“Pas de renvoi en France avant deux à trois mois”, le père du nourrisson refuse l’extradition

“Pas de renvoi en France avant deux à trois mois”, le père du nourrisson refuse l’extradition

L’affaire est loin d’être close. Quelques jours après qu’on a retrouvé Santiago sain et sauf aux Pays-Bas, ses parents qui sont accusés de l’avoir enlevé en mettant sa vie en danger doivent être jugés. Néanmoins, son père refuse d’être extradé vers la France. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour la justice ?

Le mois dernier, la France entière s’émouvait d’apprendre la disparition d’un nourrisson âgé de seulement 17 jours et né prématurément. Le ministère de l’Intérieur avait déclenché le plan Alerte Enlèvement dans la foulée, le 22 octobre, après qu’on avait découvert que ses parents avaient pris la fuite avec lui sans avoir l’autorisation de l’équipe soignante de l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, dans le département de la Seine-Saint-Denis. L’enfant prénommé Santiago avait pourtant besoin d’assistance médicale compte tenu de son état de santé. Il a fallu quatre jours et deux mandats d’arrestation européens pour retrouver la fratrie réunie dans une chambre d’hôtel à Amsterdam, aux Pays-Bas. Rapidement, les services de l’ordre ont procédé à l’arrestation des deux parents et le garçonnet sain et sauf a pu être transféré à l’hôpital le plus proche pour que lui soient prodigués les soins nécessaires.

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Dans ce contexte-là, les deux Français âgés de 23 et 25 ans respectivement, sont comparus devant le tribunal d’Amsterdam le vendredi 1er novembre. On devait statuer sur leur sort alors qu’ils étaient jusque-là placés en détention provisoire, et avaient accepté dans un premier temps leur extradition vers la France le lundi 28 octobre, en vue d’une procédure rapide. Seulement, si la mère de Santiago a confirmé son choix ; son père lui a fait machine arrière, ouvrant la voie à une procédure plus longue de plusieurs semaines.

Pourquoi un délai si long pour Kévin D. ?

Nos confrères du Parisien ont fait part de la nouvelle après ladite comparution. Face à ce retournement de situation inattendu qui engage Kévin D., on fait savoir qu’il “ne devrait pas y avoir de renvoi en France avant deux à trois mois”, d’après une source proche du dossier qui s’est confiée à la Rédaction du quotidien. “Dans la longue procédure, l’affaire est examinée d’ici 60 à 90 jours par la Chambre d’assistance judiciaire internationale du tribunal d’Amsterdam”, a par ailleurs précisé une porte-parole du tribunal à l’AFP, allant ainsi dans le même sens.

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De son côté, Christina N. s’est résolue à “accepter la procédure accélérée”, fait-on savoir. Elle devrait être de retour d’ici la fin de semaine prochaine, au plus tard, alors qu’on estimait dans un premier temps qu’elle pourrait possiblement être entendue par la justice française dès le lundi 4 novembre. L’enquête doit normalement être prise en charge par deux juges d’instruction de Bobigny, lesquels vont tenter de déterminer ce qui a pu motiver les parents de Santiago à enlever leur enfant et à prendre la fuite, mettant potentiellement sa santé en danger. Qui plus est, Christina N. était déjà connue de la justice pour des faits remontant à quelque temps. Celle-ci a effectivement été poursuivie par le passé pour des faits de stupéfiants, rapportait précédemment Le Figaro.

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Comment la mère de Santiago va-t-elle se défendre ?

Pour l’avocat de la maman de Santiago, il ne s’agit aucunement d’un enlèvement. Maître Romuald Say Agh avait fait savoir plus tôt cette semaine que cette qualification juridique ne reflétait pas la réalité des faits. “Pour qu’il y ait un enlèvement, il aurait fallu qu’il y ait une ordonnance de placement avant, retirant l’autorité parentale aux intéressés”, a-t-il souhaité souligner au micro de la chaîne de télévision BFM TV. “Or, ça n’était pas le cas”, a-t-il admis dans la foulée, avant de renchérir : “La mère ne refusait pas les soins mais elle voulait s’opposer à un placement de son enfant”. “Elle a 25 ans, elle a paniqué”, avait-il conclu pour sa défense.

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Le père de Santiago avait lui aussi déjà eu affaire à la justice française. Toujours d’après nos confrères du Figaro, il aurait été poursuivi pour vol avec violence.


Journaliste

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