Ouf ! Le crédit d’impôt recherche (CIR), cher à l’écosystème de la French Tech, n’est pas passé sous le rabot de Michel Barnier dans son projet de loi de finances 2025. Pour autant, tout n’est pas rose pour les acteurs de l’innovation. Le premier ministre l’avait annoncé, il faudra faire un effort budgétaire de 60 milliards d’euros. Selon les annonces récentes, les startups vont devoir y contribuer à leur mesure.
Concrètement, cela se traduit par la suppression du crédit d’impôt innovation (CII). Ce dispositif, destiné aux entreprises de moins de 250 salariés, permet de déduire 30 % des dépenses concernant la conception de prototypes ou d’installation pilote de produits nouveaux de l’impôt sur les sociétés. 45 % des startups françaises auraient recours à cet avantage fiscal qui ne sera pas renouvelé en 2025.
Un coût salarial à la hausse
L’effort de la French Tech ne s’arrêtera pas là puisque les jeunes entreprises innovantes (JEI) ne pourront plus profiter de l’exonération des charges patronales. Soit le principal intérêt du dispositif, selon plusieurs entrepreneurs contactés.
Pour le Gouvernement, il s’agit d’une économie évaluée à 300 millions d’euros tandis que pour les jeunes pousses, cela implique une diminution des emplois prévus. En effet, ce dispositif fiscal contribue largement du financement des
postes de doctorants. Cette orientation budgétaire pourrait amener la French Tech à revoir à la baisse ses projections quant au nombre d’emplois créés en 2025 puisque le coût salarial de la R&D pourrait subir une augmentation conséquente.
Pourtant, à en croire la présentation de ce projet de loi de finances 2025, l’Etat a mis l’accent sur quatre exigences dont « préserver la croissance, en continuant de soutenir l’innovation, la réindustrialisation et la création d’emploi. »