Equipe de France – Japon : ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé

Equipe de France – Japon : ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé

L’équipe de France a remporté son deuxième match du tournoi olympique en battant le Japon après prolongation. Une rencontre à déconseiller à tous les fans français cardiaques. On vous a noté ce que l’a aimé et, malheureusement, beaucoup moins aimé dans cette partie pleine de rebondissements.

Sauvés par Matthew Strazel, les Bleus échappent de justesse au Japon

– On a aimé : l’action folle et miraculeuse à 4-pts de Matthew Strazel, qui a sauvé l’équipe de France. Être du bon côté de l’histoire et ne pas avoir à se demander s’il y avait réellement faute ou pas sur ce tir (la photo illustrant le récap du match de Benjamin, qui n’est certes qu’une photo, donne un petit indice).

– On n’a pas aimé : en être réduit à autant aimer une action folle et miraculeuse à 4-pts de Matthew Strazel à 10 secondes de la fin. C’est juste impossible quand on voit un match d’une sélection du calibre de l’équipe de France. Aussi impossible que laisser dégainer Kawamura sur le buzzer

– Aimé : La prise de contrôle Victor Wembanyama en prolongation avec un panier plus la faute, un panier à 3 points, un contre et une interception.

– Moins aimé : Statistiquement, le match de Victor est solide (18 pts, 11 rbds, 6 asts), mais lui non plus n’a pas échappé à ce sentiment d’à peu près et d’approximation. Il semblait ne pas savoir quand être playmaker et quand avoir une approche plus individualiste. Le voir en difficulté au poste contre des adversaires bien plus petits nous fait aussi dire qu’il n’a clairement pas assez joué dans ce registre pendant la préparation…

– On a aimé (et été jaloux) de l’intensité de chaque instant de Yuki Kawamura, au-delà même de son scoring et de sa formidable adresse. Même mené de 8 points, cramé par son match titanesque, il a continué inlassablement, plantant un trois-points à 34 secondes de la fin de l’OT et allant chercher un rebond qui a abouti à un dernier 3-pts qui a ramené le Japon à deux longueurs à 8 secondes du terme.

La différence de taille entre Victor Wembanyama (2,24m) et Yuki Togashi (1,67m) :

– Pas aimé : Prendre 90 points (84 en 40 minutes !!!!) après avoir annoncé un “Projet Défense”. Le projet de l’équipe de France implique d’accepter un concours de tirs à 3 points avec le Japon, une équipe dont c’est l’arme principale ?

– Pas aimé : c’est lié au point précédent, notre incapacité à insister sur ce qui marchait en défense. Strazel avait montré la voix sur la montée de balle adverse mais on n’a pas poursuivi. Après une fin de deuxième quart où on a été plus agressif sur la défense sur pick-and-roll, on est retombé régulièrement dans nos travers : passer sous les écrans et/ou dropper – avec une cascade de tirs à 3-pts à la clé – ou se montrer timidement pour le grand pendant que le défenseur sur porteur de balle suivait – avec des drives ou des drives and kick à la clé. Dès qu’on a été agressif (sur step out ou en changeant), on a pourtant réussi à les limiter un peu. Pourquoi ne pas le faire sur la durée ?

– Pas aimé : Se rendre compte qu’on était très loin des Allemands, qui ont collé 20 points à ces Japonais sans trembler une seconde.

– Aimé : Matthew Strazel, au-delà de son tir héroïque. Dès sa première entrée, il a défendu aussi fort que possible pour gêner et retarder la mise en place. Puis il a du culot et pas froid aux yeux avec 17 points au final et un +/- de +10.

– Aimé : Rui Hachimura, quel beau joueur quand même.

– Pas aimé : Que Rui Hachimura soit expulsé sur une deuxième antisportive un peu légère. Le geste est sec, mais si on peut éviter de faire penser aux observateurs qu’on bénéficie d’un arbitrage maison, c’est mieux.

– Pas aimé : rater une minute du dernier quart puis une minute de la prolongation parce que France Télé avait des pubs à passer. FTV nous a autant manqué de respect que les Bleus ont manqué de respect aux Japonais…

– Aimé : Le passage de Guerschon Yabusele en deuxième mi-temps où il s’est transformé en première option offensive, passant de Dancing Bear à Shooting Bear.

– Pas aimé : Cette impression trop fréquente que les joueurs de l’équipe de France ne savaient pas vraiment quoi faire la plupart du temps et mettaient un temps infini à mettre le jeu en place, pour au final terminer sur un tir compliqué. Forcément, cette sensation était encore plus présente dans le money time, et ce n’était vraiment pas agréable.

– Aimé : Tom Hovasse, le coach du Japon. Ce qu’il a fait avec les filles du Japon pendant des années était fantastique et en quelques années on peut voir qu’il a déjà fait passer un cap gigantesque aux garçons. Clairement, son staff et lui avaient étudié les lacunes et faiblesses des Bleus…

– Pas aimé : les 37 putain de degrés qu’il faisait dehors et sans doute dedans pendant le match. Oui, ça n’a rien à avoir directement avec la rencontre, et alors ? La rédaction n’a pas trouvé de consensus à ce sujet, certains s’étant habitués à la météo texane…

– Aimé : Fred Weis et Pape-Philippe Amagou. Endy Miyem et eux ont été les meilleurs Français niveau basket aujourd’hui.

– Pas aimé : le cinq atroce du début du 2e quart-temps, pas d’alchimie et bouffage au rebond par des mecs d’1m67

– Aimé : le fait que tous les Japonais aient l’air d’avoir comme principale source d’inspiration Shintaro Midorima, le shooteur fou de Kuroko no Basket.

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