En s’inscrivant «dans la continuité catastrophique» de Macron, Barnier «ne pouvait qu’échouer», estime Le Pen

En s’inscrivant «dans la continuité catastrophique» de Macron, Barnier «ne pouvait qu’échouer», estime Le Pen


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Merci de nous avoir suivi. A demain pour suivre l’examen de la motion de censure du gouvernement Barnier. A très vite sur lefigaro.fr

«C’est de la mauvaise foi» : Laurent Jacobelli, le porte-parole des députés RN, fustige l’attitude de Michel Barnier

Invité sur France info, Laurent Jacobelli, porte-parole des députés du Rassemblement national, a assuré que son groupe a voulu «éviter la censure», mais face aux choix de Michel Barnier qui «n’a pas voulu améliorer le budget», le RN «participera à la motion de censure». «C’est de la mauvaise foi de la part du premier ministre qui n’est pas un bon perdant», a-t-il ajouté.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon seront au 20 heures de TF1 mercredi et jeudi

Après Michel Barnier ce mardi soir, deux autres personnalités politiques seront invitées du 20 heures de TF1. Marine Le Pen, présidente des députés Rassemblement national, se présentera sur le plateau de la chaîne mercredi soir. Puis, le lendemain, c’est le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, qui sera reçu.

Michel Barnier tacle la motion de censure de la gauche, et défend le RN

Michel Barnier a taclé sur X, ce mardi soir, la motion de censure déposée par la gauche contre son gouvernement, à la veille de son vote. «Où est le respect envers les 11 millions d’électeurs du RN dans le texte de cette motion de censure», a-t-il demandé, faisant référence aux propos du NFP contre le Rassemblement national.

Dans sa motion, la gauche assure que Michel Barnier a cédé aux «plus viles obsessions» du RN.

Une censure aurait «des conséquences très graves» pour les Outre-mer, selon le ministre François-Noël Buffet

Le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet a estimé mardi qu’une censure du gouvernement de Michel Barnier «serait un coup dur» aux «conséquences très graves» pour les territoires ultramarins.

«Cette censure serait un coup dur pour les Outre-mer, qui voient des financements exceptionnels, des projets de loi et des réformes attendus de longue date suspendus, alors que les défis économiques et sociaux auxquels nos territoires sont confrontés ne font que croître», a-t-il affirmé dans un communiqué.

Evoquant des «conséquences très graves», le communiqué ajoute que «ne pas avoir de budget, c’est priver la Nouvelle-Calédonie d’aides, c’est priver la Martinique d’un protocole ’’vie-chère’’, c’est priver la Guyane de la rétrocession de foncier (…) C’est concrètement priver trois millions de nos compatriotes d’un budget qui leur est plus que nécessaire». «Nos territoires ultramarins vont payer le prix fort», poursuit le communiqué.

«Oui mais Melenchon» : Sandrine Rousseau moque les opposants du NFP

Dans un tweet court, Sandrine Rousseau tacle sans les nommer les opposants du Nouveau Front populaire. «Oui mais Melenchon», lâche l’élue EELV sur son compte X.

«Michel Barnier sera censuré demain», réagit Marine Tondelier

La secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier prédit également que «Michel Barnier sera censuré demain». Elle demande, dans un communiqué publié sur compte X ce mardi soir, au «président de la République» de «se conformer au résultat des élections législatives qu’il a lui-même convoquées en juillet dernier» et ainsi «se tourner vers les écologistes et la gauche pour gouverner». Selon elle, Emmanuel Macron est «le premier responsable de la situation de crise politique dans laquelle il a plongé le pays».

«Ce cirque a trop duré : qu’ils s’en aillent tous», lance Clémence Guetté

La vice-présidente Assemblée nationale Clémence Guetté (LFI) qualifie Michel Barnier de «pitoyable». Selon elle, «Barnier (a) suppli(é) Le Pen de sauver son poste, en direct à la télévision». «Ce cirque a trop duré : qu’ils s’en aillent tous. La macronie en fin de règne se donne en spectacle», poursuit-elle sur X.

Michel Barnier «avait le choix, et le devoir, de ne pas mentir», tacle Marine Le Pen

La présidente du groupe Rassemblement national Marine Le Pen, directement nommée à plusieurs reprises par Michel Barnier ce mardi soir, regrette que la décision du premier ministre «d’inscrire son budget dans la continuité catastrophique d’Emmanuel Macron». «Le premier ministre ne pouvait qu’échouer, écrit-elle sur son compte X. Il avait en revanche le choix, et le devoir, de ne pas mentir.»

Gérard Larcher : «Et si nous faisions enfin preuve d’un vrai sens républicain ?»

FIGAROVOX/TRIBUNE – Une censure du gouvernement aurait de très lourdes conséquences sur la vie quotidienne des Français, sur notre souveraineté et sur notre économie, alerte le président du Sénat. Il appelle les députés à un «sursaut».

Michel Barnier «se débat comme un poisson sorti de l’eau», pour Mathilde Panot

La présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot juge sur X que «Michel Barnier fait beaucoup de peine à voir». «Il se débat. Comme un poisson sorti de l’eau. Quitte à s’enfoncer dans la médiocrité et les contre-vérités», poursuit-elle. La députée, qui a déposé la motion de censure du NFP, est affirmative : «Demain, (Michel Barnier) sera censuré.»

Fin de l’interview de Michel Barnier

Le premier ministre vient de conclure son interview télévisée.

«J’ai peut-être commis des erreurs» : Michel Barnier reconnaît que le «budget n’était pas parfait»


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Michel Barnier a reconnu «ne pas avoir tout bien fait» au cours de son passage à Matignon, et que sa proposition de loi de budget «n’est pas parfaite», mais juge «avoir fait de (s)on mieux». «C’était une mission difficile, j’ai peut-être commis des erreurs et je ne suis pas parfait», a-t-il insisté. Il a toutefois tenu à remercier les ministres de son gouvernement, qui ne «font pas d’esbroufe et qui ne parlent pas derrière les caméras».

