Anciens coéquipiers chez les petits à Charenton, Tidjane Salaün et Pacôme Dadiet se sont retrouvés du côté de Trévise avant de se lancer tous deux pleine balle sur le tremplin vers la NBA dans quelques semaines.
Arrière/ailier qui a choisi de s’exporter du côté de Ulm, en Allemagne (comme Killian Hayes avant lui), Pacôme Dadiet (2m03, 95kg) est impatient de commencer ses workouts NBA. Même s’il ne peut pas les nommer, secret professionnel oblige. Auteur d’une saison à 6 points et 2 rebonds, l’ancien du Paris Basketball s’est montré satisfait de son choix de carrière. Cette première expérience à l’étranger ne pourra que lui être bénéfique, au moment de refaire son paquetage pour les États-Unis.
« La transition entre la France et l’Allemagne n’a pas été si facile que ça. En France, ça joue vite et fort, alors qu’en Allemagne, c’est plutôt du shoot et de la technique. En défense, c’est aussi très dur et rigoureux. Il n’y a pas que le un-contre-un, il a fallu que je m’habitue à tout ce qui se passe aussi dans le jeu sans ballon », explique-t-il au camp de Trévise. « Le style de jeu de la NBA devrait plus me convenir avec beaucoup d’espaces, je peux scorer dans le rythme du match. Je suis capable de créer mon propre tir, je pense que ça va me permettre de m’exprimer. »
Pas arrangé par une affaire de contrats qui l’a tenu éloigné des parquets pendant cinq bons mois, Pacôme Dadiet en a profité pour bosser son jeu et progresser de son côté. Toujours focalisé sur son objectif américain.
Entre la fin du premier et le début du second tour ?
« C’était une période difficile parce que je ne pouvais pas tout contrôler et je ne pouvais pas jouer [en matchs]. Mais j’ai beaucoup appris sur moi et sur le jeu aussi. C’est comme ça, ça fait partie de mon parcours », se remémore-t-il. « Depuis que je suis arrivé à en Allemagne, j’ai énormément travaillé mon tir, notamment la période où je ne pouvais pas jouer. Pendant à peu près cinq mois, j’allais à la salle très régulièrement pour travailler sur mon tir. »
Espérant pouvoir affronter deux de ses idoles de jeunesse dès l’année prochaine, LeBron James et Kevin Durant, le natif d’Aubagne sait en tout cas qu’il fera la fierté de sa famille. « Une famille de basketteurs [dans laquelle] La NBA, c’est un rêve, et un objectif pour moi. Je vais les faire rêver à mon tour donc c’est forcément un plaisir ! »
Avant ça, il va devoir finir de convaincre certains scouts, alors que son nom circule entre la 26e et la 38e place dans les « Mock Draft » du moment. Sa botte secrète ? Sa créativité balle en main !
« Le côté création avec la balle, c’est une partie de mon jeu que je n’ai pas montré énormément encore. Cette année, je n’ai pas forcément eu les opportunités, mais je pense que c’est une partie de mon jeu qui est vraiment un de mes plus gros points forts », conclut-il. « J’ai eu des contacts avec Olivier [Sarr], et il m’a surtout dit que le plus dur ce n’est pas d’arriver là-bas, c’est d’y rester. C’est un truc sur lequel je me concentre. Mais de toute façon, je ne compte pas me relâcher quand je vais arriver là-bas. Je sais qu’il y a beaucoup de travail à faire après ça. »
[Propos recueillis par visioconférence depuis Trévise]