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Varvara Gracheva est la dernière joueuse tricolore en lice pour Roland-Garros. L’espoir français affronte la Russe Mirra Andreeva en huitième de finale ce lundi 3 juin, en début d’après-midi.
Une belle histoire est en train de s’écrire à Roland-Garros pour Varvara Gracheva. La Française a atteint les huitièmes de finale du tournoi de Grand Chelem pour la première fois samedi 1er juin. Elle est surtout la seule représentante tricolore pour la deuxième semaine de Roland-Garros, lancée ce 3 juin.
« Je suis tellement heureuse de vivre ce tournoi, dans une telle ambiance, quand on me supporte comme ça, c’est juste magnifique », a-t-elle commenté, émue. Après sa victoire samedi contre Irina-Camelia Begu, Varvara Gracheva avait entonné La Marseillaise avec le public du court Suzanne-Lenglen. « C’est un moment que je vais mémoriser jusqu’à la fin de ma vie », a-t-elle confié à « L’Équipe ».
Elle frappe ses premières balles à 3 ans
Née le 2 août 2000 dans la ville de Joukovski, près de Moscou, en Russie, Varvara Gracheva frappe ses premières balles de tennis dès l’âge de trois ans. Sa première coach ? Sa mère, professeure de tennis, qui lui apprend « à faire les choses bien, avec qualité et détermination », raconte-t-elle au « Monde ». Varvara Gracheva quitte la Russie à l’adolescence, à ses débuts sur le circuit juniors.
Après des escales au Portugal et en Allemagne, la joueuse de 23 ans arrive en 2017 à Cannes pour intégrer l’Élite Tennis Center du Cannes Garden Tennis Club. Elle a alors 16 ans et ses premiers pas dans le sud de la France ne sont pas toujours évidents. « Au début, c’était difficile pour moi de m’adapter aux règles du centre parce que j’avais travaillé avec un coach individuel », confie-t-elle, toujours au « Monde ».
Elle débute les démarches pour être française en 2019
En 2019, la tenniswoman entame les démarches pour être naturalisée française. « J’ai commencé à penser : “C’est ma base ici, je veux y faire ma vie”. Et ma mère, en même temps, a acheté un appartement. C’est comme ça que j’ai décidé de rester à plein temps dans cet endroit. Alors pourquoi ne pas prendre la nationalité », explique-t-elle en mars 2023 à « L’Équipe », soulignant que sa décision a été prise bien avant la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Aujourd’hui, Varvara Gracheva « aime tout ici » et répète régulièrement en interview son goût pour la cuisine française, qu’elle qualifie d’« exceptionnelle ». « J’aime la culture et la manière de vivre, les gens, la nourriture », appuie celle qui vit depuis huit ans dans l’Hexagone au « Monde ».
Elle est classée 88e mondiale
Actuellement classée 88e mondiale (elle était 39e début 2024), Varvara Gracheva crée cependant la sensation dès son entrée en lice dans le tournoi de Grand Chelem. Tessa Brudieu, journaliste à « L’Équipe », analyse : « Ce qui est assez impressionnant quand on la voit jouer, c’est sa capacité à se remobiliser […]. Sur le plan technique, on a l’impression qu’elle ne peut pas rater de balles. »
Reste à espérer que ce jeu permette à Varvara Gracheva d’aller loin dans la compétition. La Française affronte dès ce lundi 3 juin, en début d’après-midi, la Russe Mirra Andreeva pour les huitièmes de finale. Elle est 38e mondiale.
