MIES (Suisse) – Il y a trois ans à Saitama, la France a atteint la finale du Tournoi Olympique de Tokyo, avec une victoire mémorable contre les USA durant la phase de groupes. Une nation tout entière espère de son équipe qu’elle fera encore mieux cet été en allant cueillir une toute première médaille d’or olympique.
Voilà le plan, le rêve. Mais la France devra d’abord se sortir d’un groupe difficile avec l’Allemagne, le Japon et le Brésil pour obtenir le droit de disputer les quarts de finale.
Les deux meilleures équipes de chaque groupe avanceront dans le tournoi, ainsi que les deux meilleures troisièmes parmi les trois groupes.
L’effectif
Le sélectionneur Vincent Collet a pour habitude d’aligner deux intérieurs en équipe de France. Cette année, il peut associer les géants Victor Wembanyama et Rudy Gobert, tout en sachant que Guerschon Yabusele et Mathias Lessort sont capables de maintenir l’intensité en sortie de banc quand les deux stars du cinq de départ auront besoin de souffler un peu.
Avec Wemby, Collet possède un joueur exceptionnel aux qualités techniques telles qu’il peut être à l’origine de “pick-and-rolls”, créant ainsi des situations cauchemardesques pour les équipes adverses. Il peut aussi se créer des tirs sur n’importe quelle possession.
Et en défense, bonne chance pour aller défier Wembanyama et Gobert sous les paniers !
Comme Victor n’a que 20 ans, la France a besoin de vétérans comme Nando De Colo (37 ans), Nicolas Batum (35) et Andrew Albicy (34). Rudy Gobert (32) et Evan Fournier (31) ont eux aussi passé la barre des 30 ans, mais il paraît tout à fait concevable de les retrouver dans quatre ans à Los Angeles.
Avec Gobert, il n’y a pas de surprise : c’est un finisseur hors pair en attaque et un rebondeur-contreur en défense. Une interrogation subsiste sur le niveau de jeu d’Evan Fournier. Sera-t-il le FIBA Evan que nous connaissons ?
Car FIBA Evan a affiché des moyennes de 18.7 points par match aux JO de Tokyo. Il sort cependant d’une courte saison NBA avec seulement 32 matchs disputés, ayant atteint la barre des 10 points à 12 reprises seulement et dépassé les 20 points qu’une unique fois.
Même si Fournier n’affole pas les compteurs, son expérience sera précieuse pour équilibrer l’équipe et encadrer les nombreux prometteurs joueurs des Bleus.
Il est bon de rappeler que la sélection de cette année ne comporte pas les deux premiers choix de la NBA Draft 2024 Zaccharie Risacher et Alex Sarr, et que les jeunes Bilal Coulibaly (19 ans) et Matthew Strazel (21) sont venus compléter le contingent, au sein duquel il y a encore Frank Ntilikina (25).
C’est peu dire que d’affirmer que le futur de la France est très prometteur, ce d’autant que le présent est déjà très excitant.
La question
La France pourra-t-elle imiter les USA ? Au cours de l’histoire du Tournoi Olympique, les hôtes ont toujours eu de la peine ne serait-ce qu’à participer à la finale de la compétition et encore plus à la gagner.
Les deux seules fois où cela s’est produit, avec le titre olympique pour l’hôte des JO, c’est à Los Angeles en 1984 et à Atlanta en 1996, deux éditions organisées aux USA. D’ailleurs, ces deux finales ont également été les seuls auxquelles un hôte de Tournoi Olympique a participé.
L’unique autre médaille remportée par un pays hôte a été celle de bronze décrochée par l’URSS en 1980.
L’espoir
Des salles combles, un sens de fierté nationale, trois jeunes emmenés par Victor Wembanyama et une ossature qui se connaît depuis longtemps : l’été est prometteur pour les fans de basket français.
La crainte
Si personne n’évoque la catastrophique campagne à la Coupe du Monde FIBA 2023, avec une médiocre 18e place, alors il n’y a pas de crainte à avoir.
Mais si quelqu’un s’ose à rappeler ce traumatisme, la crainte de revivre pareille mésaventure commence à se profiler.
En matchs de préparation, l’équipe a jusqu’ici manqué d’impact offensif, de contrôle, d’esprit d’initiative et ses meneurs n’ont pas paru sereins.
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