Elles ont battu les filles de Montesquieu-Volvestre. Les finales avaient lieu à la halle des sports au Creusot.
Des larmes de joie d’un côté, de tristesse de l’autre… Le dénouement de la finale de championnat de France de Handball féminin minimes a été riche en émotions… Les Bretonnes de Tréguier, petite commune d’à peine plus de 1500 habitants dans les Côtes d’Armor, menaient de deux buts, quand elles ont vu leurs homologues de Montesquieu-Volvestre en Haute Garonne revenir à égalité.
Les filles d’Occitanie ont même eu la balle de match, la balle de la victoire à la Halle des Sports au Creusot. Mais une interception en a décidé autrement, un contre bien mené, une bonne construction et c’est la jeune Eléa Floc’h qui s’est jouée de la défense des Occitanes pour inscrire un but d’anthologie, celui de la victoire, dans une ambiance indescriptible… Une dernière possession, un tir lointain en forme de désespoir et le match était terminé.
Avec on s’en doute une explosion de joie, des larmes de bonheur côté breton et des sanglots de tristesse du côté des haut-garonnaises… Ainsi va le sport, avec ses émotions XXXXL. Et en ce sens, le sport UNSS est encore plus fort. Car il permet souvent à des équipes de petits collèges, de petits communes, de vivre des instants inoubliables. C’est d’autant plus fort et d’autant plus méritoire qu’à part un titre et des médailles, il n’y avait pas grand-chose à gagner. Entendez pas de récompenses de forte valeur. Mais n’est-ce pas justement ce qui rend plus belles les victoires.
Les Bretonnes avaient mis dix heures pour venir au Creusot ; Elles ne sont rentrées chez elles au milieu de la nuit de vendredi à samedi… Un peu comme les Basques de Mauléon-Licharre, petite commune de moins de 3000 habitants dans les Pyrénées Atlantiques… Pas loin de Saint-Jean Pied de Port et d’Oloron Sainte-Marie, qui ont été des destinations des rugbymen du Creusot, dans une époque qui commencer à être lointaine.
Vous l’aurez compris, il n’y a pas besoin d’être dans une grande ville, pour avoir une belle et grande équipe… Puisque celles de Garges les Gonesse, Vernon, Paris, Toulon, Limoges n’ont pas eu droit au podium.
Mais toutes ont défendu les couleurs de leur collège avec du cœur et de l’envie. Mais il n’y a que trois marches sur le podium.
Une chose est certaine, tout le monde a salué la parfaite organisation de l’UNSS de Saône et Loire et de la dream team drivée par Elise Loreau – Cabaton. Le sport UNSS a des valeurs qui font du bien. Et en ce sens, tout le monde a été salué : Les arbitres, les jeunes secouristes, les jeunes coachs, ont certains ont gagné leur galon national.
Nous l’écrivons avec conviction, il serait bien que les éducateurs des clubs sportifs soient conviés à venir assister à des finales UNSS quand elles ont lieu dans une ville. Juste pour se souvenir que le sport doit être porteurs de valeurs et que le respect n’est pas une option, mais obligatoire. Il doit être porté en étendard, comme on a pu le voir dans cette très belle séquence qui s’est déroulée à la halle des sports.
En présence de Stéphane Guiguet, qui représentait la DASEN, Moumen Achou, adjoint au Maire du Creusot, en charge des sports, s’est évidemment réjoui d’avoir vu Le Creusot capitale du hand UNSS une semaine avant d’être la capitale de la lutte, avec les championnats de France qui sont annoncés.
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)
Le grand bonheur d’Eléa
«J’ai cru qu’on allait perdre, après que l’on soit revenue à égalité. J’ai eu un gros moment de stress et puis on a intercepté la balle et j’ai pu inscrire le but de la victoire. Quel bonheur car cette finale a été très dure. Je pratique le hand depuis 4 ans à Tréguier».