Par Paul de Neuville, correspondant à Paris, pour Eurasia Business News, le 29 septembre 2024. Article n° 1242.
Photo : le Ministère de l’Economie et des Finances, quai de Bercy, à Paris.
À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 3 228,4 Md€, soit une augmentation de 68,9 Md€, après +58,2 Md€ au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle grimpe à 112,0 %, après 110,5 % au premier trimestre 2024, indique l’INSEE.
Comme au trimestre précédent, l’augmentation de la dette publique s’accompagne d’une hausse de la trésorerie des administrations publiques (+16,4 Md€), partiellement atténuée par des cessions d’actifs, si bien que la dette nette augmente un peu moins (+58,1 Md€) que la dette brute et s’établit à 103,5 % du PIB.
Le nouveau gouvernement du Premier ministre Michel Barnier est confronté à des défis importants pour faire face à cette dette croissante dans un Parlement divisé. Le budget prévu pour 2025 devrait inclure des réductions de dépenses et des augmentations d’impôts potentielles pour les particuliers et les entreprises les plus riches.
Au 2e TRM 2024, la dette publique atteint 112% du PIB
À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 3 228,4 Md€, soit une augmentation de 68,9 Md€, après +58,2 Md€ au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle s’établit à 112,0 %, après 110,5 % au premier trimestre 2024. Comme au trimestre précédent, l’augmentation de la dette publique s’accompagne d’une hausse de la trésorerie des administrations publiques (+16,4 Md€), partiellement atténuée par des cessions d’actifs, si bien que la dette nette augmente un peu moins (+58,1 Md€) que la dette brute et s’établit à 103,5 % du PIB.
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L’augmentation de la dette brute des administrations publiques est principalement due à l’État
Au deuxième trimestre 2024, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 69,9 Md€, après 44,3 Md€ au trimestre précédent. L’encours de titres négociables de l’État augmente (+66,5 Md€), principalement les titres de long terme (+52,2 Md€), et dans une moindre mesure ceux de court terme (+14,3 Md€). Les dépôts reçus (hors déposants des administrations publiques) progressent de 3,3 Md€. L’État augmente sa trésorerie (+17,1 Md€), si bien que sa dette nette progresse moins (+53,0 Md€) que sa dette brute.
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La dette publique des organismes divers d’administrations centrale (Odac) diminue de 4,7 Md€ (après +0,2 Md€ au trimestre précédent), principalement sous l’effet du désendettement de SNCF Réseau (-4,5 Md€).
La dette des administrations de sécurité sociale continue d’augmenter
Dans une moindre mesure, la contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette publique augmente également (+4,0 Md€, après +12,8 Md€ au trimestre précédent), du fait de la Cades, dont l’endettement progresse de +3,3 Md€. L’endettement de l’Urssaf Caisse nationale se poursuit à un rythme ralenti (+1,7 Md€ après +12,9 Md€ au trimestre précédent). Cette hausse de la dette des Asso résulte essentiellement des titres négociables à court terme (+5,9 Md€), tandis que les titres à long terme se replient de 2,5 Md€. Les Asso diminuent leurs créances (-2,5 Md€) tout en réduisant leur trésorerie (-0,6 Md€) : leur dette nette progresse donc plus (+7,1 Md€) que leur dette brute.
La dette des administrations publiques locales reste stable
La dette publique des administrations publiques locales (Apul) diminue de 0,3 Md€, après +0,8 Md€ au trimestre précédent. Elle résulte d’une diminution des emprunts à long terme (-1,3 Md€) atténuée par une hausse des titres de long terme (+0,8 Md€). S’agissant des passifs de court terme, les encours de titres diminuent (-0,2 Md€), tandis que les emprunts augmentent (+0,4 Md€). Ce sont les départements et les communes qui se désendettent (-0,2 Md€ et -0,9 Md€ respectivement). Plusieurs acteurs réduisent leur trésorerie tout en stabilisant leur endettement, à l’instar d’Île-de-France Mobilités qui réduit sa trésorerie de 0,5 Md€ et de la Société des Grands Projets (-1,3 Md€).
Sentiment des investisseurs
La confiance des investisseurs semble fragile, comme l’indiquent les récentes dégradations des notes des agences de notation et la hausse des rendements des obligations françaises par rapport à celles de l’Espagne. Cette situation suggère un scepticisme croissant quant à la capacité de la France à gérer efficacement ses difficultés budgétaires et à financer sa dette publique.
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