Malaisie- Sécurité

Malaisie- Sécurité

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions en matière de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Ces indications ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier, suffisamment longtemps avant la date de départ pour permettre le rappel des vaccins.

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé, parfois très élevés à l’étranger, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (dont la chirurgie et l’hospitalisation) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade de France sur place.

Recommandations pour la santé

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations.

Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.

Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et emporter dans ses bagages les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Les médicaments doivent être dans leur emballage d’origine avec les étiquettes originales, accompagnés d’une ordonnance ou d’un certificat médical traduits en anglais. Pour plus d’informations, consulter la fiche Informations pratiques.

Vaccinations

  • Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées.
  • Il est recommandé d’être à jour des vaccinations diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) et rougeole-oreillons-rubéole (ROR) ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable, au regard de très nombreux cas de tuberculose en Malaisie.
  • En fonction des conditions locales de voyage et des lieux de séjour, les vaccinations contre la fièvre typhoïde, la rage et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées. Pour des séjours en zone rurale, une vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire.

Voir la rubrique Risques sanitaires ci-dessous.

Risques sanitaires

Maladies transmises par les moustiques

Dengue

La dengue est endémique (en particulier dans l’État de Selangor qui entoure Kuala Lumpur, et dans la capitale elle-même) et en forte augmentation. La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue. La prise en charge est donc avant tout symptomatique. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).

Plus d’informations sur le ministère des Solidarités et de la Santé

Encéphalite japonaise

Cette maladie, qui n’existe qu’en Asie, se transmet par des moustiques en zone rurale. Dans le cadre d’un voyage touristique, la vaccination contre l’encéphalite japonaise n’est pas recommandée systématiquement pour tous les voyageurs. Il convient d’appliquer les mesures de prévention pour se protéger des moustiques.

Paludisme

Le paludisme (ou malaria) est présent dans le pays mais une prophylaxie n’est nécessaire qu’en dehors des zones urbaines et littorales. Le paludisme est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Les mesures classiques de protection contre les moustiques sont fortement recommandées (cf. Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques ci-après).

S’agissant du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé. Durant le séjour, et pendant les deux mois qui suivent le retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.

Chikungunya

Des cas ont été constatés dans les états de Johor et des Negeri Sembilan. Bien que ce virus soit pour le moment plus répandu dans les zones rurales, les personnes désireuses de se rendre dans ces régions sont invitées à prendre les précautions qui s’imposent. La transmission du chikungunya s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif ni vaccin. La prévention individuelle repose donc sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).

Plus d’informations sur le chikungunya sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.

Zika

Il s’agit d’une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés. Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées). Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré est attestée.

Il est conseillé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de consulter au préalable un médecin avant tout déplacement.

En cas en voyage, il est recommandé de respecter les mesures de prévention contre les piqûres de moustique et d’appliquer les mesures adaptées contre la transmission sexuelle au Zika (plus d’information sur la page du Haut Conseil de la Santé publique).

Il est recommandé à tous les voyageurs de respecter les mesures de prévention des piqures de moustiques, de consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France et de consulter avant le départ les informations sur le site du ministère en charge de la Santé (page dédiée au Zika et page dédiée aux recommandations pour les femmes enceintes ou en désir de grossesse), le site de l’Institut Pasteur, et les recommandations pour la prévention des piqures de moustiques ci-dessous.

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF – 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF – 1.21 Mo).
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.).
  • Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).

Pour plus d’informations, consulter les recommandations de l’Agence nationale de santé publique.

Autres maladies

Leptospirose

La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier et transmise à l’humain par contact avec des milieux souillés (eaux de baignades, par exemple) et par les urines d’animaux infectés. La contamination s’effectue le plus souvent au niveau d’une plaie ou d’une peau fragilisée. Chez l’humain, la maladie est souvent bénigne, mais parfois mortelle. Après incubation, les symptômes sont variés, allant du syndrome grippal à une forme généralisée avec atteinte rénale et hépatique. En cas de suspicion, il convient de consulter rapidement un médecin. La prévention repose sur les mesures d’hygiène générales (éviter les baignades dans les eaux contaminées et se laver régulièrement les mains).

