DÉCRYPTAGE – À l’image de l’attaque au couteau mortelle survenue à Bordeaux à la fin du ramadan, les faits divers liés à la religion musulmane se sont multipliés ces dernières semaines.
Forcené armé fonçant sur des policiers après avoir agressé des passants dans la rue, menaces et violences sur fond de querelle religieuse ou de «crime d’honneur»… Depuis des années, des policiers parlent dans leur jargon de «crimes et délits d’inspiration islamiste» . Et, à la fin des années 2010, un magistrat d’un des tribunaux franciliens évoquait des dossiers «paraterroristes». Au-delà de la loi des séries de ces derniers jours, de Bordeaux à Viry-Châtillon, au-delà du déni de certains, évoquant de simples faits divers et l’islamophobie, au-delà enfin des récupérations politiques préélectorales, ces mots ont une signification: ce que l’on pourrait qualifier d’infra-djihadisme est entré de longue date dans la réalité à laquelle sont confrontées la police et la justice.
Avec les dossiers d’apologie du terrorisme et de provocation à des actes terroristes, ces faits constituent une sorte de bruit de fond de l’islamisme à la française, qui témoigne en creux de la progression de ses thèmes…