Pour son premier Masters, une fois le cut franchi, Matthieu Pavon avait pour ambition de scorer sous le par après quatre tours. Le Bordelais de 31 ans n’aura pas réussi son pari, mais il repart d’Augusta avec un bel enchaînement (70, 73, 74 et 72) qui l’a mené à la 12e place ex-aequo avec Cameron Davis (AUS), Patrick Reed et Adam Schenk (USA), soit une place de mieux que le meilleur Français jusqu’ici au Masters, Thomas Levet, 13e en 2005.
« Je suis compétiteur, bien sûr que j’aurais aimé terminer dans le rouge, mais top 15 pour une première, c’est quand même pas mal », a positivé Pavon. Alors qu’il avait attaqué son dimanche en +1 total, il a signé une carte dans le par, au côté de l’Autrichien Sepp Straka pour une quatrième journée en compagnie d’un héros de l’équipe européenne de Ryder Cup, après la cocotte-minute Tyrrell Hatton lors des deux premiers tours et le prodigieux rookie suédois Ludvig Aberg.
Un tournoi riche en enseignements
Parti en pleine chaleur, à 12 h 55, Pavon parvint à descendre sous le par à l’aller, grâce à trois birdies aux trous n°2, 3 et 8, pour effacer ses points perdus aux 1 et 4. Lui qui se reprochait de n’avoir pas tiré avantage des par 5 la veille, avait fait le plein à mi-parcours. Mais son drive dévissé au 11 – la faute d’un spectateur bruyant -, le remit dans le par journée. « Je fais un énorme refus, ça aurait été à moi d’essayer de me stopper, c’est ma faute. »
12
Grâce à sa place dans le top 12, Matthieu Pavon, 25e mondial, est déjà assuré de participer au Masters en 2025.
À l’attaque sur les deux derniers par 5 (13 et 15), il ne fut pas récompensé et termina son tournoi sur une série de sept par. « C’étaient des coups plus accessibles qu’hier (samedi). Les conditions me permettaient d’y aller. Moi je ne me cache pas, quand j’ai le feu vert de mon cadet, on y va, on s’engage. » Pavon quittait la Géorgie hier soir après un tournoi riche d’enseignements. « Tu te rends compte de la difficulté des greens, c’est très piégeux, dit-il. On a du mal à voir certains breaks, il y a vraiment des endroits où les chips sont plus intéressants à jouer que des putts, comme au 18. Cette exigence qu’il faut avoir au petit jeu ici, c’est vraiment impressionnant. Je n’avais jamais joué un parcours pareil. »