Michel Barnier écarte la possibilité d’un nouveau passage à Matignon

Interrogé sur un éventuel nouveau passage à Matignon, le premier ministre a rappelé qu’il avait «envie de servir», mais qu’une nouvelle nomination n’avait «aucun sens». «Quel sens (de me renommer) si je tombe là et que retombe encore ?», demande Michel Barnier. Pour ce dernier, la stabilité de la France pourrait «peut-être» passer par la poursuite de sa mission en tant que premier ministre.

Pour Michel Barnier, la hausse d’impôt sur le revenu en cas de motion de censure est «inéluctable»


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Le scénario d’une censure nécessiterait la mise en œuvre de solutions d’urgence, dont la reconduction pour 2025 du barème d’imposition en vigueur en 2024. Ce qui reviendrait à écarter la révision prévue dans le projet de budget 2025 du barème de l’impôt sur le revenu, qui devait être indexé sur une inflation à 2%. Une mauvaise nouvelle fiscale pour les contribuables.

«Près de 18 millions de Français verront leur impôt sur le revenu augmenter parce qu’on n’aura pas pu inscrire dans la loi finances l’indexation sur l’inflation des tranches de l’impôt, insiste Michel Barnier. C’est inéluctable. Il faudra que chaque député qui va voter la censure aille s’expliquer auprès de ses électeurs

«Emmanuel Macron a raison de dire qu’il ne faut pas faire de catastrophisme», souligne Michel Barnier

Quelques heures après les déclarations d’Emmanuel Macron, Michel Barnier est allé dans le sens du chef de l’État en estimant qu’il «ne fallait pas faire de catastrophisme». Le premier ministre veut faire attention «à la réaction des marchés» et prédit que «le poids de cette instabilité politique se verra rapidement dans les taux d’intérêt».

«Madame Le Pen a essayé de rentrer dans une forme de surenchère», avance Michel Barnier

Relancé sur les négociations avec Marine Le Pen, avant l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, Michel Barnier estime que Marine Le Pen a tenté de rentrer dans une «forme de surenchère». «Je ne veux pas renter dans une forme de chantage, a-t-il également lancé. J’essaye d’être sérieux. Ce n’est pas pour faire plaisir que je présente un budget aussi difficile.»

Michel Barnier refuse l’idée d’un «marchandage» avec le RN

Michel Barnier affirme qu’il n’y a pas eu de «marchandage» entre le gouvernement et le Rassemblement national à propos du projet de budget 2025. «Il n’y a pas de marchandage. Il y a eu une écoute, du respect. On a écouté tout le monde», explique le premier ministre.

Le locataire de Matignon a par ailleurs assuré qu’il serait «à l’écoute» dans le cas où il resterait premier ministre : «Ma porte sera ouverte, je suis prêt à discuter avec tous les groupes politiques. Le budget n’est pas parfait.»

«Il faut savoir qui va être avec qui», dénonce Michel Barnier


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Michel Barnier a dénoncé la volonté du Rassemblement national de voter la motion de censure du Nouveau Front populaire. «Il faut savoir qui va être avec qui, a-t-il dénoncé. Ce texte rédigé par des députés d’extrême-gauche va devoir être voté par les autres groupes.»

«Je respecte tout le monde», affirme Michel Barnier

Accusé par le Rassemblement national d’avoir méprisé Marine Le Pen et ses électeurs, Michel Barnier assure qu’il «respecte tout le monde» : «Madame Le Pen dit qu’il faut la respecter. Moi, je respecte tout le monde», explique-t-il.

«Je suis arrivé en sachant que je pouvais partir du jour au lendemain», rappelle Michel Barnier


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Le premier ministre a avancé qu’il était arrivé «en sachant que je pouvais partir du jour au lendemain.» «C’est une situation fragile et éphémère. Je suis très honoré d’être premier ministre. Ce qui se passe dépasse largement ma condition», a également estimé Michel Barnier. «Ce n’est pas qu’une question de survie politique», a-t-il appuyé.

Michel Barnier juge «possible» que la motion de censure échoue


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«Ça dépend des députés. Chacun a une part de responsabilité devant les Français, les électeurs de la circonscription et la France. C’est possible qu’il y ait ce réflexe de responsabilité au-delà des divergences, au nom d’un intérêt supérieur», affirme Michel Barnier à propos de la motion de censure à laquelle son gouvernement est exposé.

Michel Barnier va s’exprimer dans quelques instants

Comme prévu, le premier ministre va répondre aux questions d’Anne-Sophie Lapix et de Gilles Bouleau en direct des 20 heures de TF1 et France 2.

Une censure risque de «ralentir le réarmement» de la France, prévient Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu.
Annegret Hilse / REUTERS

La censure du gouvernement reviendrait à «prendre le risque de ralentir considérablement notre réarmement, au moment où le reste du monde ne nous attendra pas», a averti mardi le ministre des Armées Sébastien Lecornu. «La simple reconduction d’un budget 2024 signifie une perte sèche de 3,3 milliards d’euros pour les armées», et un budget militaire qui «n’atteindrait pas 50 milliards d’euros l’année prochaine», a-t-il déclaré dans une interview publiée sur le site du quotidien Le Parisien.

Il existe en particulier un risque de «décalage» pour lancer le porte-avions nouvelle génération (Pang), destiné à succéder au Charles-de-Gaulle. Et «si on retarde la commande du Pang, on pourrait se retrouver avec un certain nombre d’années sans porte-avions», a-t-il estimé.

Sébastien Lecornu a également déclaré craindre «un choc de confiance» qui affecterait l’industrie de défense. «On parle d’économie de guerre depuis deux ans, on demande à ces entreprises de produire plus vite, de faire confiance en notre réarmement. Et là, on va leur dire qu’il n’y aura peut-être pas le budget prévu pour l’année prochaine ?», s’est-il interrogé.

Emmanuel Macron appelle à ne «pas faire peur aux gens» en évoquant un risque de crise financière

Emmanuel Macron a appelé mardi à ne «pas faire peur aux gens» en évoquant des risques de crise financière si le gouvernement de Michel Barnier était effectivement renversé mercredi, en plein débat budgétaire.

«Il ne faut pas faire peur aux gens avec ces choses-là, on a une économie forte», a exhorté le président en marge d’une visite d’Etat en Arabie Saoudite. «La France est un pays riche, solide, qui a fait beaucoup de réformes et qui les tient, qui a des institutions stables, une Constitution stable», a-t-il fait valoir.

