Il y avait cette semaine un Noah à l’US Open, et ce n’était pas Yannick ! Quarante ans après les exploits de son père dans le tournoi (trois quarts de finale), c’est Joakim Noah qui était à New York pour suivre le tournoi de tennis du grand chelem. Après avoir évoqué l’impact de Frances Tiafoe et son choix de ne pas suivre les traces de son père sur les courts, l’ancien pivot des Bulls a répondu à des questions sur l’évolution du basket français.
« Comme je suis à la retraite, j’ai plus de temps et de projets pour voyager. J’ai également grandi dans le système français de base. J’ai conscience de la différence entre le circuit AAU ici en Amérique et ce qui se fait là-bas » explique-t-il. « La réalité, c’est que la compétition est de plus en plus serrée. Il n’y a plus cette domination que les États-Unis avaient autrefois. Je crois vraiment que la raison principale, notamment en regardant la finale olympique, c’est que la base du système n’est pas la même. C’est la raison pour laquelle vous voyez tous ces jeunes talents arriver par le biais de la sélection ».
Tout jeune, on peut se projeter vers le niveau supérieur
Joakim Noah n’est pas le premier à mettre en avant le système européen de formation des joueurs, mais plutôt que d’évoquer les fondamentaux individuels, il s’arrête sur le choix d’intégrer des jeunes dans le circuit professionnel, mais aussi de donner la possibilité aux plus jeunes de voir très tôt les pros. « On a vu Wemby, qui est évidemment le prochain visage de la NBA. Mais ils font aussi quelque chose au quotidien : les équipes pros ont un programme pour les 18 ans et moins et un autre pour les 16 ans et moins. Même à 12 ans, le samedi, on peut voir jouer l’équipe professionnelle ou les jeunes de 14 ans dans le même gymnase, juste après son match. Le fait de pouvoir voir à quoi ressemble le niveau supérieur et ce que l’on ressent est formidable pour les jeunes joueurs. »
Puisqu’il cite la finale olympique, qu’en a-t-il pensé ? « C’était un match incroyable ! Évidemment, c’était vraiment fort de voir Stephen Curry et LeBron James jouer ensemble après tous ces grands moments qu’ils nous ont offerts. La manière avec laquelle Steph a terminé le match, en particulier, a été une véritable démonstration de grandeur. J’ai eu le sentiment que la France avait vraiment tout donné et les Français peuvent être fiers de leur équipe. Lorsque vous participez à de grands matchs comme celui-ci, cela ne fait qu’inspirer la prochaine génération et je pense que le basket-ball est dans une très bonne situation. »