On redoutait le pire pour le Paris Basketball, en apprenant début juillet le départ de son entraîneur finlandais Tuomas Iisalo, désormais coach assistant à Memphis en NBA. Comment le club de la capitale allait-il pouvoir digérer sa fulgurante ascension (vainqueur de la Leaders Cup et de l’Eurocoupe la saison passée et vice-champion de France en titre) sans stabilité sur son banc de touche ?
Surtout que la découverte de l’éreintante Euroligue (34 matchs !) a historiquement des allures de crash-test ultime pour le basket tricolore, hormis du côté de l’AS Monaco de Mike James. Et bien figurez-vous qu’avec des moyens financiers tout autres qu’en Principauté, le Paris Basketball réussit un début de saison tonitruant sur la scène européenne. Son entraîneur brésilien Tiago Splitter, ex-coéquipier de Tony Parker aux Spurs, a tout de la bonne pioche, et le collectif fait merveille.
Six victoires de rang et un exploit à Barcelone
Si bien qu’après quasiment un tiers de compétition, les Parisiens se trouvent avec 7 victoires et 3 défaites à une incroyable 4e place au classement (2e ex æquo), simplement devancés par les monstrueux Fenerbahçe, Panathinaïkos et Olympiakos. C’est simple, le Paris Basketball compte déjà presque autant de succès que l’Asvel (15e) n’en a obtenu lors de l’intégralité des trois dernières campagnes d’Euroligue (8, 8 et 9 victoires).
Et pour couronner le tout, la bande à Nadir Hifi vient de s’offrir un exploit majuscule loin de son Adidas Arena, vendredi du côté de Barcelone (87-103). Il faut presque se pincer pour se convaincre que ce +16 d’un club français chez un Barça supposé intouchable a bien existé, et qu’il s’agit de la sixième victoire de rang du Paris Basketball dans la compétition reine.
« Six victoires de suite, c’est impressionnant, savoure l’ailier américain Tyson Ward, auteur de 13 points en Catalogne. On veut continuer à surfer sur cette vague. On est en train de battre certaines des meilleures équipes d’Europe et on croit en nous, en notre projet. » Comment pourrait-il en être autrement quand on compte déjà à son tableau de chasse le Pana (champion d’Europe en titre), Monaco et le Barça ?