Emmanuel Macron répète qu’il ne démissionnera pas avant la fin de son mandat

Le président français a balayé les appels à la démission, principalement venue de la gauche, à la veille de la motion de censure du gouvernement Barnier. «C’est de la politique fiction» et «ce n’est pas à la hauteur», estime Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 2017 et jusqu’en 2027 après sa réélection en 2022.

«Ça n’a pas de sens», «c’est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là», a déclaré le président de la République à des journalistes en marge de sa visite en Arabie saoudite. «Il se trouve que si je suis devant vous, c’est que j’ai été élu deux fois par le peuple français. J’en suis extrêmement fier et j’honorerai cette confiance avec toute l’énergie qui est la mienne jusqu’à la dernière seconde pour être utile au pays», a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron dit qu’il ne peut «pas croire au vote de la censure» du gouvernement Barnier

Emmanuel Macron a affirmé mardi qu’il ne pouvait «pas croire au vote d’une censure» du gouvernement de Michel Barnier, ajoutant faire «confiance à la cohérence des gens».

«Ma priorité, c’est la stabilité», a déclaré le chef de l’Etat à des journalistes en marge de sa visite en Arabie saoudite. Selon lui, le Rassemblement national serait d’un «cynisme insoutenable» s’il votait la motion déposée par la gauche, «qui insulte ses électeurs», tandis que le Parti socialiste, et notamment l’ex-président François Hollande, feraient preuve d’une «perte de repères complète» en votant la censure.

«Le futur premier ministre doit être de gauche et ouvert aux compromis»

Boris Vallaud (PS).
François Bouchon / Le Figaro

ENTRETIEN – Si le gouvernement est renversé mercredi, le président du groupe socialiste à l’Assemblée estime que le «socle commun» va devoir choisir entre le RN et la gauche.

Une censure ne risque-t-elle pas de provoquer un chaos ?

Nous ne souhaitons pas le chaos et il y aura un budget à Noël. Nous avons en France des mécanismes institutionnels pour que le pays ait un budget d’ici la fin de l’année. Ceux qui prétendent au «shutdown» et propagent une vérité alternative feraient mieux de rassurer les marchés puisqu’ils en sont fétichistes, plutôt que de les inquiéter.

Par ailleurs, si un gouvernement de gauche est nommé après la censure de Michel Barnier, la méthode ne sera pas la même, il cherchera à bâtir des justes compromis tout en défendant une ligne au service des Français.

Les agriculteurs paieraient «lourdement» une censure, prévient la ministre Annie Genevard

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a appelé les députés à «la responsabilité» face à la crise qui secoue les campagnes depuis janvier dernier. «Cette censure, les agriculteurs vont en payer l’addition, et lourdement, et c’est terrible. (…) Parce que l’année a été pour eux extrêmement cruelle», a affirmé la ministre, lors de la séance des questions à l’Assemblée nationale.

Elle a souligné la «tension extrême» dans laquelle se trouve le monde agricole, rappelant la crise ouverte en janvier dernier, les engagements pris par l’exécutif puis la dissolution de l’Assemblée, qui avait suspendu l’adoption d’une loi d’orientation agricole, et freiné la mise en œuvre de plusieurs engagements gouvernementaux.

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale le 3 décembre 2024.
Sarah Meyssonnier / REUTERS

Le budget actuel «apportait bon nombre de réponses en soutien à nos agriculteurs au moment où ils en ont un impérieux besoin. Censurer ce budget, c’est leur dire, à eux qui travaillent dur pour nous nourrir et qui ont beaucoup de difficultés pour cela, (…) votre sort ne nous intéresse pas», a-t-elle estimé. «J’invite chacun à la responsabilité, parce que demain, si ce budget est censuré, mesdames et messieurs, vous aurez à en rendre compte aux agriculteurs eux-mêmes», a-t-elle lancé, soulevant autant de huées que d’applaudissements dans l’hémicycle.

«Pour discuter, il faut être deux», tacle à son tour Maud Bregeon à l’égard du PS

Alors que le député socialiste Guillaume Garot reproche au gouvernement de ne pas avoir tenté d’avoir un «dialogue sérieux et approfondi avec la gauche» sur les questions budgétaires, la porte-parole du gouvernement rétorque que «pour discuter, il faut être deux». «Notre main n’a cessé d’être tendue, vous avez refusé de la saisir», a affirmé Maud Bregeon.

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Sarah Meyssonnier / REUTERS

La censure «rendra tout plus difficile et plus grave», prévient Michel Barnier

Le premier ministre s’est exprimé ce mardi dans l’hémicycle sur les deux motions de censures qui seront débattues demain, et qui risquent de faire tomber son gouvernement.


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Répondant au chef du groupe communiste à l’Assemblée, André Chassaigne, dans un hémicycle agité, Michel Barnier a demandé «du respect, et un peu plus de calme aussi». «Je ne peux pas accepter qu’on dise (…) qu’il n’y a pas de respect du dialogue de la part du gouvernement», a-t-il réfuté.

«C’est lamentable» : Bruno Retailleau invective Marine Le Pen sur le vote annoncé de la motion de censure du NFP

Dans l’hémicycle ce mardi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’en est pris très vivement au RN, l’accusant de «mêler ses voix» à «l’extrême gauche». «C’est le mariage de la carpe et du lapin», a-t-il estimé avant de hausser le ton. «Madame Le Pen, comment pouvez-vous accepter de mêler vos voix à celles de l’extrême gauche qui, il y a quelques jours, déposait un texte pour abroger le délit d’apologie du terrorisme. C’est lamentable, c’est l’inverse de la politique. La politique, c’est les convictions, c’est pas la tambouille politicienne!».

Après une question de la députée de la Droite républicaine Emilie Bonnivard, Bruno Retailleau a jugé qu’elle avait «raison» d’évoquer un «chaos» en cas de censure du gouvernement demain. Ajoutant qu’une motion de censure mettrait la France dans «une situation intenable».