Brouillard de pollution (« haze »)

Une forte pollution atmosphérique provoquée par des brûlis pratiqués sur l’île indonésienne de Sumatra peut affecter le sud-ouest de la Malaisie péninsulaire, et notamment la région de la capitale, de juin à octobre.

Au cours des dernières années, la Malaisie a connu des taux de pollution très élevés. Les seuils considérés comme très malsains ont été plusieurs fois atteints, et les écoles ont dû être fermées. Le trafic aérien est parfois perturbé par cette pollution.

Lorsqu’une telle pollution survient, il est conseillé de s’hydrater autant que possible et de réduire toutes les activités à l’extérieur. En cas de franchissement de la cote d’alerte, les personnes souffrant de maladies respiratoires, d’asthme, de problèmes cardiaques ou de conjonctivite, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont invités à maintenir fermées les portes et fenêtres de leur domicile et à ne sortir qu’en cas de nécessité, munies d’un masque filtrant.

Il convient, pour les personnes sensibles, de prendre conseil auprès de leur médecin avant tout déplacement non essentiel en Malaisie pendant la période à risque.

Les indices de pollution de l’air peuvent être consultés sur le site du Département de l’environnement de Malaisie.

Grippe aviaire

Il s’agit d’une maladie virale animale exceptionnellement transmissible à l’humain. Le virus se transmet par voie aérienne (voie respiratoire), soit par contact direct, notamment avec les sécrétions respiratoires et les matières fécales des animaux malades, soit de façon indirecte par l’exposition à des matières contaminées (par l’intermédiaire de la nourriture, de l’eau, du matériel et des mains ou des vêtements souillés). Les espaces confinés favorisent la transmission du virus. Ses symptômes sont ceux d’une grippe tels que fièvre, toux, douleurs musculaires, fatigue, etc.

Il est recommandé de :

  • éviter tout contact avec les oiseaux et les volailles vivantes ou mortes non cuites, et plus généralement avec les animaux sauvages et d’élevage (notamment les volailles et porcs) ; éviter notamment les zones d’élevages, les marchés aux animaux et les zoos ; éviter également le contact avec leurs déjections ;
  • se laver les mains régulièrement avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions de lavage hydro-alcooliques ;
  • éviter la consommation de produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier pour la viande et les œufs ;
  • éviter de marcher pieds nus ou en sandales dans les marchés ou à proximité d’un élevage de volailles (penser à laver soigneusement les pieds des enfants) ; ne pas ramener de volaille vivante (y compris des poussins ou des oiseaux d’ornement) à son domicile.

En cas de contact avec des animaux malades, notamment des oiseaux ou des volailles, consulter rapidement un médecin. En cas de symptômes compatibles, notamment fièvre, toux ou courbatures, consulter également rapidement un médecin.

Pour toute information complémentaire, consulter le site internet deSanté publique Franceou le site internet del’Institut Pasteur.

Rage

Le risque de rage est avéré en Malaisie, notamment dans l’État de Sarawak. La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’humain par les animaux (chien, chat, renard, singe, chauve-souris, etc.) atteints du virus, par morsure ou léchage d’une muqueuse. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide : il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée. Il est donc recommandé de ne pas caresser les animaux, voire de ne pas s’en approcher. La vaccination préventive (en pré-exposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée et nécessite consultation et évaluation médicales préalables.

Plus d’informations sur Institut Pasteur.

Fièvre Typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente, des complications graves étant possibles. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. « Quelques règles simples » ci-après).

Intoxications alimentaires

Plusieurs cas d’intoxication alimentaire grave (parfois mortels) ont été rapportés à la suite de consommation de limule. Ce crustacé est également appelé « crabe des Moluques », « crabe fer à cheval » ou « crabe au sang bleu » (« horseshoe crab » en anglais). Il est recommandé de ne pas en consommer.

Infection par le virus HIV – IST

Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage et d’éviter les comportements à risque.

Quelques règles simples

  • Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections.
  • Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne pas caresser les animaux rencontrés.
  • Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues).
  • Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.

Se préserver des contaminations digestives ou de contact :

  • Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes.
  • Veiller à la qualité des aliments, et surtout à leur bonne cuisson.
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ; éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids.
  • Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine).
  • Ne boire que de l’eau et des boissons encapsulées, ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant).
  • Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli.
Pour plus d’informations :

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