56 annonces pour un total de 15 milliards d’euros. En 6 éditions, Choose France n’avait jamais atteint ces niveaux. Le plus gros investissement, c’est celui de Microsoft. 4 milliards d’euros pour construire plusieurs centres de données pour développer l’intelligence artificielle en France, former un million de Français d’ici 2027 et soutenir plus de 2.500 start-ups tricolores. Emmanuel Macron sera d’ailleurs au siège français de Microsoft ce matin pour saluer cet investissement.
Le géant américain du e-commerce Amazon va investir “plus de 1,2 milliard d’euros en France” dans ses infrastructures logistique et web, avec la création de “plus de 3.000 emplois”, a annoncé dimanche l’Élysée. Ces nouveaux investissements portent sur le développement de l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services (AWS), surtout pour le domaine de l’intelligence artificielle (IA) générative ainsi que sur l’infrastructure logistique de distribution de colis.
3.000 nouveaux emplois
Cela devrait entraîner la création de plus de 3.000 nouveaux emplois directs en CDI, a assuré l’Élysée à la veille du sommet Choose France à Versailles qui vise à promouvoir les investissements étrangers. Amazon n’a pas répondu dimanche aux sollicitations de l’AFP, après avoir indiqué récemment ne pas avoir de commentaire “en amont de toute éventuelle annonce qui serait effectuée” lors de cette manifestation.
Le géant américain avait précédemment annoncé 2.000 créations de postes en 2024, pour atteindre 24.000 salariés en CDI dans le pays d’ici la fin de l’année, notamment dans ses centres logistiques. Filiale clé du groupe, AWS a réalisé 25 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre dans le monde et capitalise sur l’appétit des entreprises pour les services d’informatique à distance et d’intelligence artificielle.
Dans le même secteur, le groupe américain IBM doit annoncer 45 millions d’euros d’investissements dans l’informatique quantique (informatique super-puissante) et une cinquantaine d’embauches d’ici 2025 sur son site de Paris-Saclay, selon une source proche du dossier. Ces annonces s’ajoutent à d’autres faites ce week-end, dont celles de Pfizer, de PME ou de sociétés industrielles dans divers domaines (engrais, aviation, nickel, robots ménagers…).
Plusieurs groupes pharmaceutiques investissent un milliard d’euros
Plusieurs groupes pharmaceutiques, dont l’américain Pfizer et le britannique AstraZeneca, ont annoncé dimanche s’engager à investir au total plus d’un milliard d’euros supplémentaires dans la santé en France, à l’occasion du 7e sommet Choose France. Le laboratoire Pfizer indique dans un communiqué prévoir 500 millions d’euros d’investissement sur cinq ans pour développer les collaborations en matière de recherche et augmenter les essais cliniques dans les thérapies anticancéreuses et l’hématologie.
“Notre intention est de significativement accroître la part des sites français dans nos études cliniques internationales majeures en cancérologie”, déclare Reda Guiha, président de Pfizer en France, cité dans le communiqué. Cet investissement supplémentaire doit aussi permettre “d’accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques, notamment pour traiter la drépanocytose, la forme la plus fréquente d’une maladie héréditaire du sang, et le myélome multiple, le type de tumeur plasmocytaire le plus courant”, ajoute-t-il.
Une étude clinique consacrée à la lutte contre le myélome multiple sera faite en France, a souligné l’Élysée. Ce sera la première fois que l’Agence américaine du médicament (FDA) autorise qu’une étude clinique soit réalisée intégralement à l’étranger, a-t-on précisé. Connu pour son vaccin contre le Covid-19 en collaboration avec la société de biotechnologie allemande BioNTech, Pfizer veut également “poursuivre ses investissements dans la fabrication de produits pharmaceutiques en France”.