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«On évite d’insulter» : Marine Le Pen réagit à la mention de l’«extrême droite» dans la motion de censure du NFP

Alors que le RN a annoncé qu’il voterait les deux motions de censure déposées contre le gouvernement Barnier, la sienne et celle du Nouveau Front Populaire (NFP), Marine Le Pen n’a pas trouvé à son goût que le texte déposé par la gauche condamne justement… la complaisance du gouvernement avec «l’extrême droite». «Alors qu’une large majorité de nos concitoyennes et concitoyens a fait le choix du barrage à l’extrême droite lors des élections législatives, le premier ministre a cédé à leurs plus viles obsessions», dénoncent les signataires du texte.

«Est-ce qu’on peut s’interroger sur le souhait véritable du NFP de voir voter cette censure ?», a réagi ce mardi Marine Le Pen face aux médias. «En règle générale, quand on présente une censure et qu’on souhaite qu’elle soit votée, on évite d’insulter ceux qui sont amenés à la voter», a-t-elle souligné. «Je finis par penser que la gauche et l’extrême gauche n’auraient pas vraiment envie que le RN permette le vote de cette censure», a-t-elle évoqué, les soupçonnant de vouloir «bénéficier du chaos».

La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement National Marine Le Pen dans l’hémicycle.
Sarah Meyssonnier / REUTERS

Qu’est-ce qu’une motion de censure ?


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Michel Barnier ne pensait pas que Marine Le Pen «oserait» la censure

«Je ne croyais pas qu’elle oserait», a lâché Michel Barnier lundi après une conversation téléphonique avec Marine Le Pen bien décidée à voter la censure malgré les multiples concessions faites au RN, a raconté mardi un président de groupe du bloc central. «Jusqu’à hier, le Premier ministre ne croyait pas que le RN censurerait», a expliqué cette source.

Lors de la réunion des chefs de groupe du «socle commun» (Renaissance, MoDem, Horizons et LR), au cours de laquelle Michel Barnier a informé ses troupes de son intention d’utiliser le 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale sans vote, ce dernier s’est absenté pour répondre à Marine Le Pen.

«Quand il est revenu, il était différent. Il nous a dit à un moment cette phrase – je pense que ce n’était pas une phrase calculée, je pense vraiment qu’elle était spontanée -, “Je ne croyais pas qu’elle oserait”», a raconté ce chef de groupe. Et paraphrasant Michel Barnier: «On voit bien qu’à chaque fois qu’on lâche quelque chose, elle demande quelque chose d’autre, et, qu’à un moment, il faut probablement s’arrêter».

Vincent Trémolet de Villers : «Marine Le Pen a choisi une stratégie radicale pour accélérer le calendrier électoral»


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«C’est à Emmanuel Macron de parler» : la gauche divisée sur la stratégie à mener pour l’après-Barnier

Voilà des semaines que la gauche affirmait n’attendre qu’une chose : que Marine Le Pen baisse le pouce en votant une motion de censure pour condamner le gouvernement de Michel Barnier.

Le grand soir doit avoir lieu en milieu de semaine puisque la présidente du RN a annoncé lundi qu’elle censurerait le gouvernement, n’y trouvant pas son compte dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une bonne nouvelle sur le papier pour les quatre groupes du NFP (Nouveau Front populaire). Ces derniers ont toujours considéré que la nomination à Matignon du LR Michel Barnier relevait de l’anomalie démocratique puisque, rappellent-ils, c’est la gauche qui est arrivée en tête aux législatives.

Éric Coquerel (LFI) demande aux socialistes de revenir à la seule option d’un gouvernement NFP


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Le député LFI Éric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a appelé mardi les socialistes à faire bloc et à revenir à la seule option d’un gouvernement Nouveau Front populaire dans le cas où la motion de censure serait votée mercredi. «Si on veut avoir une chance qu’il y ait un gouvernement de gauche, il faut tous taper sur le même clou», a déclaré à la presse Éric Coquerel à l’Assemblée nationale.

Gouvernement technique, accord de non-censure, «si on commence à proposer des options, des solutions différentes (…) on voit bien qu’on facilite le travail d’Emmanuel Macron de ne pas nommer un gouvernement de gauche», selon lui.

«La seule chose qui peut nous unir, c’est de continuer à exiger un gouvernement qui porte le programme du Nouveau Front populaire», a lancé Éric Coquerel qui «conseille» à ses «camarades socialistes» de revenir à l’option NFP, «seule base commune que nous pouvons présenter en ce moment».

«Complaisance avec l’extrême droite» : la motion de censure du NFP irrite le RN… qui la votera quand même


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Le cap de Marine Le Pen était clair : faire tomber l’exécutif, quels que soient les moyens – y compris voter une motion de gauche. Son parti, le Rassemblement national, a annoncé lundi qu’il voterait les deux motions de censure déposées contre le gouvernement Barnier, la sienne et celle du Nouveau Front Populaire (NFP). Mais l’ex-présidente du RN n’a pas trouvé à son goût que le texte déposé par la gauche condamne justement… la complaisance du gouvernement avec «l’extrême droite».

Le groupe parlementaire Liot ne votera pas la censure, qu’il qualifie d’«acte de déstabilisation» du pays

«À ce stade, aucun des députés Liot n’a l’intention de voter la censure demain», a annoncé Harold Huwart, député de l’Eure-et-Loir et porte-parole du groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot).

«Tout d’abord car le pays est dans un moment difficile que la censure constitue un acte dont personne ne peut mesurer les conséquences finales. Voter la censure est d’une irresponsabilité particulière. Aucun des députés (de Liot, NDLR) ne veut être associé à un acte de déstabilisation ourdi par des extrêmes qui se rejoignent dans une tentative désespérée», a expliqué le député.

«La motion de censure n’est pas une coalition ni un accord politique», se défend Marine Le Pen

Alors que le Rassemblement national votera bien la motion de censure déposée par le NFP, la chef de file du parti a tenu à se justifier su X : «Une motion de censure n’est pas une coalition ni un accord politique, elle n’est rien d’autre que l’expression d’un désaveu de la politique et des choix budgétaires proposés par le Gouvernement.»

Cette mise au point de Marine Le Pen intervient après qu’elle a dénoncé des «manœuvres d’enfumage et de désinformation» de la part du parti de Gabriel Attal. Rappelant ensuite que «la seule alliance qui s’est formée et qui a plongé la France dans le chaos est celle de l’entre-deux-tours des élections législatives, où les macronistes et l’extrême gauche, main dans la main, se sont désistés dans 210 circonscriptions pour faire barrage au Rassemblement national».

