Namibie- Dernière minute

Namibie- Dernière minute

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Elles ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages (ceci suffisamment longtemps avant le départ pour permettre, le cas échéant, les rappels de vaccins).

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé parfois très élevés à l’étranger, il est vivement recommandé de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation, etc.) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade de France sur place.

Le coût moyen d’une consultation médicale est d’environ 500 dollars namibiens. Avant toute admission, la direction de l’hôpital s’assurera de la solvabilité du patient et exigera, si nécessaire, un versement préalable de plusieurs milliers d’euros. Il est indispensable de pouvoir contacter immédiatement son assurance rapatriement afin qu’elle effectue si nécessaire un versement en urgence à l’hôpital. Pour toute opération, chaque intervenant (chirurgien, anesthésiste, etc.) possède sa propre facturation.

En fonction des conditions de voyage, une assurance spécifique pour la prise en charge des recherches de victimes (randonneur égaré en zone isolée par exemple) peut s’avérer nécessaire.

Recommandations pour la santé

La situation sanitaire de la Namibie est globalement satisfaisante : les installations médicales sont nombreuses (à Windhoek en particulier) et les médecins généralement bien formés et compétents. Un système de pharmacies de garde existe dans les villes les plus importantes.

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations. Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.

Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons).

Pour plus d’informations, consulter la fiche Infos pratiques.

Vaccinations

  • Les voyageurs en provenance de pays où la fièvre jaune est endémique doivent présenter la preuve de leur vaccination contre cette maladie (carnet de vaccinations à jour, certificat de vaccination) lors de leur arrivée à l’aéroport ou au poste frontière.
  • Il est recommandé d’être à jour des vaccinations diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) et rougeole-oreillons-rubéole (ROR) ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable (notamment en cas de déplacements dans les townships-nord du pays).
  • En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
  • La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour, notamment pour les enfants, en cas de séjour prolongé dans le nord du pays (régions de Kunene, Omusati, Oshana, Ohangwena, Oshikoto, Kavango et Caprivi). Demander conseil à son médecin ou à un centre de vaccinations internationales.

Risques sanitaires

Maladies transmises par les moustiques

Paludisme

Le pays échappe au paludisme sur la majeure partie de son territoire à l’exception du nord et du nord-est de la Namibie, zone plus humide. Le risque, moindre pendant la période sèche, plus fort à la saison des pluies, concerne les provinces Kavango, Caprivi, Omusati, Oshana (est de l’Ovamboland), Ohangwena, Oshikoto (au nord de la cuvette d’Etosha) ainsi que les parties nord-est de l’Otjozondjupa et de l’Omaheke.

Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après).

S’agissant du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé.

Pendant le séjour, et dans les deux mois qui suivent le retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.

Chikungunya – dengue

La transmission du Chikungunya ou de la dengue est possible. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour ces maladies. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF – 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF – 1.21 Mo) ;
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
  • Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières ou les pneus).

Autres maladies

Fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Plusieurs cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont été recensés récemment en Namibie. Cette maladie se transmet à l’humain soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés. Cette maladie peut être mortelle, et le traitement est symptomatique ; il n’existe pas de vaccin. En cas de symptômes ou de doutes, consulter en urgence un médecin.

Mesures générales de prévention pour se protéger des tiques
  • vérifier régulièrement qu’il n’y a pas de tiques dans les vêtements ou sur la peau et, le cas échéant, les enlever avec précaution ;
  • utiliser des produits répulsifs ;
  • porter des vêtements longs ;
  • éviter le contact avec le bétail ou les animaux domestiques pouvant être infectés.
Choléra

Les zones les plus peuplées et les plus insalubres (townships, nord du pays) sont propices à la propagation de nombreuses maladies dont le choléra. Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet par ingestion d’aliments mal cuits (fruits de mer, par exemple) ou souillés (fruits et légumes) et ingestion d’eau contaminée. Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).

Rage

La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’humain par tous les mammifères (chiens, renards, chauves-souris, …) atteints du virus, par morsure ou léchage d’une muqueuse. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide, et il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée.

Après un contact avec un animal pouvant être enragé, la morsure doit être lavée abondamment à l’eau savonneuse, et une consultation médicale urgente doit apprécier le risque de contamination afin de déterminer l’administration urgente d’un sérum et/ou d’une vaccination contre la rage : les doses sont généralement disponibles dans les hôpitaux de la capitale, Windhoek, ou sur la côte, à Swakopmund.

La vaccination préventive (en pré-exposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée, et nécessite une consultation médicale préalable.

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs. Ils imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. La prévention repose sur la vaccination, recommandée, et sur les précautions liées à l’hygiène alimentaire.

Infection par le virus HIV – IST

Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.

En cas d’exposition accidentelle, il est indispensable de consulter un médecin pour faire un dépistage. En cas d’agression sexuelle, il est également indispensable de porter plainte.

Quelques règles simples

Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact – Choléra :

  • Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas et le passage aux toilettes ;
  • Veiller à la qualité des aliments, et surtout à leur bonne cuisson ;
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
  • Peler les fruits et légumes ou bien les laver (à l’eau saine) ;
  • Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
  • Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées, ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant) ;
  • Éviter les glaçons et glaces, ainsi que les jus de fruits frais, légumes crus et fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
  • Respecter les règles d’hygiène de base et nettoyer avec attention les cuisines, salles de bain et WC ;
  • Éviter les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire) ;
  • Éviter de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides ;
  • Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
  • Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne pas caresser les animaux rencontrés ;
  • Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues).
  • Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.
Pour plus d’informations :

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