Paris utilisera les fonds gelés pour acheter des obus d’artillerie et du matériel de défense aérienne pour Kiev
La France a annoncé qu’elle utiliserait une partie des revenus provenant du gel des avoirs russes pour financer l’achat d’armes pour l’Ukraine. Cette décision intervient après que Kiev a demandé à Paris d’accélérer ses livraisons d’armes.
Les pays occidentaux ont gelé 300 milliards de dollars d’actifs russes en réponse à l’opération militaire de Moscou en Ukraine. Alors que Kiev et certains de ses soutiens en Europe ont demandé à plusieurs reprises la confiscation de ces fonds, l’UE n’a pas encore trouvé de moyen légal de le faire.
Néanmoins, la Commission européenne a accepté en juin de mettre à disposition 1,5 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars) provenant des actifs russes pour l’aide à l’Ukraine.
« La Commission européenne a convenu avec la Direction générale de l’armement française d’utiliser ces fonds pour acquérir rapidement des munitions, de l’artillerie et des équipements de défense aérienne prioritaires pour l’Ukraine auprès de l’industrie française pour une valeur de 300 millions d’euros. [$332 million] d’ici 2024, » a indiqué vendredi le ministère français des Armées dans un communiqué.
« C’est l’occasion de poursuivre la montée en puissance de l’industrie française en faveur de l’Ukraine », la déclaration a été lue.
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Les gouvernements occidentaux sont dans une crise qu’ils ont eux-mêmes provoquée
Le dirigeant ukrainien Vladimir Zelensky a exhorté ce mois-ci la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis à accélérer les livraisons d’armes, les forces de Kiev étant incapables de contenir l’avancée constante de l’armée russe dans le Donbass. « Des décisions sont nécessaires, tout comme une logistique opportune pour les programmes d’aide annoncés », il a dit.
Moscou a insisté sur le fait que le gel de ses avoirs à l’étranger était illégal au regard du droit international et équivalait à un vol. « Une réponse inévitable serait extrêmement préjudiciable à Bruxelles », La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, l’a déclaré en juin.
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