By A l’Arena Bercy (tout là-haut sur la tête à BronBron),
Après Vince Carter 2000, Guerschon Yabusele 2024 ? Non, bien sûr, le probable plus grand dunk de l’histoire du basket, lors d’un précédent France-Team USA olympique à Sydney, n’a pas (encore) trouvé son égal. En même temps, comment pourrait-on atteindre l’explosivité et la créativité inouïes de l’ancienne star des Raptors, qui n’avait pas hésité à s’envoler au-dessus des 2,18 m de Frédéric Weis pour atomiser le cercle tricolore ?
Il n’empêche, Guerschon Yabusele a sans doute signé samedi LE dunk de ce tournoi olympique des JO de Paris 2024, en choisissant particulièrement bien sa victime, un certain LeBron James. Il restait deux minutes à disputer en première mi-temps et les hommes de Vincent Collet ne voulaient pas lâcher prise, à 33-40, lors de cette finale de rêve des Jeux disputée à la maison, à l’Arena Bercy de Paris.
« A ce moment-là, tu ne réfléchis pas »
Servi en tête de raquette par Nando De Colo, le bondissant intérieur du Real Madrid, encore énorme en finale (20 points), feinte subtilement un main à main avec Frank Ntilikina avant de tracer vers le cercle pleine balle, légèrement décalé côté droit. La suite appartient désormais à l’histoire, et elle est décrite par l’intéressé. Guerschon Yabusele précise avant cela être « quelqu’un de très humble ».
Comptez donc sur nous pour en faire des caisses à sa place, tant on n’a pas souvenir d’un dunk aussi explosif subi dans son interminable carrière par le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA et MVP de ces JO, le seul et unique « King James ».
« C’était une action incroyable, indique notre guerrier de 28 ans. Quand je le vois comme ça, je me dis que soit je dunke, soit il me contre. Je n’ai pas le choix d’aller faire un lay-up. A ce moment-là, tu ne réfléchis pas. Quand j’ai vu le contact et que je l’ai quand même mis, ça a vraiment poussé tout le monde. De ce que j’ai cru comprendre, je sais que tout le monde parle un peu de cette action en ce moment. »
« Il pourra afficher ça dans la chambre de ses enfants »
Oh que oui Guerschon, ce finish surpuissant en « and one » (avec un lancer-franc bonus) tourne en boucle sur les réseaux sociaux, où les photos de l’impact sous différents angles, et le potentiel de mème immense du visage de LeBron James à l’impact, sont tant commentées. De quoi pousser Yabusele à glisser dans un sourire : « Je vais quand même mettre le poster chez moi ».
Invité par Eurosport à commenter cet exploit, Rudy Gobert s’enflamme : « Il va s’en souvenir, c’est incroyable ! Il pourra afficher ça dans la chambre de ses enfants et leur montrer. Ce genre d’actions relance l’équipe, ça crée un moment ». L’instant le plus électrique d’une finale (perdue 87-98) durant laquelle l’Arena Bercy, avec ses places vendues bien au-delà de 1.000 euros, n’a pas été aussi bouillante qu’en quart et qu’en demie. Allez, on retourne se repasser ce coup d’éclat de Guerschon Yabusele environ 765 fois ce dimanche.
