La fermeture est sans suspense mais néanmoins douloureuses pour les habitués du Casino Valence 2 et pour les salariés. Le supermarché, inauguré en 1972, baissera définitivement le rideau ce 30 septembre. “Ca va faire tout drôle, tout vide”, explique Michel, il fait ses courses ici depuis près de 40 ans. Thierry, un habitué, a une pensée pour les salariés : “qu’est ce qu’ils vont devenir maintenant ? Certains sont là depuis plus de 30 ans… c’est triste.”
69 salariés au chômage
Depuis l’annonce du retrait de l’enseigne Intermarché en avril, aucun repreneur ne s’est manifesté. Les 69 personnes du supermarché vont se retrouver au chômage, certaines ne sont qu’à quelques années de la retraite. Un sujet douloureux pour certains employés, “c’est trop triste” souffle une des déléguées du personnel. D’autres sont en colère. Etonnement, cette caissière qui souhaite rester anonyme, se sent plutôt soulagée : “les conditions de travail s’étaient dégradées depuis des années. Finalement c’est un mal pour un bien. C’était lourd à la longue, moralement et physiquement.” Comme elle, aucun salariés n’a accepté l’offre de Casino : des postes dans d’autres enseignes du groupe à Paris, Marseille, Lyon ou encore Nantes.
La galerie marchande reste ouverte
Casino n’est que propriétaire de la partie alimentaire, le reste de la galerie appartient à un bailleur privé Mercialys, et reste donc bien ouverte. Sauf que sans le supermarché ça risque de faire bien vide pour Thierry, il gère depuis 30 ans GMT, un magasin de confection. “Ça fait déjà un moment que Casino n’attire plus grand monde mais là, il va y avoir encore moins de passage“, déplore ce commerçant. Il craint que son chiffre d’affaires baisse, contrairement à Céline, la propriétaire du fleuriste La vie en Rose. “Notre clientèle n’est pas forcément liée au passage du Géant Casino, nos clients sont fidèles et soulagés que l’on reste ouvert.”
Jean Paul Magueur, le directeur de la galerie Valence 2, fait aussi ce constat et reste optimiste. Il espère que cette fermeture créera de nouvelles opportunités et que les commerçants de la galerie pourront absorber une partie du chiffre d’affaires que faisait le supermarché.