Comment les familles françaises les plus riches stimulent l’écosystème de la French Tech

Comment les familles françaises les plus riches stimulent l’écosystème de la French Tech

Les family offices, structures de gestion de patrimoine et d’investissement servant les intérêts financiers de familles fortunées, s’établissent comme un pilier incontournable dans la French Tech. Si bien qu’ils comptent désormais parmi les plus importants investisseurs dans les jeunes pousses tricolores.

Participation à des dizaines de tours de table

Selon une étude publiée par France Invest au mois d’avril, les business angels et les family offices ont injecté pas moins de 960 millions d’euros dans les start-up françaises en 2023, représentant 26 % des levées de fonds. C’est plus que le secteur public, dont la contribution s’est élevée à 794 millions d’euros. Certains se sont montrés particulièrement actifs ces dernières années.

Parmi eux, se trouve par exemple la famille Aulas avec son fonds d’investissement Holnest. Créé en 1983 par Jean-Michel Aulas, ancien président de l’Olympique Lyonnais, il a injecté de l’argent dans pas moins de 11 start-up depuis avril 2023. Avec Famille C Participations, les Courtin-Clarins, détenteurs de la marque de cosmétique Clarins, ont financé 15 start-up depuis la création du fonds en 2018. Ces derniers temps, ils se concentrent particulièrement sur le secteur du retail.

Evolem, fonds de la famille Rousset, est pour sa part intervenu dans 51 tours de table de 2018 à 2024. Il a notamment financé le spécialiste des assurances Luko, Bruno Rousset ayant fondé le groupe April en 1988. Le family office s’intéresse à d’autres filières comme la deeptech ou la fintech.

De nombreux secteurs englobés par les family offices

Aglaé Ventures et Motier Ventures comptent parmi les cadors des family offices français. Le premier, celui de la famille Arnault (LVMH), a non seulement soutenu plusieurs dizaines de start-up tricolores, il a aussi financé des mastodontes de la tech américaine comme Netflix ou Slack.

Le second, appartenant à la famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette, s’est distingué en juin en participant à 6 levées. Un mois particulièrement prolifique pour la French Tech, avec quasiment 1 milliard d’euros levés. Motier Ventures semble porter un grand intérêt pour l’intelligence artificielle (IA). Il a soutenu Mistral AI lors de ses deux opérations de financement, en plus de la start-up Flex AI. De son côté, Aglaé Ventures a injecté des fonds dans H Company, l’un des fleurons français de l’IA.

La famille Mulliez, principale actionnaire des groupes Auchan et Décathlon, dispose également de son propre family office. Baptisé Creadev, il n’a plus participé à un tour de table depuis 2022. Sans surprise, ses investissements se sont rapprochés de technologies potentiellement utiles à ses activités, comme le retail, l’agritech ou la foodtech.

Alors que le paysage tech continue de mûrir, le rôle des family offices semble appelé à se renforcer, promettant de nouvelles dynamiques dans le financement et le développement des start-up tricolores.

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