu pour seule conséquence de… réveiller Iga Swiatek. En effet, la numéro 1 mondiale a répliqué avec autorité, effaçant ce break de retard sur un jeu blanc qui a duré moins de deux minutes. Dès lors, le rouleau compresseur s’est mis en route. Après avoir confirmé son retour aux affaires, la native de Varsovie a une nouvelle fois imposé une pression telle à Jasmine Paolini que cette dernière n’a pas eu les moyens de résister.
Paolini n’a tenu que trois jeux
Menant cinq jeux à deux après avoir une nouvelle fois tenu sa mise en jeu en ne concédant qu’un point, Iga Swiatek n’a pas perdu de temps pour conclure cette première manche. Alors que l’horloge placée au bord du court n’indiquait que 37 minutes, la tête de série numéro 1 des Internationaux de France a conclu la première manche sur un break blanc, se rapprochant à un set d’un nouveau titre Porte d’Auteuil. La deuxième a vu Jasmine Paolini se montrer incisive dès le premier point sur l’engagement d’Iga Swiatek mais cette dernière n’a pas vacillé, tenant son service en remportant les quatre points suivants. Dépassée, Jasmine Paolini a trop vite eu deux balles de break contre elle. A l’orgueil, la 15eme mondiale a su les effacer une par une mais la réussite a fini par la fuir quand il a été question de tenir son service. Un dernier coup de reins a alors offert à Iga Swiatek le break, confirmé par un jeu blanc. L’an passé, à ce même moment de la finale de Roland-Garros, la Polonaise avait baissé de pied et laissé Karolina Muchova se relancer puis la pousser dans une troisième manche. Douze mois plus tard, la numéro 1 mondiale a retenu la leçon. En effet, Jasmine Paolini n’a pas été en mesure de profiter d’une moindre largesse de la part de son adversaire.
Swiatek n’a rien laissé à Paolini
Restant à un très haut niveau de jeu et commettant très peu d’erreur, Iga Swiatek n’a pas ouvert la porte, convertissant sa deuxième balle de break pour mener quatre jeux à rien à peine un quart d’heure après l’entame de cette manche. Après avoir tenu son service, la Polonaise s’est rapprochée à un jeu du titre alors que Jasmine Paolini se présentait pour servir. A l’orgueil, l’Italienne a mis fin à une série de dix jeux remportés de rang par son adversaire et prolongé le suspense en forçant la tête de série numéro 1 du tournoi à servir pour le gain du titre. Lâchant ses coups, la Transalpine a su pousser deux fois la Polonaise à la faute mais il en aurait fallu plus pour espérer inverser la tendance. La première balle de match a été la bonne pour Iga Swiatek (6-2, 6-1 en 1h08′), qui a réalisé une nouvelle prestation exceptionnelle, elle qui n’aura été réellement inquiétée que par Naomi Osaka au deuxième tour. Après 2020, 2022 et 2023, la numéro 1 mondiale s’offre un quatrième titre à Roland-Garros, l’égal d’Helen Willis dans les années 1920-1930 et Justine Hénin entre 2003 et 2007. Au vu de la différence avec la concurrence, ce n’est sans doute pas la dernière fois qu’elle met les mains sur la Coupe Suzanne-Lenglen, qui lui a été remise par Chris Evert, détentrice du record de succès Porte d’Auteuil, et Martina Navratilova, sacrée aux Internationaux de France il y a 40 ans. Jasmine Paolini, quant à elle, aura grandi lors de cette quinzaine et quitte la Porte d’Auteuil en tant que numéro 7 mondiale. Son tournoi n’est toutefois pas terminé puisqu’elle va disputer ce dimanche la finale du double avec Sara Errani.