Les Boston Celtics, champions de la NBA pour la dix-huitième fois

Les Boston Celtics, champions de la NBA pour la dix-huitième fois

Voilà déjà seize ans que les Celtics de Boston n’avaient plus accroché une bannière de champion NBA à leur plafond. Une éternité pour cette franchise historique de la ligue nord-américaine de basket, habituée à tutoyer les sommets du championnat depuis son premier titre, en 1957. Lundi 17 juin, l’équipe entraînée par Joe Mazzulla est venue mettre un terme à cette période de disette. En s’imposant lors du cinquième match de la finale face aux Dallas Mavericks (106-88), les C’s – surnom de l’équipe de Boston – ont décroché le dix-huitième titre NBA de leur histoire.

Grâce à cette victoire à domicile, les Celtics redeviennent la franchise la plus titrée de la NBA et prennent une petite longueur d’avance sur les Los Angeles Lakers (17 titres), leur rival historique, revenu à leur hauteur en 2020, lors des finales atypiques jouées dans la « bulle » de Disneyworld – pandémie de Covid-19 oblige.

Ce titre est d’autant plus savouré par les joueurs des Celtics qu’ils avaient, pour la plupart, échoué en finale en 2022 contre les Golden State Warriors. L’équipe, qui comptait déjà dans ses rangs Jayson Tatum, Jaylen Brown, Al Horford ou Derrick White, n’était pas encore à maturité face aux coéquipiers de Stephen Curry. « On a été trop juste à l’époque. C’est une grande opportunité de rejouer une finale. Tout le monde n’a pas le droit à une deuxième chance, savourait, avant la finale, la star de l’équipe, Jayson Tatum. L’expérience est la meilleure forme d’apprentissage, et on a appris de nos erreurs. »

Boston a maîtrisé son sujet toute la saison

S’ils ont dominé la saison régulière cette année, ne perdant que 18 rencontres en 82 matchs, les Celtics ont souvent été remis en question par les experts de la planète basket-ball. Les reproches principaux faits à l’équipe du Massachusetts ? Elle ne domine pas assez ses rencontres, son niveau de jeu n’est pas aussi impressionnant qu’il devrait l’être, ses stars ne sont pas assez constantes… Les statistiques prouvent pourtant le contraire : Boston a maîtrisé son sujet toute l’année, sans toujours avoir à forcer son talent.

Et les coéquipiers de Jayson Tatum ont continué lors des phases finales, ne s’inclinant qu’à trois reprises, un record depuis 2017 et les ultradominateurs Golden State Warriors, qui n’avaient alors concédé qu’une défaite. Dans l’histoire, rares sont les équipes championnes pouvant se targuer d’un bilan aussi impressionnant, relevait le journaliste américain Bill Simmons avant le quatrième match.

Avant le début de la série finale contre Dallas – sorti de la surpuissante conférence ouest –, la capacité de Boston à l’emporter contre une équipe en pleine possession de ses moyens ne faisait cependant toujours pas l’unanimité. Plusieurs incertitudes entouraient une équipe qui a multiplié les désillusions. Depuis 2017 et l’arrivée de Jayson Tatum, les Celtics avaient participé à cinq finales de conférence et une finale, sans jamais aller au bout. En 2023, alors qu’ils étaient à nouveau les grands favoris pour retrouver la finale, ils avaient été menés (3-0) par une surprenante équipe de Miami, avaient égalisé (3-3), puis avaient été éliminés (4-3) les Floridiens.

Une performance d’équipe

Renforcés à l’intersaison par les arrivées du meneur Jrue Holiday, sacré champion en 2021 avec les Milwaukee Bucks, et de l’intérieur Kristaps Porzingis, les Celtics ont évité les écueils et livré une saison aboutie. En play-off, ils ont rencontré à chaque tour – avant la finale – des adversaires amoindris. Lors du premier, ils se sont ainsi rapidement débarrassés (4-1) d’une équipe de Miami privée de son meilleur joueur, Jimmy Butler. Au tour suivant (4-1), c’est Donovan Mitchell, la star des Cleveland Cavaliers, qui a manqué les deux derniers matchs. Enfin, en finale de conférence est, les hommes de Joe Mazzulla ont balayé les Indiana Pacers (4-0), qui ont dû se passer de leur vedette, Tyrese Haliburton, blessé, lors des deux dernières rencontres.

« Tout le monde dit que leur parcours n’était pas assez dur. Arrêtez avec ça. Vous n’arrivez pas en finale sans être testés », a défendu cette semaine Draymond Green, joueur des Golden State Warriors devenu analyste à la télévision américaine pour les phases finales. Face à Dallas, qui avait eu la rude tâche de se défaire des Los Angeles Clippers (4-2), du Oklahoma City Thunder (4-2) et des Minnesota Timberwolves du Français Rudy Gobert (4-1), le surplus de fraîcheur côté Boston a pu jouer un rôle.

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Mais les « Verts » ne se sont pas seulement reposés sur leurs capacités physiques. A l’image de leur coach, Joe Mazzulla, 35 ans, devenu lundi le plus jeune entraîneur titré de l’histoire, les Celtics n’ont cessé de se réinventer pour s’offrir une nouvelle bague – la récompense obtenue après un titre NBA. En finale, à l’exception du quatrième match, remporté par Dallas, ils ont parfaitement géré la superstar slovène Luka Doncic, principal atout des Mavericks, et ont tenu l’attaque sous la barre symbolique des cent points lors des trois premiers matchs de la finale, ainsi que du dernier.

Une performance d’équipe, donc, même si plusieurs individualités ont brillé, comme Jaylen Brown, désigné MVP (meilleur joueur) des finales, et son homologue Jayson Tatum. L’ailier, qui n’a connu qu’un seul club depuis ses débuts en NBA, en 2017, courait derrière ce titre depuis des années. S’il n’a pas été élu MVP de la saison, Jayson Tatum reste la star des Celtics. Dans une ligue nord-américaine où les Européens prennent de plus en plus la lumière (Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo, Luka Doncic…), voir un Américain triompher devrait ravir les fans états-uniens. Avec son partenaire Jrue Holiday, Jayson Tatum sera de la partie cet été aux Jeux olympiques de Paris 2024 avec la nouvelle dream team américaine, pour tenter d’aller décrocher le deuxième sacre de sa saison. Dans cette quête, il devrait être une nouvelle fois bien accompagné.

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