Ce fut loin d’être facile, mais l’équipe de France a finalement dominé les États-Unis (3-0) ce mercredi soir, pour son entrée en lice aux JO de Paris 2024. Les leaders d’attaque Alexandre Lacazette et Michael Olise ont guidé leurs coéquipiers en inscrivant deux buts sur des frappes lointaines (61e, 69e) avant que Loïc Badé ne vienne parachever le succès tricolore de la tête, sur corner (85e). Avant cela, les hommes de Thierry Henry avaient été maintenus à flot par leur gardien Guillaume Restes et sauvés par leurs montants par deux fois. Avec cette victoire, ils prennent la première place de leur groupe avant d’affronter la Guinée samedi, à Nice.
Depuis son arrivée à la tête des espoirs l’an passé, Thierry Henry s’évertue à inculquer ce qu’il qualifie lui-même de principes fondamentaux : un jeu de possession, un pressing tout terrain, de l’intensité et de la présence dans la surface. Confrontés à leur premier test grandeur nature ce mercredi soir, ses joueurs lui ont apporté quelques motifs de satisfaction avec une large victoire en prime, mais ils n’ont pas coché toutes les cases pour autant. Le 4-3-1-2 tricolore a tenu le ballon, imposant sa supériorité athlétique sur l’équipe américaine, confisquant le cuir par séquence et travaillant sans relâche à la perte du ballon. Mais les Français ont ronronné pendant près de quarante minutes, incapables de se montrer dangereux ou de bousculer leurs adversaires.
Le Stade Vélodrome de Marseille, bien garni pour l’occasion, a dû attendre l’approche de la mi-temps pour se lever, par deux fois. Le premier frisson est venu d’un centre fuyant de Manu Koné, qui a filé devant Jean-Philippe Mateta et Enzo Millot et qui aurait pu surprendre le gardien Schulte (45e). Quelques secondes plus tard, Mateta et Lacazette semblaient enfin accorder leurs mouvements mais l’attaquant de Crystal Palace a raté le cadre, ne profitant pas d’une remise intelligente de la poitrine du Lyonnais.
De Guillaume Restes à Alexandre Lacazette : la colonne vertébrale est solide
Cet éveil tardif n’a pas été suivi d’effets jusqu’aux deux buts marqués par Lacazette, général en club et désormais en son pays, et Olise, recruté par le Bayern Munich cet été. Les deux atouts majeurs de l’attaque française ont brillé tour à tour, en solistes, grâce à des frappes lointaines (61e, 69e). Avant cela, ce sont plutôt les États-uniens, qui se sont montrés les plus menaçants. Guillaume Restes a parfaitement tenu son rang, en repoussant deux tentatives dangereuses d’Aaronson (39e, 63e), et il a même été sauvé par sa barre (59e) puis son poteau (64e).
Thierry Henry sait pertinemment que les succès dans la douleur sont fondateurs, surtout quand ils se terminent sur un score fleuve avec une colonne vertébrale aussi efficace, allant du gardien jusqu’à son attaquant phare. Le troisième but ajouté par Loïc Badé, de la tête en fin de match (85e), n’est donc pas anodin. Il permet à la France de soigner sa différence de buts, de prendre la première place du groupe, d’envoyer un message, et d’envisager plus sereinement la suite de la compétition, avec la réception de la Guinée dès samedi (21h).