Pendant que la sélection palestinienne se déplace à Oman, jeudi, en phase éliminatoire (zone Asie) de la Coupe du monde 2026, sa Fédération (Palestinian Football Association, PFA) a également un oeil sur France-Israël, qui va se dérouler le même jour. Et la PFA ne se montre pas favorable, par principe, à la tenue de cette rencontre, dans un argumentaire notamment fondé sur son opposition « ferme » à la « normalisation des événements sportifs » impliquant l’État hébreu.
« Notre position officielle est que tant qu’Israël continue de violer le droit international et de cibler systématiquement les infrastructures sportives et les athlètes palestiniens, les instances sportives du monde entier, y compris l’UEFA et la FIFA, doivent adopter une position qui reflète leurs valeurs de respect, de justice et d’égalité, nous explique la Fédération palestinienne. Nous pensons que ces valeurs sont incompatibles avec la participation d’Israël à des événements sportifs internationaux, en particulier dans un pays comme la France, qui prétend mettre en valeur les droits de l’homme et la justice. »
Un contexte tendu
Dans ce contexte, la PFA « soutiendrait en effet une interdiction de ce match », poursuit-elle, « dans le cadre d’un appel plus large à l’arrêt de ces efforts de normalisation jusqu’à ce qu’il y ait une action concrète pour tenir Israël responsable de ses violations continues ».
France-Israël doit se dérouler dans un contexte tendu et ultra-sécuritaire, avec le déploiement inédit, pour une rencontre de Ligue des nations, de 4 000 policiers et gendarmes. Ils seront mobilisés dans le stade (une rareté opérationnelle), à ses abords et dans les transports en commun, dans un dispositif en « profondeur ».