Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Toutefois, ces indications ne dispensent pas le voyageur d’une consultation avant le départ chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Il est conseillé de consulter suffisamment longtemps avant la date de départ, pour permettre le cas échéant les rappels de vaccins.
Il est également nécessaire de contracter en France une assurance couvrant les frais médicaux et ceux de rapatriement sanitaire.
Avant le départ
Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et, de manière générale, aux dépenses de santé qui peuvent être très élevées à l’étranger, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (opération chirurgicale, hospitalisation ou rapatriement sanitaire) au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade de France sur place.
Quito, Guayaquil et Cuenca disposent d’une infrastructure hospitalière de bon niveau où des examens approfondis et des interventions urgentes peuvent être pratiqués. L’attention du voyageur est appelée sur le coût des interventions hospitalières et les problèmes graves et récurrents de prise en charge médicale. Une caution est toujours exigée. Il convient donc de se renseigner au préalable sur les conditions de prise en charge en Équateur ainsi que sur les établissements hospitaliers autorités / conventionnés.
Îles Galapagos
L’attention doit être appelée sur le manque de structure médicale de bon niveau dans l’archipel et les difficultés rencontrées par les compagnies d’assistance et de rapatriement pour faire hospitaliser les malades sur le continent.
Pour plus d’informations sur les coordonnées des médecins et hôpitaux consultez le site de l’ambassade de France en Équateur.
Recommandations pour sa santé
Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations international pour faire une évaluation de son état de santé, analyser les risques sanitaires et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations nécessaires ou recommandées. Consulter éventuellement son dentiste.
Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et emporter dans ses bagages les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçon). Pour plus d’informations, consulter la fiche « Infos pratiques ».
Vaccinations
Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines sont recommandées.
- La vaccination contre la fièvre jaune est fortement recommandée et est par ailleurs exigée à l’entrée du pays pour les voyageurs en provenance de pays où elle est endémique.
- La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée en incluant rubéole-oreillons-rougeole (ROR) chez l’enfant.
- En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
- Il peut être recommandé d’être vacciné contre la méningite bactérienne en fonction des conditions locales de voyage.
- La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas en fonction des conditions et lieux de séjour. Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
Risques sanitaires
Maladies transmises par les moustiques
Paludisme
Le paludisme est endémique au-dessous de 1 500 mètres dans les provinces d’El Oro, Esmeraldas, Guayas, Manabi, Los Rios, Morona-Santiago, Napo, Pastaza, Sucumbios et Zamora-Chinchipe. Quito, les Galapagos et le centre du pays (zone andine d’altitude) ne sont pas concernés par le paludisme.
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après).
Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France pour une durée variable selon le produit utilisé.
Durant votre séjour, et pendant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Dengue
Les autorités sanitaires locales attirent l’attention de la population en raison de la multiplication des cas de dengue. Depuis plusieurs mois, les cas de dengue ont connu une augmentation importante sur le littoral du pays, et s’étendent désormais aux provinces d’Esmeraldas, de Manabi et de Guayas. Plusieurs milliers de cas sont recensés. Il convient donc de prendre toutes les mesures de précaution d’usage.
La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue, mais un vaccin est en cours de développement. En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. La prise en charge est donc avant tout symptomatique et repose sur la prise d’antalgiques à base de paracétamol et le repos. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).
Chikungunya
La transmission du Chikungunya s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif ni vaccin. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). Pour plus d’informations sur le chikungunya, consulter le site Santé publique France.
En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.
Zika
Il s’agit d’une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés. Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées). Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré est attestée.
Il est conseillé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de reporter leur voyage, et à défaut de consulter un médecin avant le départ afin de recevoir une information sur les risques d’une infection à Zika. Il est primordial de respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique, d’éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage avec une personne ayant pu être infectée par le virus Zika. Au retour de voyage, il est fortement conseillé de consulter un médecin spécialiste indépendamment de la présence de signes évocateurs.
Il est recommandé à tous les voyageurs de respecter les mesures de prévention des piqures de moustiques, de consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France et de consulter avant le départ les informations suivantes :
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
- Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
- Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF – 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF – 1.21 Mo) ;
- Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
- Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).
Autres maladies
Des cas de choléra, de leptospirose, de leishmaniose et de méningite cérébro-spinale sont régulièrement signalés par les autorités sanitaires dans les provinces du littoral (Guayas, Los Rios, Manabi et Esmeraldas), ainsi qu’en Amazonie. Il est recommandé d’être vigilant lors des déplacements, en particulier durant la période des pluies, propice au développement de foyers infectieux.
Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. La prévention repose sur la vaccination qui est recommandée et sur les précautions liées à l’hygiène alimentaire.
Grippe aviaire
La grippe aviaire est une maladie virale animale exceptionnellement transmissible à l’homme. Les symptômes sont ceux d’une grippe tels que fièvre, toux, douleurs musculaires, fatigue.
Il est recommandé de respecter les mesures de prévention.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez consulter le site internet de Santé Publique France ou le site internet de l’institut Pasteur.
Ayahuasca
L’Ayahuasca, plante hallucinogène inscrite au registre des stupéfiants en France, est utilisée par certaines communautés indigènes lors de cérémonies chamaniques, le plus souvent pratiquées par des individus peu formés.
L’Ayahuasca comporte différents produits ou substances issus de plantes, et sa composition varie donc grandement selon les groupes ethniques, pour en modifier les effets, selon le contexte dans lequel le breuvage est consommé.
Les effets de l’Ayahuasca sont rapides, durables, et génèrent des effets à la fois psychiques (hallucinations, troubles de la conscience et de la mémoire, etc.) et des effets périphériques (troubles cardiovasculaires et digestifs notamment). Le principal danger de l’Ayahuasca est lié à la nature et aux propriétés des différentes plantes utilisées mais aussi à l’incertitude sur sa composition exacte.
L’usage de l’Ayahuasca peut donc avoir des conséquences médicales graves, voire mortelles, notamment pour les personnes présentant des symptômes cardiaques ou sous antidépresseurs. Par ailleurs, les effets psychotropes liés à la consommation de cette plante peuvent être à l’origine d’actes de délinquance graves.
La maîtrise du processus d’initiation au chamanisme n’est nullement contrôlée et ne peut être garantie, même lorsque des guides touristiques et des centres d’éco-tourisme proposent des « initiations ». Ces activités ont lieu en outre dans des zones isolées, difficiles d’accès et, en cas d’accident, peu propices à l’arrivée de secours rapides.
Cette pratique est à proscrire.
Infection par le virus HIV – IST
Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
Quelques règles simples
- Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
- Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) et ne pas caresser les animaux rencontrés ;
- Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues) ;
- Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.
Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas et le passage aux toilettes ;
- Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
- Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
- Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine) ;
- Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
- Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
- Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés ;
- Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli.