En 2024, les métiers les mieux rétribués en France émergent de secteurs variés, dessinant un panorama professionnel des plus riches.
Le salaire moyen en France
Déterminer ce qu’est un bon salaire peut être un exercice subjectif. En France, les chiffres de l’Insee servent généralement de référence : en 2024, le salaire moyen atteint 2.630 euros nets par mois. Toutefois, cette moyenne varie considérablement selon les catégories socioprofessionnelles. Par exemple, un cadre gagne en moyenne 4.490 euros nets par mois, tandis qu’un employé touche environ 1.880 euros nets et un ouvrier environ 1.940 euros nets. En ce qui concerne le salaire médian, il se situe à 2.010 euros dans le secteur privé et à 2.180 euros dans le secteur public. Ainsi, on pourrait considérer qu’une rémunération dépassant les 2.000 euros nets par mois est généralement perçue comme satisfaisante en France.
Un classement des métiers les mieux rémunérés dressé par l’Observatoire des inégalités
En 2022, l’Observatoire des inégalités a dévoilé son palmarès des métiers aux plus hautes rémunérations, tant dans le secteur privé que public, que ce soit pour les salariés ou les travailleurs indépendants. Ainsi, les dirigeants de grandes entreprises de plus de 500 salariés gagnent en moyenne 16.600 euros nets par mois, suivis par les cadres d’état-major avec 10.500 euros.
Les pilotes d’avion, traders, avocats, chirurgiens-dentistes et médecins salariés du privé font également partie des métiers les mieux rémunérés, avec des salaires mensuels avoisinant respectivement 8.900 euros, 8.400 euros, 6.000 euros et 5.900 euros.
Au sein du 1 % des salaires les plus élevés, les dirigeants d’entreprises et les hauts cadres prédominent, tandis que les professions médicales, les avocats et les artistes salariés représentent une part moindre. Les sportifs de haut niveau constituent, quant à eux, une infime fraction de ce groupe.
Dix métiers aux salaires très élevés dès les premières années d’exercice
En 2024, parmi les carrières prisées aux salaires attrayants figurent le médecin généraliste ou spécialiste, l’architecte, le directeur financier, le gérant de pharmacie, l’avocat, le responsable informatique, le chef de produit, le directeur marketing, le directeur des ressources humaines et le concepteur logiciel.
Avec des salaires attrayants à la clé, ces professions suscitent un vif intérêt. Les médecins généralistes ou spécialistes touchent en moyenne 6.700 euros par mois, les architectes environ 6.000 euros, tandis que les directeurs financiers gagnent en moyenne 5.900 euros mensuels.
Les médecins, tout en haut du classement
Les médecins et chirurgiens, après avoir gravé leur nom sur les bancs de la fac, récoltent des salaires aussi impressionnants que leurs compétences. Voici un aperçu des rémunérations annuelles pour chaque profession médicale : l’anesthésiste et le cardiologue, à 48.000 euros en début de carrière, le chirurgien-dentiste menant le cortège avec 78.000 euros, le médecin généraliste à 65.000 euros, et le pharmacien à 43.000 euros après trois ans d’expérience. Le chirurgien-dentiste peut aspirer à des gains annuels bruts atteignant jusqu’à 200.000 euros en fin de carrière, selon sa réputation et sa localisation.
Vous pouvez également retrouver tous les métiers du secteur de la santé et du paramédical via nos fiches métiers.
Des métiers de la finance qui ne sont pas en reste
Dans l’arène de la finance et de la fusion-acquisition, les salaires sont aussi conséquents. Les experts jonglent avec des chiffres qui font tourner la tête, mais souvent avec une contrepartie de responsabilités à la hauteur. Quels montants annuels bruts pour ces métiers en début de carrière ?
Un analyste financier peut espérer gagner environ 50.000 euros par an. Un analyste M & A (fusion-acquisition) touche généralement autour de 45.000 euros annuels. Pour un banquier d’affaires, la rémunération moyenne s’élève à 70.000 euros par an. Les contrôleurs de gestion et les gestionnaires de patrimoine débutants gagnent, quant à eux, environ 45.000 euros par an. Les gestionnaires de portefeuille peuvent espérer toucher environ 50.000 euros annuels, tandis que les risk managers débutants peuvent viser environ 60.000 euros par an.
Si vous gravissez les échelons jusqu’à des postes de haut vol, tels que trader, directeur financier ou partner dans les fonds d’investissement, les chiffres peuvent donner le vertige : jusqu’à 400.000 euros par an, soit 33.000 euros par mois.
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Des secteurs variés réputés pour leurs salaires attractifs
Dans les secteurs du conseil et de l’audit, les rémunérations sont, là aussi, attractives, avec des salaires débutant à environ 55.000 à 65.000 euros bruts par an pour les analystes. De même, les métiers du droit offrent des perspectives intéressantes, avec des avocats débutants gagnant jusqu’à 39.000 euros bruts par an, et des magistrats touchant jusqu’à 96.000 euros bruts par mois à la fin de leur carrière. Les professions libérales, comme architecte ou expert-comptable, sont également bien rémunérées, avec des salaires pouvant atteindre jusqu’à 8.000 euros par mois.
Des patrons d’entreprise aux salaires particulièrement conséquents
Les métiers à responsabilité, tels que ceux de chef d’entreprise, offrent également des rémunérations conséquentes, avec des PDG du CAC 40 gagnant plusieurs millions d’euros par an en moyenne. Le rapport de l’ONG Oxfam, publié ce mardi 30 avril, fait état d’une disparité dans les rémunérations au sein des entreprises du CAC 40. En 2022, les PDG de ces entreprises ont gagné en moyenne 130 fois plus que leurs salariés, une augmentation significative par rapport à 2019 où cet écart était de 111.
Les hauts fonctionnaires, eux aussi pointés du doigt
Dans le panorama des rémunérations, la fonction publique réserve également quelques surprises avec des salaires élevés. Comme dans le secteur privé, la hiérarchie des responsabilités joue un rôle crucial dans la détermination des gains. En France, le traitement du président de la République est fixé, bien qu’il puisse être ajusté à la baisse à la discrétion du chef de l’État.
Actuellement, Emmanuel Macron perçoit 15.900 euros bruts par mois. Le Premier ministre, Gabriel Attal, reçoit un salaire identique à celui du président. Les ministres, quant à eux, ont une rémunération plafonnée à 10.647 euros bruts par mois. Les parlementaires touchent environ 7.493 euros par mois pour un député et 7.605 euros pour un sénateur, avec certaines possibilités d’indemnités supplémentaires. Les maires voient également leurs salaires plafonnés, mais la rémunération dépend de la taille de la commune et de sa population.
Des métiers qui émergent de plus en plus et qui offrent des salaires conséquents
Les industries en pleine expansion telles que la technologie, les énergies renouvelables et la cybersécurité offrent des occasions de carrière aux rémunérations alléchantes. Les gardiens du numérique, spécialistes de la cybersécurité, et les ingénieurs des énergies propres, créateurs de solutions durables, sont particulièrement prisés. De même, les développeurs de logiciels et les data scientists, pionniers de l’ère numérique, sont en demande constante. Ces métiers exigent expertise et formation, mais offrent en retour des salaires prometteurs, faisant écho à l’évolution rapide du paysage professionnel moderne.