Née au lendemain de l’effondrement de l’usine Rana Plaza (le 24 avril 2013) à Dacca au Bangladesh, l’ONG Fashion Revolution milite pour un système de mode propre, sûr, équitable, transparent et responsable par le biais de la recherche, de l’éducation et du plaidoyer. Depuis, le mouvement a essaimé et est devenu mondial avec une présence dans 75 pays. L’objectif de Fashion Revolution: une vision collective d’une industrie de la mode qui préserve et restaure l’environnement et valorise les personnes plutôt que la croissance et le profit.
Du 15 au 24 avril, partout dans le monde, le Fashion Revolution Week célébrera une décennie d’actions en proposant un large éventail d’activités au niveau local. En France, le bureau national de l’ONG annonce lui aussi son programme à travers tout l’Hexagone, de Paris à Lyon en passant par Marseille, Angers, Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), Auch (Gers) et Clermont-Ferrand (programme complet sur fashionrevolutionfrance.org).
“Devenir un révolutionnaire de la mode”, tel est le thème de la campagne 2024. L’idée, s’interroger sur “Qu’est-ce que cela signifie d’être un(e) révolutionnaire?” ou encore “Quel est le rôle de la mode dans cette révolution?”
“Malgré une compréhension croissante des impacts de l’industrie textile, trop peu de citoyens sont aujourd’hui conscients des problèmes humains et environnementaux qui sévissent dans l’industrie mondiale de la mode, en particulier de ses liens avec le genre, la racisation et le changement climatique, et de leur lien personnel avec cette industrie”, souligne Catherine Dauriac, présidente de Fashion Revolution France.
Pour faire bouger les choses, la Fashion Revolution Week propose des ateliers, des rencontres et des partages de connaissance.
Dans la capitale, l’événement débutera avec un apéro DJ set au concept-store La Partisienne and Friends (17e) le 18 avril à 18h30. Suivront les 19 et 20 avril des ateliers de réparation et des tables rondes aux Canaux (19e) en partenariat avec le collectif UAMEP. Parmi les thèmes: “Brodeuses d’art, réparer le monde” ; “Fait-on la révolution dans la mode avec la seconde main?”
Le 20 avril aura également lieu le tout premier Mend in Public Day (Un jour de réparation de nos vêtements en public), soit une journée d’action mondiale conçue comme une forme accessible d’activisme pour se rebeller contre le côté jetable de la mode actuelle.
“Il faut redéfinir l’activisme dans la mode, poursuit Catherine Dauriac. Nous atteignons un point de bascule, à la fois dans le contexte de la crise climatique et dans celui de la transformation de l’industrie. Au cours des dix dernières années, nous avons vu la durabilité entrer dans le courant de pensée dominant avec un public de plus en plus conscient de l’impact de ses vêtements.”
Une tendance qui se manifeste également au sein de la communauté Fashion Revolution qui a été multipliée par trois au cours des cinq dernières années. “L’histoire de Fashion Revolution est celle d’une communauté, explique Rudo Nondo, directeur général par intérim de Fashion Revolution CIC. Notre mouvement de base s’est transformé en réseau mondial présent dans 75 pays. À l’approche de la Fashion Revolution Week 2024, nous regardons en arrière pour nous tourner vers l’avenir et invitons les ‘Fashion Revolutionaries’, nouveaux et anciens, à s’impliquer pour les dix prochaines années.”
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