« Aujourd’hui, j’ai décidé de laisser tomber ce sport qui a façonné une grande partie de mon identité, quelque chose qui m’a guidé depuis mes premiers pas. J’ai accompli des choses incroyables, je me suis créé des souvenirs inoubliables et je me suis fait des amis pour la vie. Mais j’ai également vécu certaines des périodes les plus sombres de ma vie. À tel point qu’au lieu de me construire, cela a commencé à me détruire ».
C’est ce qu’écrivait le 15 décembre 2022 Tyrell Terry. À seulement 22 ans, et après un ultime essai en Allemagne, l’ancien joueur des Mavericks et des Grizzlies annonçait son retrait des terrains, en proie à des crises de panique à son arrivée en NBA.
Vingt-mois plus tard, le 31e choix de la Draft 2020 va mieux, et le Populaire du Centre annonce qu’il va reprendre sa carrière avec le CSP Limoges, sauvé in extremis du dépôt de bilan. C’est un pari pour les deux parties puisque le club français, limité par ses moyens, est obligé de tenter des coups, tandis que Tyrell Terry n’a plus joué en match officiel depuis deux ans, et c’était avec l’équipe de G-League des Grizzlies.
La future révélation de la Betclic Elite ?
« Quand la possibilité de recruter Tyrell Terry pour le CSP s’est présentée, nous étions obligés de nous y intéresser. Le poste de meneur dans le basket européen est primordial, et dans la configuration actuelle de l’équipe, nous avions besoin d’un playmaker capable de faire jouer l’équipe mais aussi rentrer dans les défenses, scorer, créer. C’est le jeu de Tyrell » explique Crawford Palmer, nouveau directeur sportif du club. « C’est un joueur – et un homme – intelligent, et je suis confiant sur le fait qu’il s’adaptera rapidement au jeu européen et à la vie en France. Il est déjà en forme physique et, une fois qu’il aura repris le rythme, il pourra être une vraie révélation pour la Betclic Élite. »
Quelques mois après son retrait des terrains, Tyrell Terry s’était confié sur sa dépression, et ses rapports avec son père.
« J’avais réussi. J’avais fait tout ce que mes parents voulaient que je fasse. J’ai été admis à Stanford. J’étais riche, mais je ne me sentais pas épanoui » avait-il écrit. « Je savais à ce moment-là que je le faisais, en grande partie, pour eux. Et puis mon père n’est même plus venu… Que ce soit de ma faute ou pas, que ce soit dû à ma santé mentale ou pas, je dirais que j’ai échoué en NBA. Je l’accepte. J’avais le talent, mais ce n’est pas ce qui me motive, ce n’est pas ce qui m’épanouit. »