Anne-Charlène Bezzina : «On s’oriente vers l’accélération de la menace autour du président»


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Comment le gouvernement de Michel Barnier peut-il encore éviter une motion de censure ?

Michel Barnier va-t-il devenir le premier ministre le plus éphémère de la Vème République ? En poste à Matignon depuis à peine trois mois, le chef du gouvernement apparaît en grand danger, sous la menace d’une motion de censure votée conjointement par le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN) après l’utilisation de l’article 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale (PLFSS), lundi après-midi.

«La France semble ingouvernable» : la possible censure du gouvernement Barnier à la Une de la presse européenne

«Paris au bord du gouffre», titre le journal britannique Financial Times à sa Une, ce mardi 3 décembre. En Europe, toute la presse est au chevet de la France, au lendemain de l’annonce par Marine Le Pen du vote par le RN de la motion de censure déposée par la gauche, alors que le gouvernement de Michel Barnier, désormais sur la sellette, a déclenché le 49.3 pour voter le budget à l’Assemblée. «Le Pen fait trembler le gouvernement de trois mois», résume le quotidien espagnol El Mundo.

Anne-Charlène Bezzina: «Tout le travail parlementaire sur le budget risque d’être abandonné»

LE FIGARO. – Avant d’activer l’article 49.3 de la Constitution, le premier ministre a fait plusieurs concessions au RN. Peut-il encore modifier le texte d’ici l’examen de la motion de censure ?

ANNE-CHARLÈNE BEZZINA. – L’ultime version du budget de la Sécurité sociale sera celle déposée ce lundi soir par le gouvernement. Jusqu’au dernier moment, Michel Barnier peut ajouter n’importe quel élément dans le texte sur lequel il engage sa responsabilité. Y compris l’abandon du déremboursement des médicaments, annoncé par le premier ministre quelques heures avant l’activation de l’article 49.3. En revanche, l’exécutif ne pourra plus amender son projet de loi une fois celui-ci déposé.

Ces députés de gauche qui n’ont pas signé la motion de censure du Nouveau Front populaire

Sept députés manquent à l’appel. La motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire (NFP) lundi précise dans son en-tête qu’elle est «présentée» par les quatre présidents de groupe de gauche «et 181 de leurs collègues». Soit 185 élus de l’Hémicycle au total. Or les quatre groupes du NFP cumulent 192 élus.

Alexis Corbière votera la censure du NFP

Alexis Corbière, l’un des «purgés» du mouvement d’extrême-gauche La France Insoumise, votera la motion de censure déposée par plusieurs députés de gauche contre le gouvernement de Michel Barnier.

Censure du gouvernement Barnier : «C’est la feuille de route du NFP, pas celle du RN», assure Éric Coquerel


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Jean-Thomas Lesueur: «Budget 2025, en finir avec le socialisme mental»

Au-delà de l’exaspération et de la consternation du contribuable que nous sommes tous, le débat sur le budget 2025 a ceci d’intéressant qu’il agit comme un formidable révélateur de l’un des pires aspects du mal français. Depuis qu’il s’est ouvert, le 10 octobre dernier, par sa présentation par le gouvernement et avant, peut-être, qu’il précipite sa chute par une motion de censure, chaque étape a révélé une facette du « problème de l’État » et de ceux qui le conduisent dans notre pays : le réflexe fiscal, la faute collective, l’irresponsabilité systématique.

Lors des premières semaines de discussions à l’Assemblée nationale, le gouvernement autant que les députés des oppositions firent assaut de propositions pour augmenter impôts et taxes. Au-delà des polémiques et des invectives, le gouvernement comme les députés furent incapables d’imaginer autre chose que l’accroissement de la charge fiscale.

La Bourse de Paris grimpe malgré la crise politique

La Bourse de Paris évolue en hausse mardi, malgré la crise politique en France, les investisseurs se focalisant pour le moment sur les avantages d’un statu quo budgétaire en cas de censure du gouvernement de Michel Barnier.

Vers 09H20 GMT, le CAC 40 prenait 0,63% à 7.282,87 points, en hausse de 45,98 points, après avoir même dépassé 1% dans les premiers échanges. La veille, l’indice vedette a fait du surplace, ne gagnant que 1,78 point, au terme d’une séance en dents de scie. Cette hausse est une surprise, dans la mesure où les contrats d’avant-séance prédisaient un CAC dans le rouge face à l’incertitude politique actuelle.

« Voter la censure, c’est accepter le chaos dans notre pays», assure Renaud Muselier

«Voter la censure, c’est accepter le chaos dans notre pays, au nom des intérêts personnels de Madame Le Pen !», a réagi Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. «Pour éviter l’inéligibilité sur le plan judiciaire, elle est prête à abandonner les Français au profit de sa carrière personnelle. À présent, chacun est face à ses responsabilités et peut choisir de cautionner cette stratégie ou non

Bruno Retailleau annule un déplacement prévu dans les Bouches-du-Rhône

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annulé un déplacement prévu ce mardi dans les Bouches-du-Rhône. Il devait inaugurer le centre de formation à la gestion de crise de l’ENSOSP à Aix-en-Provence, a appris Le Figaro Marseille.

Que pourrait-il se passer après la censure du gouvernement ?


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Les motions de censure débattues demain à 16h

Les motions de censure déposées par le Rassemblement national et la gauche seront débattues demain à 16h à la suite des Questions au Gouvernement, a appris Le Figaro.

La censure «seule manière» de «protéger les Français d’un budget dangereux», selon Marine Le Pen

«Dans toutes les explications les plus farfelues et ridicules entendues ce matin dans les médias sur les raisons qui nous poussent à faire le choix de la censure, il en manque une», a écrit Marine Le Pen sur X. «Précisément, la seule et unique qui a guidé notre choix : censurer ce budget est, hélas, la seule manière que nous donne la Constitution pour protéger les Français d’un budget dangereux, injuste et punitif qui de surcroît aggrave les déficits déjà monstrueux de sept ans de macronisme».


