« Ce match à Lorient, ce mercredi, qui peut vous donner le titre de champion de France, va-t-il vous pousser à aligner la meilleure équipe ?
Il y a un onze de départ meilleur ? Ah je ne savais pas (sourire). Non, on n’a pas un onze de départ type. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas quand on gagnera le Championnat. Peu importe quand on gagnera le Championnat, c’est comment on joue, comment on va le gagner. Ça ne vaut pas seulement pour le match à Lorient demain (mercredi). Mais pour tout le reste. Il y a encore huit matches, on espère neuf. On veut mettre le même engagement à chaque fois.
Serait-ce plus facile d’aborder la demi-finale de Ligue des champions contre le Borussia Dortmund le 1er et 7 mai en étant déjà champion de France ?
Non ça ne nous aidera pas. Évidemment que j’espère qu’on remportera la L1 demain mais, je le répète, ce n’est pas important quand. Mais comment. Si on ne gagne pas, on sera obligés de rester concentrés. Si l’on se déconcentre après un titre, c’est difficile de se reconnecter. Même si on gagne le Championnat, on devra rester concentrés.
« On sous-estime à l’étranger le Championnat français. Avec de très bons joueurs, avec de très bons entraîneurs. »
Vous avez un palmarès très fourni. Quelle serait la saveur de ce titre de champion pour vous ?
De par notre histoire, notre effectif, nous sommes favoris. Mais tout le monde ne réussit pas à le faire, surtout avec autant de matches d’avance. Depuis le premier jour, je dis qu’on est favoris, avec le meilleur effectif, le plus gros budget. C’est presque une obligation, je trouve ça positif qu’on ait réussi à le faire. Si je dois le placer parmi les autres titres, je dirais qu’on sous-estime à l’étranger le Championnat français. Avec de très bons joueurs, avec de très bons entraîneurs.
Quel regard portez-vous sur la progression de Gonçalo Ramos ces dernières semaines ? Ses performances récentes vont-elles vous pousser à ne pas recruter à ce poste l’été prochain ?
En ce qui concerne le mercato, il faudra en parler avec Luis Campos et ce n’est pas le moment d’en parler. Gonçalo Ramos, je suis très heureux d’avoir un jeune comme lui, avec déjà autant d’expérience. Il a été important tout au long de la saison avec un temps de jeu plus ou moins grand en fonction des périodes. C’est bien d’avoir Gonçalo et Kolo Muani comme des spécialistes du poste de numéro 9. Tous les entraîneurs seraient ravis d’avoir ces deux-là.
Aucun club n’a réalisé le quadruplé Ligue des champions-Ligue 1-Coupe de France-Trophée des champions. Que représenterait-il pour vous ? En parlez-vous dans votre vestiaire ?
Bien évidemment qu’on en parle. C’est une motivation. C’est une manière de marquer l’histoire du club, de la ville. Ça nous motive. Pour le moment, on a un titre (le Trophée des champions), il faut gagner le Championnat et continuer à lutter ensuite en L1 pour respecter les autres clubs. Après, on aura la finale de Coupe contre Lyon (le 25 mai), un match forcément singulier. C’est un chemin long, sinueux. Il va falloir qu’on soit très concentrés sur cette fin de saison.
« Quand Kylian (Mbappé) parlera en public de sa situation, je le ferai également »
Avez-vous la tentation, sur ces matches décisifs, de reconduire le onze aligné lors du match retour face au Barça ?
Quand un entraîneur comme moi a un effectif aussi riche, avec des joueurs aussi compétitifs, je fais attention à ce que je vois pendant les matches mais aussi les séances pour choisir mon onze. Même si j’ai deux joueurs en forme, en fonction du profil de l’équipe adverse, je peux prendre une décision différente. Je sais que vous aimez cette notion d’équipe type. Mais je pense qu’il est important que les joueurs de l’effectif ressentent qu’ils ont quelque chose à jouer lors des entraînements. Tout le monde peut être protagoniste des matches. Il faut que tout le monde soit prêt.
À quel type de match vous attendez-vous face à Lorient ?
À un match très difficile. Quand tu es en bas du classement, tu n’as rien à perdre. Si on pense que ça va être un match facile, on se trompe. Les équipes du bas de classement réussissent souvent des performances en fin de saison. Il y a beaucoup d’enjeux. Je le répète, si on pense que ce sera facile, on se trompe.
Un certain nombre d’observateurs ont trouvé ça étrange que Kylian Mbappé ne soit pas utilisé une seule minute contre Lyon. Que répondez-vous ?
Ah (rires). C’était la première fois de la saison qu’on ne me posait pas une question sur Kylian Mbappé en conférence de presse et tu casses ce record ! Quand Kylian parlera en public de sa situation, je le ferai également. »