La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) n’aura finalement pas eu besoin de la totalité des financements publics qui lui étaient alloués. Alors que la grande majorité des infrastructures des Jeux olympiques (village des athlètes, centre aquatique olympique, etc.) sont achevées, l’établissement public – présidé par Anne Hidalgo – a décidé lors d’un conseil d’administration, mercredi 3 juillet, de restituer 39 millions d’euros à l’Etat et aux collectivités locales parties prenantes des Jeux de Paris 2024.
Lors du même conseil d’administration, « la réserve pour compléments de programmes a été ramenée de 52,8 millions à 31,8 millions d’euros, témoignant de la bonne gestion des chantiers des ouvrages olympiques », se félicite la Solideo. La société précise que le « reliquat » pourra servir à « couvrir les aléas liés aux travaux réalisés après les Jeux de Paris 2024 ». Comme les aménagements qui viseront, dès l’automne et pour une durée d’environ un an, à convertir les quelque 3 000 appartements du village des athlètes en un quartier de 6 000 résidents et 6 000 actifs.
Une partie de la restitution par la Solideo des subventions publiques va notamment être transférée au Comité d’organisation des Jeux. Elle servira à financer l’organisation, structurellement déficitaire, des Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre). Les timides ventes de billetterie – seules 1 million de places sur 2,8 millions commercialisées au total ont pour l’instant trouvé preneurs – suscitent de réelles inquiétudes de la part des organisateurs et des pouvoirs publics.
La bonne élève des Jeux
Alors que la construction des ouvrages olympiques a souvent donné lieu par le passé à des dérives budgétaires – les Jeux de Pékin, Londres ou Rio en sont les derniers exemples les plus édifiants –, la Solideo fait figure de bonne élève dans la préparation des Jeux de Paris 2024, malgré l’inflation et les difficultés d’approvisionnement dues à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine.
« Au-delà de livrer les ouvrages olympiques dans les temps, c’est la première fois dans l’histoire des Jeux que les infrastructures et aménagements liés aux Jeux sont livrés dans le budget imparti », se félicite l’établissement public dans un communiqué.
Après le vote des administrateurs, le 3 juillet, la part publique du budget de la Solideo passe ainsi de 1,721 milliard à 1,682 milliard d’euros. Le coût total des constructions olympiques s’élève à près de 4,5 milliards d’euros, en prenant en compte les investissements des promoteurs immobiliers (2 milliards d’euros), essentiellement dirigés vers le village des athlètes, ainsi que les autres financements publics et privés.