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Retraites, impôts… Les conséquences d’un budget calqué sur celui de 2024

Le scénario d’une France sans budget au 1er janvier 2025 semble presque inévitable. Ce lundi, le premier ministre a engagé la responsabilité du gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale, en activant l’article 49.3 de la Constitution. Dans la foulée, Marine Le Pen a assuré que le Rassemblement national voterait l’ensemble des motions, « d’où (qu’elles) viennent », y compris de la gauche. Ainsi, sauf retournement de situation, le gouvernement Barnier devrait tomber et, par conséquent, le budget de la Sécurité sociale – sur lequel il a déclenché son 49.3 – être rejeté. De même, le budget de l’État serait mis en suspens.

Michel Barnier prononce un discours pour annoncer l’utilisation par le gouvernement français de l’article 49.3.
Sarah Meyssonnier / REUTERS

Dans ce cas, ce serait le budget de 2024 – ou presque – qui pourrait s’appliquer en attendant que les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) sortent de l’ornière parlementaire et politique dans laquelle ils sont ensablés. En effet, en cas de chute du gouvernement actuel, le prochain pourrait déposer un projet de loi permettant de demander aux députés la reconduction des impôts tels que votés dans la loi de finances 2024. La France pourrait donc éviter un shutdown à l’américaine, c’est-à-dire une paralysie budgétaire allant jusqu’à empêcher de payer les fonctionnaires.

«Michel Barnier est le premier condamné du procès Le Pen» : l’étonnant parallèle du politologue Jérôme Jaffré pour expliquer la chute programmée du premier ministre


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Chaque matin, à 8h12, suivez en direct l’édito de Guillaume Tabard (Le Figaro) ainsi que l’interview de David Abiker (Radio Classique). Ce mardi 3 décembre, Jérôme Jaffré était l’invité de 8h15. Le politologue a terminé son entrevue par un parallèle étonnant entre le procès des assistants parlementaires qui vise Marine Le Pen et la motion de censure qu’elle, par la voie du RN, entrevoyait de signer contre Michel Barnier et son gouvernement. Pour le chercheur associé au CEVIPOF, «les réquisitions du procès ont été un choc psychologique certainement très important pour elle, et donc, d’une certaine façon, Michel Barnier en est le premier condamné avec exécution provisoire».

«Marine Le Pen a tendu un piège à Michel Barnier et il est tombé dedans» : Jérôme Jaffré égrène les erreurs du premier ministre


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Chaque matin, à 8h12, suivez en direct l’édito de Guillaume Tabard (Le Figaro) ainsi que l’interview de David Abiker (Radio Classique). Ce mardi 3 décembre, Jérôme Jaffré était l’invité de 8h15. Pour le politologue du CEVIPOF, «Marine Le Pen a piégé volontairement Michel Barnier, qui est tombé dans ce piège comme un grand naïf, en croyant qu’en cédant sur un seul point (une seule ligne rouge du RN), il réglerait le problème».

Olivier Faure : Michel Barnier «n’a jamais cherché à discuter avec nous»

«Nous avons cherché pendant deux mois à négocier avec le premier ministre. Et il n’a tendu la main qu’à Marine Le Pen, la seule avec laquelle il est entré en dialogue, au point même de l’assumer par voie de communiquer hier. Mais il n’a jamais cherché à discuter avec nous», a dénoncé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure, mardi matin au micro de RMC-BFMTV.

Quant à savoir s’il souhaite la démission d’Emmanuel Macron, la réponse est toutefois claire : c’est «non». «Il y a là une forme d’illusion qu’on ne peut pas entretenir. Je veux qu’on puisse assurer une forme de stabilité aux Français», a-t-il justifié. Et d’ajouter, lucide : «Nous ne pouvons pas dissoudre l’Assemblée avant le mois de juillet. […] Même avec un président de gauche, nous n’aurons pas les moyens de mener une politique de gauche».

Censure du gouvernement Barnier : «Il n’y a pas de solution politique en vue», affirme le politologue Jérôme Jaffré


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Chaque matin, à 8h12, suivez en direct l’édito de Guillaume Tabard (Le Figaro) ainsi que l’interview de David Abiker (Radio Classique). Ce mardi 3 décembre, Jérôme Jaffré était l’invité de 8h15. Pour le politologue du CEVIPOF, «il n’y a pas de solution politique en vue» après une possible motion de censure contre le gouvernement Barnier. «Quel que soit le prochain premier ministre, il se heurtera aux mêmes problèmes à l’Assemblée nationale, à l’absence de majorité, à l’opposition vigoureuse de la gauche, et au jeu d’hostilité du Rassemblement national.»

«La gravité est exceptionnelle car la censure va être votée, alors qu’on ne peut plus dissoudre l’Assemblée», analyse le politologue Jérôme Jaffré


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Chaque matin, à 8h12, suivez en direct l’édito de Guillaume Tabard (Le Figaro) ainsi que l’interview de David Abiker (Radio Classique). Ce mardi 3 décembre, Jérôme Jaffré était l’invité de 8h15. Le politologue et chercheur associé au CEVIPOF a notamment expliqué que la situation politique française actuelle est «d’une gravité exceptionnelle, car la censure va être votée, alors qu’on ne peut plus dissoudre l’Assemblée nationale». En somme, «il est assez facile pour les députés de voter la censure, parce qu’ils ne risquent pas la dissolution», a-t-il ensuite ajouté.

«La seule coalition qui fonctionne c’est le bloc central + LR», estime le ministre Guillaume Kasbarian

Si le gouvernement est censuré, faudra-t-il tenter une coalition différente ? Difficile, a estimé le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian sur Sud Radio. «La seule équation qui fonctionne aujourd’hui, c’est le bloc central + LR», a expliqué le ministre, fustigeant des socialistes qui «n’ont jamais voulu travailler avec le bloc central». «Je dis oui à Michel Barnier et à l’équation politique actuelle qui me semble la plus stable.»

Guillaume Kasbarian a par ailleurs fustigé la position de François Hollande, qui pourrait voter la motion de censure. «Qu’un ancien président de la République fasse chuter le gouvernement sur le budget, ça me surprend, parce que je pensais qu’un ancien président de la République serait responsable.»

