Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 19 juin 2024 à 17h45
Alors que Gilles Moretton a déjà confirmé son intention de briguer un deuxième mandat, Germain Roesch a officialisé sa candidature à la présidence de la FFT après avoir soutenu l’actuel patron du tennis français en 2021.
Germain Roesch a décidé d’entrer en dissidence. Alors qu’il a soutenu la candidature de Gilles Moretton à la présidence de la Fédération Française de tennis en 2021, l’entrepreneur a annoncé ce mercredi dans des propos recueillis par l’AFP son intention de briguer ce poste en septembre prochain, quand les présidents de clubs ainsi que les dirigeants de ligues et comités régionaux se prononceront. Le président de la Ligue Ile-de-France se montre très critique à l’encontre du mandat de Gilles Moretton, notamment la manière dont ce dernier gère la FFT. « Au niveau de l’esprit, il y avait d’excellentes choses. Par contre, sa mise en œuvre, non, a-t-il confié. Et je souhaite que le comité exécutif devienne une entité d’échange, de débat, donc en fait une gouvernance participative, coopérative, sereine également, parce qu’on est très loin d’avoir un climat serein au sein de ce comex. » Affirmant avoir pris ses distances avec Gilles Moretton en raison de l’absence de considération de ce dernier pour ce que proposer ses opposants, Germain Roesch ajoute que « l’élément déclencheur a été l’épisode du déménagement du Rolex Paris Masters de Bercy à la Paris-La Défense Arena, donc ça remonte à novembre 2023 ».
Roesch veut une FFT plus démocratique
« Pour prendre ce type de décision il était important que l’ensemble des membres du comex puissent donner leur avis, plutôt que d’écouter et de regarder des tableaux comparatifs présentés par le président et sa directrice générale », affirme-t-il dans cet entretien en ajoutant n’avoir pas « pu comparer point par point les projets » et sa demande d’audition des différents projets en lice en amont de la prise de décision a été refusée par Gilles Moretton. Au moment de préciser quelle serait sa manière de diriger la FFT, Germain Roesch assure que ce rôle demande d’être un « manager » et compte se baser sur trois piliers qui sont « le développement des pratiques et des clubs, la formation des enseignants et des dirigeants et le sportif ». Pour cela, il compte faire du comité exécutif « une instance démocratique, coopérative ». Alors que Gilles Moretton est contesté en interne, la candidature de Germain Roesch pourrait changer la donne alors que le nom du futur président de la FFT ne sera pas connu avant le 14 décembre prochain, à l’occasion d’une assemblée générale élective qui validera le résultat du scrutin.