JO 2024 : découvrez ce que vont devenir les infrastructures incontournables des Jeux

JO 2024 : découvrez ce que vont devenir les infrastructures incontournables des Jeux

Temps de lecture:


3 min


Les Jeux olympiques de Paris 2024 s’achèvent. Pour autant, les infrastructures qui ont accueilli les milliers d’athlètes, les journalistes et les spectateurs ne sont pas toutes vouées à disparaître. Alors que certaines sont démontées, d’autres entament une seconde vie.


© Illustration Capital/Paris 2024/Raphaël Vriet

– Plusieurs infrastructures vont avoir le droit à une seconde vie.

Les Jeux olympiques de Paris, c’est fini. Après la cérémonie de clôture des JO, dimanche 11 août, les quelque 9 000 athlètes qui séjournaient dans la capitale française ont pris le départ, les tribunes et les sites des épreuves sont petit à petit démontés et les fan-zones ferment leurs portes, du moins jusqu’au début des Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre). Tony Estanguet, le patron du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, a fait part de sa «fierté». «Ça ne pouvait pas beaucoup mieux se passer», a-t-il ajouté au micro de France Inter lundi matin.

Emmanuel Macron a lui aussi salué l’organisation des Jeux olympiques lundi à la mi-journée. «On a fait des Jeux durables et paritaires, ça ne pourra plus jamais être autrement», a souligné le président de la République. En effet, les Jeux de Paris se distinguent des autres éditions sur plusieurs points. Il s’agit d’abord des JO les moins chers de ces dernières éditions. Le coût global est estimé à 8 milliards et 900 millions d’euros soit trois fois moins que le budget des Jeux de Tokyo 2020 (30 milliards d’euros environ). Ceux de Pékin ont coûté 50 millions d’euros quant à ceux d’Atlanta en 1996, le coût global est estimé à 19 milliards d’euros. Cette différence s’explique par le fait que 95% des infrastructures des Jeux existaient déjà. La grande majorité des sites olympiques sont donc des bâtiments rénovés pour l’occasion. Certains sites étaient temporaires et seront démontés à l’issue des Jeux.

Le centre aquatique de Saint-Denis devient une zone d’activités multisports

Dans le détail, seules quelques infrastructures ont été spécialement construites pour les Jeux. C’est le cas notamment du centre aquatique de Saint-Denis qui a été le site de compétition des épreuves de water-polo, de plongeon et de natation artistique. L’objectif est ensuite de transformer ce bâtiment en une zone d’activités multisports comprenant une salle de fitness, un mur d’escalade, un espace pour jouer au tennis paddle ainsi que des terrains de sport collectifs.

Grâce à son fond mobile, le centre aquatique pourra accueillir à la fois le grand public et des athlètes. La Fédération Française de Natation pourra y accueillir des compétitions nationales et internationales. Les athlètes du pôle France plongeon pourront également s’entraîner dans les bassins du centre aquatique. Le Comité des Jeux promet une ouverture dès juillet 2025.

Le Village des athlètes ou un nouveau quartier éco-responsable

Le Village des athlètes dans lequel les sportifs sélectionnés pour les Jeux ont séjourné pendant toute la durée des compétitions aura lui aussi le droit à une seconde vie. Les bâtiments ont été conçus pour s’intégrer au territoire sur le long terme et se transformer en un nouveau quartier écoresponsable. Les travaux s’étendront de l’automne 2024 à 2025. Répartis sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis, les 3 500 mètres carrés de construction sont censés répondre aux enjeux du changement climatique : les toitures sont végétalisées, les ossatures sont en bois, des îlots de fraîcheur ont été imaginés…

Le quartier accueillera des logements familiaux et étudiants ainsi qu’entre 25 à 40% de logements sociaux selon les communes. Le Village est situé aux portes du projet phare du Grand Paris Express, la gare Saint-Denis-Pleyel, inaugurée au début de l’été 2024. Plus de 2 000 mètres carrés de commerce sont prévus : des restaurants, des bars, des cafés, une surface alimentaire, une boulangerie et un coiffeur devraient rejoindre le nouveau quartier. Deux groupes scolaires (écoles maternelles et élémentaires), deux crèches, un lycée rénové et de nouveaux équipements sportifs sont aussi prévus. Les habitants pourront profiter de sept hectares d’espaces verts.

Le «cluster» des médias situé sur les communes de Dugny, du Bourget et de la Courneuve, va lui aussi se transformer. La zone qui a accueilli les médias du monde entier pendant les Jeux ainsi que les épreuves de tir et d’escalade et certains sites d’entraînement va laisser place à un nouveau quartier. Le parc Georges Valbon sur la ville de La Courneuve va s’agrandir. Certains bâtiments seront convertis pour devenir un nouveau pôle sportif et scolaire sur la commune du Bourget.

L’Arena Porte de la Chapelle, un lieu culturel et sportif incontournable du nord de Paris

L’Arena Porte de la Chapelle située dans le XVIIIe arrondissement de la capitale a accueilli les épreuves de badminton pendant les JO. Le bâtiment, prévu avant l’obtention des Jeux de 2024, est un nouveau pôle culturel du nord de Paris fort de ses 8 000 places assises. Depuis la livraison du projet, l’Arena est devenu le nouveau centre du club Paris Basketball. Elle a été conçue pour accueillir des concerts, des spectacles et des congrès. Les gymnases et locaux ont été pensés pour répondre aux besoins des habitants en termes de sport. Avant de laisser la place aux résidents du quartier, l’Arena doit encore accueillir les épreuves de para badminton et para taekwondo des Jeux paralympiques.

La vasque olympique, vouée à rester aux Tuileries ?

Quant à la vasque olympique, une question reste en suspens : l’installation va-t-elle devenir pérenne ? «Il ne faut rien s’interdire», a estimé le président de la République, dimanche 11 août dans un entretien donné au journal L’Equipe. Anne Hidalgo, maire de Paris, s’est dite «très partante» pour conserver le ballon dans le jardin des Tuileries. «Ce n’est pas moi qui décide puisqu’elle est sur le site du musée du Louvre, qui appartient à l’Etat. J’ai donc écrit au président de la République», a-t-elle ajouté sur France 2.

«Il y a des tas de sujets techniques. Tout ça doit être regardé et on va décider ensemble» avec notamment les ministres des Sports et de la Culture, la ville de Paris, lui a répondu Emmanuel Macron. D’autres «mesures d’héritage» des Jeux de Paris devraient être dévoilées le 14 septembre, en marge du défilé des athlètes français sur les Champs-Elysées, a précisé le chef de l’Etat. «Le sport comme la culture sont des investissements légitimes, ce ne sont pas des budgets sur lesquels, on doit faire des économies», a-t-il conclu.

Related Articles