Agnès Pannier-Runacher : «Les socialistes et les écologistes ont-ils perdu le sens des responsabilités ?»

Dans une longue tirade publiée ce mardi matin sur X (ex-Twitter), la Ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, appelle «les socialistes et les écologistes» à la raison.

Au lendemain du dépôt de motions de censure par le RN et la gauche, la ministre les exhorte à ne pas se compromettre en «mêlant» leurs voix «à celles de l’extrême droite».

«Les socialistes et les écologistes ont-ils perdu le sens des responsabilités ? Ont-ils oublié que les premiers touchés par les conséquences d’une nouvelle instabilité gouvernementale seraient nos compatriotes les plus modestes et de la classe moyenne ?», s’est-elle insurgée.

«L’heure n’est plus aux jeux politiciens, aux coups de communication et aux effets de manche», a-t-elle poursuivi, évoquant notamment le sort des soignants et des agriculteurs, «qui ne peuvent pas se permettre d’attendre plusieurs mois avant l’entrée en vigueur des mesures promises par le gouvernement».

Lucie Castets : «Si une personne est plus adaptée, je n’en ferai pas une question personnelle»

Interrogée sur sa volonté d’entrer à Matignon, Lucie Castets a rappelé sur FranceInfo que «la responsabilité de nommer un premier ministre revient au président de la République». «Le résultat des élections est tel qu’Emmanuel Macron doit se tourner vers le Nouveau Front Populaire qui a une majorité relative. J’ai fait partie de la solution à l’été, je me suis tenue disponible et prête à gouverner», a-t-elle ajouté.

«S’il apparaît qu’une personne est plus adaptée, est en meilleure position, je n’en ferai pas une question personnelle», a-t-elle dit. «Nous devons la vérité à nos électeurs. Un grand accord avec les macronistes, avec qui nous ne partageons pas de projet politique» n’adviendra pas. Les Socialistes ont appelé, par communiqué hier, à un «accord de non-censure» entre ces deux groupes.


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Marine Tondelier : «Ceux qui ont été élus avec les voix du front républicain se sont mis dans la main de Marine Le Pen»

«Nous avions fait l’effort de rencontrer Michel Barnier, de lui expliquer nos lignes rouges. Mais il a mené un politique injuste, il y a ajouté le déshonneur», a rugi Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, sur Franceinfo. «Ceux qui ont été élus avec les voix du front républicain se sont mis dans la main de Marine Le Pen. Michel Barnier aura la censure et le déshonneur. Pour lui, c’est l’humiliation».

«Quand on rate la dissolution, on doit partir» : Jean-Philippe Tanguy appelle pour la première fois le président de la République à la démission

«C’est la logique des institutions». Ce mardi matin au micro d’Europe 1, le député RN de la Somme et président délégué du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy, s’est dit pour la première fois favorable à une démission d’Emmanuel Macron.

«C’est ce qui lui reste comme solution dans l’attente de la dissolution cet été. Je suis gaulliste : quand on rate la dissolution, on doit partir», a-t-il lancé à la journaliste Sonia Mabrouk.

Jean-Philippe Tanguy : «Nous sommes prêts à exercer notre responsabilité»


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Au micro d’Europe 1, mardi 3 décembre, le député RN de la Somme et président délégué du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale Jean-Philippe Tanguy s’est dit «sûr» que le RN votera la motion de censure de la gauche.

«C’est notre devoir. Nous sommes prêts à exercer notre responsabilité qui est de protéger les Français, même quand c’est un choix difficile», a-t-il indiqué. «Le budget [que Michel Barnier] proposait était toxique était dangereux pour la France», évoquant un «dérapage de 12 milliards d’euros», et «aucune justice sociale».

«Le Pen censure Barnier : la France dans le trou noir»

Michel Barnier avait ouvert la possibilité d’un deal, elle a choisi de l’anéantir. Marine Le Pen a mené une intraitable négociation avec le premier ministre. Elle a obtenu ce qu’elle demandait sur les prix de l’électricité, le panier de soins de l’AME, le déremboursement des médicaments. Le premier ministre, qu’elle jugeait distant et supérieur, a mis toutes les formes. Plus de mépris, mais de la prévenance. Mieux vaut tard que jamais : Michel Barnier ne pouvait pas en faire plus.

La députée PS de Lozère, Sophie Pantel, annonce qu’elle ne «votera pas cette motion de censure»

Alors que la gauche et le Rassemblement national (RN) ont fait savoir qu’ils voteraient ensemble la motion de censure déposée après le 49.3 du premier ministre Michel Barnier, une première voie dissonante s’élève à gauche. «Je ne voterai pas cette motion de censure», a assuré la députée PS Sophie Panter lundi soir à France Bleu.

«En responsabilité, je choisis de ne pas soutenir une motion de censure inefficace dans ce contexte. Les enjeux actuels demandent des solutions réalistes et constructives plutôt que des gestes symboliques qui risquent d’aggraver les crises en cours», a-t-elle expliqué.

«Le RN cherchait un prétexte pour mettre le pays à terre», fustige Laurent Saint-Martin


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Invité ce mardi matin de RTL, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin s’en est pris à «l’irresponsabilité» du Rassemblement national (RN), qui a annoncé lundi qu’il allait voter la censure du gouvernement. «Ce n’était pas une question de mesures, ce n’était pas une question de dialogue. Ils cherchaient un prétexte. Le Rassemblement national cherchait surtout un prétexte pour mettre le pays à terre, pour voter une motion de censure qu’ils avaient en tête depuis le début», a fustigé le ministre.

Sur l’indexation des retraites sur l’inflation, dernière ligne rouge avancée par le parti lepéniste, Laurent Saint-Martin a estimé que l’exécutif était allé «au bout du dialogue». «Le gouvernement a pris ses responsabilités du début à aujourd’hui, c’est aux oppositions de prendre les leurs», a-t-il conclu.

«C’est le pays qu’on met en danger», s’inquiète le ministre de l’Économie

«Les parlementaires ont le choix de ne pas plonger le pays dans l’incertitude et l’instabilité», a pressé le ministre de l’Économie Antoine Armand sur France 2 à la veille du vote d’une motion de censure à l’Assemblée nationale, Michel Barnier ayant engagé la responsabilité du gouvernement en utilisant le 49.3 pour voter le budget 2025. Et de marteler : «C’est le pays qu’on met en danger.»

