Photos AFP et Getty / Montage Le HuffPost
Zaccharie Risacher, Tidjane Salaün, Bilal Coulibaly, Victor Wembanyama et Guerschon Yabusele (de gauche à droite) incarnent la nouvelle génération de Français en NBA, dont la saison débute ce mardi 22 octobre.
BASKET – Tony Parker est à la retraite depuis cinq ans, Evan Fournier de retour en Europe, Nicolas Batum au crépuscule de sa carrière NBA, comme Nando De Colo sur le Vieux continent. Et pourtant, le basket français fait saliver la NBA sans doute comme jamais. Et la saison 2024-25 du championnat nord-américain considéré comme le plus relevé de la planète qui débute ce mardi 22 octobre.
Ce constat est évidemment lié à la présence du quadruple meilleur défenseur Rudy Gobert et surtout de Victor Wembanyama à la tête du contingent français. Lors de sa première saison, « l’alien » Wemby a été sacré meilleur débutant et s’est imposé parmi les visages incontournables de cette ligue aussi médiatisée que concurrentielle. Et pourtant, le géant du Chesnay, médaillé d’argent olympique cet été, est loin d’être la seule explication à l’engouement américain pour les tricolores. La preuve par cinq (majeur).
Guerschon Yabusele, l’ours dansant
Au sein de l’équipe de France argentée aux JO de Paris, il est l’un de ceux qui ont le plus profité de ce bel été. Drafté en 2017, mais jamais réellement lancé en NBA, c’est surtout en Europe, du côté du Real Madrid, et sous le maillot des Bleus, qu’il s’est fait une réputation d’ailier fort puissant, mobile et bon shooteur. Des qualités largement démontrées sur la scène olympique que le « dancing bear » compte bien afficher sous le maillot des Sixers de Philadelphie, avec lesquels il pourrait jouer le titre dès la première saison de ce retour outre-Atlantique.
Zaccharie Risacher, monsieur propre
Un an après Wemby, la France a fait coup double grâce à Zaccharie Risacher. Et si les commentateurs télé américains sont encore bien incapables de prononcer le nom du second numéro 1 de Draft français, ses premiers matches de préparation ont fait la démonstration éclatante de ce que le jeune homme va proposer en NBA : un tir efficace, une défense énergique et une sobriété à toute épreuve. Un jeu de l’ombre bourré de qualités.
Tidjane Salaün, le prototype
Il est grand, sait shooter, se bagarrer au rebond et débarque dans une équipe jeune et habituée des fonds de classement qui va lui laisser de longues minutes pour s’exprimer. Choisi en sixième position de la Draft par les Charlotte Hornets, Tidjane Salaün a beau être l’un des plus jeunes joueurs de NBA, il fait rêver les observateurs. Car s’il doit évidemment travailler pour concrétiser son potentiel, il dispose de tous les atouts recherchés dans le basket moderne. À commencer par ses qualités défensives, qui manquent cruellement à son nouveau club.
Bilal Coulibaly, l’incontournable
Pour lui, tout est allé très vite. En six mois, début 2023, il est passé des équipes de jeunes de Boulogne-Levallois à la draft NBA. Et six mois plus tard, il était catalogué intransférable par les Washington Wizards, convaincus de détenir une pépite au potentiel immense. Puis cet été, il a été médaillé d’argent aux JO. De quoi lancer à la perfection sa deuxième saison en NBA. Avec son volume de jeu phénoménal et une confiance en pleine augmentation, celui qui s’amuse à apprendre le français à ses coéquipiers n’attend plus que d’exploser aux yeux du grand public.
Alexandre Sarr, le pari
On peut se dire rendez-vous dans dix ans. Du haut de ses 2,13 m et fort d’une saison d’exil en Australie, l’ancien du centre de formation du Real Madrid est peut-être le Frenchy le plus intrigant de la liste. Car s’il a montré, sur des séquences fugaces, ce qu’il pourrait devenir (raison pour laquelle il est numéro 2 de la Draft), le coéquipier de Bilal Coulibaly à Washington a encore tout à apprendre. Il doit stabiliser son tir, comprendre le jeu NBA pour devenir l’ancre défensive dont rêvent ses dirigeants, prendre du muscle. Résultat : le travail ne fait que commencer pour lui, et il faudra sûrement attendre quelques saisons pour se faire une idée un peu plus précise de ce qu’il peut être au plus haut niveau.
Et tout cela, c’est sans même évoquer les autres jeunes Français qui tenteront de se faire une place en NBA cette saison, comme l’ailier de New York Pacôme Dadiet, habitué des sélections de jeunes avec les Bleus, le surpuissant Sidy Cissoko qui tentera de grappiller quelques précieuses minutes à San Antonio au côté Victor Wembanyama, ou le costaud Moussa Diabaté à Charlotte par exemple.
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