Une démonstration. Monaco s’est offert une balade parisienne pour fêter son deuxième titre d’affilée en infligeant mercredi une déroute au Paris Basketball (115-76), laminé dans sa salle et battu trois victoires à une sur l’ensemble de la finale. L’ampleur du score indique le gouffre qui sépare pour l’instant le club de la Principauté, sacré pour la première fois l’an passé, de la concurrence depuis la prise de contrôle d’Aleksej Fedoricsev en 2022.
L’oligarque russe naturalisé hongrois lui a offert ces deux dernières saisons le plus gros budget de l’histoire du championnat de France (27,5 millions d’euros cette saison, trois fois celui de Paris), et ce trophée apparaît dès lors comme un minimum syndical en même temps qu’il vient sauver la saison de la « Roca Team », jusqu’ici vierge de titre.
« Monaco a beaucoup de mérite »
Elle a ainsi laissé échapper la Coupe de France (défaite en demi-finales contre Strasbourg) conquise l’an dernier, chuté en demi-finales de Leaders Cup (face à Paris) et échoué dans son rêve d’Euroligue. Une compétition dans laquelle, malgré une belle troisième place à l’issue de la saison régulière, elle a fait moins bien que l’an dernier, manquant le Final Four.
Interrogé sur le bilan de la saison, Mike James, a expliqué que « la saison aurait été réussie si on avait été au Final Four de l’Euroligue. Remporter le championnat est une grande réussite, on veut en remporter autant que possible. Il n’est pas facile de conserver son titre dans aucun championnat, Monaco a beaucoup de mérite. »
En fin de contrat à Monaco, l’ancien joueur des Brooklyn Nets n’a pas communiqué sur une possible prolongation et a préféré rester énigmatique : « Vous devez être la quatrième personne à me poser la question depuis la fin du match, il y a seulement 10 minutes, a réagi l’Américain en conférence de presse. C’était bien d’en remporter deux [titres]. J’aimerais que Monaco remporte trois titres d’affilée. Vous avez votre réponse. »