Appelant les élus à «être à la hauteur du moment», il a fustigé la gauche et le Rassemblement national, estimant qu’ils n’avaient en réalité jamais eu l’intention de voter le budget avec «une ligne rouge qui a changé à chaque fois» qu’une avancée a été concédée par le gouvernement. «Les oppositions jouent à dégrader le budget jusqu’à ce qu’il soit insoutenable», a taclé Antoine Armand, estimant que le vote de la motion de censure empêchant l’adoption du budget 2025 aurait des conséquences «directes, immédiates et importantes» pour l’économie et les Français.

Le RN et le NFP ont fait «le choix du pire et de l’irresponsabilité», selon le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau

Au micro de France Inter, mardi 3 décembre, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau a fustigé les oppositions au budget 2025. Selon lui, les motions de censure déposées par la gauche et le NFP sont «le choix du pire et de l’irresponsabilité».

«Par leur vote, ils ont rajouté du chaos à une situation politique déjà difficile, […] dans un contexte européen et mondial compliqué», a-t-il ajouté. Tout en considérant qu’il est «encore temps de se ressaisir». «Le juge de paix sera mercredi ou jeudi matin.»

Pourquoi les impôts des Français risquent d’augmenter en cas de censure du gouvernement

Les contribuables vont-ils faire les frais de la censure du gouvernement ? Ce lundi, le premier ministre, Michel Barnier, a engagé la responsabilité de son équipe sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par l’article 49.3 de la Constitution. Dans la foulée, la France insoumise a annoncé le dépôt d’une motion de censure, et le Rassemblement national a fait savoir qu’il la voterait. De quoi potentiellement faire tomber le gouvernement, entraînant une cascade d’événements imprévisibles, dont certains pourraient bien toucher le portefeuille des ménages.

En cas de chute du gouvernement, le projet de budget 2025 comme le projet de loi de finances de la sécurité sociale seraient écartés par le Parlement. Un tel scénario nécessiterait la mise en œuvre de solutions d’urgence. L’article 45 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) prévoit la possibilité pour le gouvernement de présenter devant le Parlement «un projet de loi spéciale l’autorisant à continuer à percevoir les impôts existants». Ce qui revient à reconduire les impôts votés dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, adopté fin 2023, et donc à écarter la révision prévue dans le projet de budget 2025 du barème de l’impôt sur le revenu, qui devait être indexé sur une inflation à 2%.

Bruno Retailleau : «Je suis au gouvernement pour avoir voulu faire barrage à la gauche»

«Avec Michel Barnier, nous sommes au gouvernement car nous avons voulu faire barrage à la gauche», a rappelé Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sur TF1. «Les Socialistes, en tout cas ceux de l’Assemblée nationale, ont fait obstacle à la nomination de Bernard Cazeneuve comme premier ministre car ils sont sous le joug des Insoumis qui leur apportent un soutien pour leur élection», a-t-il ajouté.

Quant à une éventuelle démission d’Emmanuel Macron, le Vendéen n’est «pas pour les coups de force. Le chef de l’État est légitime, et élu pour cinq ans». «Empêchons ce qui apparaît comme inéluctable : le chaos», a-t-il conclu.

Pourquoi existe-t-il un délai d’au moins 48 heures entre le dépôt d’une motion de censure et son vote ?

Après le 49.3 de Michel Barnier ce lundi, les députés sont appelés à voter les motions de censure déposées par le Rassemblement national et l’ensemble des groupes du Nouveau Front populaire. Mais ils ne pourront pas se prononcer immédiatement : l’article 49.2 de la Constitution précise en effet que le «vote ne peut avoir lieu que quarante-huit heures après son dépôt».

Pourquoi laisser un délai aussi long avant de procéder au vote ? Pour «laisser le temps au gouvernement de prouver qu’il peut survivre et lui laisser de la marge de manœuvre», explique Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas.

La IV et la Ve République ont voulu se protéger des atermoiements de la IIIe République, où des motions de censure étaient déposées «dans la nuit et votée dans la foulée» en l’absence des membres de la majorité, entraînant de fait une forme d’instabilité au sommet de l’État, précise le constitutionnaliste.

LIRE AUSSI – Budget 2025 : pourquoi existe-t-il un délai d’au moins 48 heures entre le dépôt d’une motion de censure et son vote ?

Michel Barnier, menacé de censure, invité de TF1 et France 2 mardi soir

Michel Barnier, dont le gouvernement est menacé de censure à l’Assemblée après l’activation du 49.3 sur le projet de budget de la Sécurité sociale, sera l’invité de France 2 et de TF1 mardi soir, a annoncé France Télévisions.

Le Premier ministre répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix (France 2) et de Gilles Bouleau (TF1) en direct depuis Matignon dans le journal de 20H00.

Un scénario inédit depuis 1962

La chute du gouvernement serait un scénario inédit depuis 1962, quand la censure de Georges Pompidou avait précipité une dissolution de l’Assemblée nationale. Soixante-deux ans plus tard, la France s’apprête peut-être à plonger dans l’incertitude politique, financière et économique, à trois semaines de Noël. « Nous sommes dans une voie sans issue », s’inquiète, pessimiste, le député Renaissance Karl Olive.

Le Premier ministre Georges Pompidou intervient à la tribune de l’Assemblée nationale le 22 mai 1968 au cours du débat sur la motion de censure déposée par l’opposition, qui n’a finalement pas abouti.
– / AFP

Deux motions de censure déposées par la gauche et le RN

La gauche et le RN, dominants à l’Assemblée, ont chacun déposé une motion de censure, après le recours du premier ministre au 49.3 pour faire adopter le budget de la «Sécu».

La présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, a d’ores et déjà indiqué qu’elle voterait aussi celle déposée par les quatre présidents de groupes qui composent le Nouveau Front Populaire (NFP).


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Bienvenue dans ce direct

Bonjour à tous, et bienvenue dans ce direct consacré, ce mardi 3 décembre, à une seconde journée politique décisive, au lendemain de l’utilisation par le premier ministre du 49.3 sur le budget de la sécurité sociale.


Les publications apparaîtront ici

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