By Le match : 0-0
Ce France-Israël dans un Stade de France bien vide (moins de 20 000 spectateurs, plus faible affluence de l’histoire des Bleus dans l’enceinte), en raison d’un contexte politique et sécuritaire tendu, et d’un intérêt sportif bien léger, a été aussi morose qu’attendu. Pour leurs retrouvailles avec l’enceinte de Saint-Denis, où ils n’avaient plus joué depuis 514 jours (1-0 contre la Grèce le 19 juin 2023), les Bleus n’ont pas réussi à changer la morne ambiance qui escortait la rencontre, avec un jeu assez déprimant.
Ils n’ont pas réussi à battre une équipe d’Israël qui restait pourtant sur quatre défaites de rang (0-0), mais ce triste nul leur a néanmoins permis de valider leur ticket pour les quarts de finale de la Ligue des nations, en mars prochain (un point était suffisant). En conséquence, l’équipe de France ne débutera pas sa phase de qualifications pour la Coupe du monde 2026 avant le mois de juin, au moins.
Un mois après leur succès contre ces mêmes Israéliens à Budapest (4-1, le 10 octobre), les Français ont rapidement confisqué le ballon, mais ont cruellement manqué d’idées pour percer le bloc bas adverse. Meilleur buteur de la sélection en 2024 (6 réalisations) mais quasiment inutilisé avec le PSG (50 minutes depuis le dernier rassemblement), Randal Kolo Muani a eu une timide première occasion de la tête (19e), avant un tir du capitaine N’Golo Kanté détourné par Daniel Peretz (21e).
Mais à force de ronronner, les Bleus ont failli se faire surprendre par Raz Shlomo, qui a manqué sa reprise seul face au but, à la suite d’un coup franc (36e). Un avertissement qui n’a pas rehaussé le niveau d’application avant la pause, à l’image de cet improbable triple raté de Kolo Muani, Michael Olise et Bradley Barcola (43e).
En profitant de la fatigue des Israéliens, les Bleus ont tenté d’accélérer après la mi-temps, mais ont tardé à se procurer de vraies occasions. Le placement de Warren Zaïre-Emery en numéro 10 n’a pas été probant, malgré quelques coups de patte bien sentis. Il a notamment buté sur Peretz alors qu’il avait été parfaitement servi en retrait par Kolo Muani (76e). Mais c’est l’animation offensive en général qui a été défaillante, avec des prestations très décevantes des trois attaquants titulaires.
Les entrées combinées de Kingsley Coman, Christopher Nkunku et Adrien Rabiot (71e) n’ont pas sauvé l’équipe de France, même si Coman a failli être passeur décisif pour Thuram (90e+ 4) puis Nkunku (90e+ 6), qui ont buté sur l’excellent Peretz. L’équipe de Didier Deschamps devra gagner par deux buts d’écart dimanche à Milan pour espérer ravir la première place de sa poule à l’Italie. Mais avec un tel niveau, et une telle inefficacité (24 tirs, 8 cadrés), cet objectif semble bien difficile à atteindre.
Le joueur : Konaté, meilleur attaquant
Remplaçant lors du dernier Euro, Ibrahima Konaté est redevenu incontournable aux yeux de Didier Deschamps depuis la rentrée, et réussit à transposer son excellent début de saison avec Liverpool chez les Bleus. Dans le sommet d’ennui de ce jeudi, le défenseur de 25 ans a été l’un des meilleurs attaquants tricolores.
Après une première tentative sur corner (21e), il a placé deux nouvelles têtes sur coups de pied arrêtés (50e, 54e) pour tenter de secouer le bloc israélien. Il a fait planer une menace constante dans la surface adverse – ce qui n’était pas le cas des véritables attaquants français – et a également été intraitable défensivement. Problème, tout le monde n’avait pas son niveau d’intensité.
