Il n’est jamais trop tard pour découvrir la bouillante ferveur de certaines salles d’Euroligue. L’international tricolore Evan Fournier, qui fêtera ses 32 ans le mois prochain, vient en effet de révéler lundi soir son arrivée dans le mythique club grec de l’Olympiakos. A l’image de sa communication souvent amusante sur les réseaux sociaux, l’arrière shooteur des Bleus a annoncé la nouvelle d’une façon étonnante, en ressortant l’un de ses tweets remontant à mai 2022 : « Si un jour je devais retourner en Europe et que j’avais le choix d’aller où je veux, je pense que j’irais à l’Olympiakos. C’est quand même un sacré club ».
Le tout avec le commentaire actualisé du jour : « Ce jour est venu ». Ce retour en Europe d’Evan Fournier, seulement auteur d’une saison en Pro B avec Nanterre (2009-2010) puis de deux années à Poitiers en Pro A (2010-2012), constitue une sacrée surprise, tant celui-ci était devenu un joueur référencé en NBA, où il a systématiquement évolué depuis douze saisons. Drafté en 2012 en 20e position par les Denver Nuggets, le joueur français avait entamé son rêve américain à même pas 20 ans.
Fournier a été relégué au bout du banc aux Knicks
Douze saisons plus tard, il compte 723 matchs dans le plus grand championnat du monde, avec une moyenne de 13,5 points témoignant de son rôle offensif majeur, notamment avec le Magic d’Orlando (de 2014 à 2021). Son statut en NBA s’était néanmoins effrité depuis 2022-2023, année galère avec Tom Thibodeau à New York (6,1 points de moyenne en seulement 27 matchs).
Encore au bout du banc avec les Knicks en début de saison passée, Evan Fournier s’était certes un peu relancé ensuite après un transfert chez de très faibles Pistons (7,2 points en 19 minutes par match), mais il a bien compris qu’il n’était plus vu que comme un remplaçant aux responsabilités limitées outre-Atlantique.
Son avenir avec les Bleus est incertain, à bientôt 32 ans
C’est probablement ce constat, et l’absence de réelles rumeurs le concernant en vue de cette saison 2024-2025 en NBA, qui l’ont poussé à s’engager en Grèce jusqu’en 2026 (avec une troisième année en option), le tout pour un salaire de plus de 4 millions d’euros pour les deux premières saisons. Double vice-champion olympique en titre (2021 et 2024), Evan Fournier a encore montré lors des matchs couperets des JO de Paris 2024 qu’il pouvait avoir de précieux coups de chaud, et même parfois un abattage défensif qu’on ne lui connaissait guère.
De quoi séduire l’Olympiakos, qui va attaquer sa saison d’Euroligue le 4 octobre à Istanbul, que le club du Pirée n’a plus remportée depuis 2013. Tout de même présent au Final Four de l’épreuve reine en Europe lors des trois dernières éditions (quatrième en 2022, finaliste en 2023 et troisième en 2024), l’Olympiakos offrira à n’en pas douter ce contexte incandescent qui va correspondre au profil de showman de notre sniper. Tout en maintenant encore en lui la flamme tricolore pour les prochaines échéances internationales ?