Alors que Clara Chappaz s’apprête à quitter la tête de la Mission French Tech, son successeur va reprendre la main dans un contexte de changement profond. Aussi bien au niveau national, qu’international.
Un rôle décisif pour les start-up françaises
« Si vous aimez échanger avec des centaines d’entrepreneures et entrepreneurs, d’investisseuses et d’investisseurs, de personnalités politiques et associatives, toutes et tous unies dans un seul but, faire grandir toujours plus l’écosystème de La French Tech, cette aventure est pour vous ! » Voilà l’offre d’emploi que la dirigeante de 34 ans publiait sur LinkedIn le mois dernier, à l’annonce de son départ de la Mission French Tech.
Si son successeur demeure méconnu, on sait que son rôle sera décisif pour l’écosystème des start-up français. Fondée en 2013, l’administration est rattachée à la Direction Générale des Entreprises, au sein du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Elle vise à structurer et favoriser la croissance des start-up tricolores au travers de différentes initiatives.
Contexte changeant
Cette passation de pouvoir intervient à un moment charnière pour le paysage de la tech. Malgré la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre, l’Assemblée nationale demeure très divisée. Une situation qui instaure un climat d’incertitude pour de nombreux secteurs. En plus de devoir naviguer en eaux troubles, le nouveau dirigeant de la Mission French Tech devra s’adapter à une nouvelle réalité.
L’écosystème des start-up n’est plus celui qu’il était à l’arrivée de Clara Chappaz. Il profitait alors du boom touchant le domaine de la tech en contexte de pandémie. Les levées de fonds sont moins légion, tandis que de plus en plus de sociétés font faillite. Le secteur voit aussi émerger des acteurs inédits à l’instar de Mistral AI. La jeune pousse est valorisée à 6 milliards d’euros, après seulement un an d’existence.
S’alignant avec le plan French Tech 2030, la Mission French Tech met désormais l’accent sur les retombées technologiques et l’impact économique des start-up.
Quel profil pour reprendre la tête de la Mission French Tech ?
L’organisme peut aussi s’appuyer sur des succès. Avec près de 30 licornes à son actif, l’Hexagone affiche des ambitions audacieuses, visant à atteindre le cap des 100 d’ici 2030. La diversité est au cœur de cette effervescence entrepreneuriale, avec des entreprises qui émergent dans un large éventail de secteurs : de l’industrie manufacturière aux solutions de mobilité, en passant par les technologies de la santé.
Maya Noël, à la tête de France Digitale, l’association représentative des start-up et investisseurs de l’écosystème numérique français, a partagé sa vision du profil à souhaiter pour diriger La Mission French Tech. Lors d’un entretien avec TechCrunch, elle explique qu’une expérience dans l’expansion internationale des entreprises serait un atout majeur pour ce poste.
Elle a également évoqué l’intérêt potentiel d’un profil ayant une expertise dans le service public, particulièrement précieux pour naviguer dans les méandres administratifs et assurer un soutien gouvernemental efficace.
- La Mission French Tech accueillera bientôt un nouveau dirigeant
- Il devra naviguer dans un contexte incertain et un climat politique tendu
- L’écosystème des start-up français à profondément changé en seulement trois ans
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