Afrique du Sud- Dernière minute

Afrique du Sud- Dernière minute

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions en matière de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Ces indications ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier, suffisamment longtemps avant la date de départ pour permettre le rappel des vaccins.

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé parfois très élevés à l’étranger, il est vivement recommandé de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation, etc.) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France sur place. Les soins prodigués dans les établissements hospitaliers privés sud-africains sont de bonne qualité mais très coûteux. Même en cas d’urgence, sans la présentation de garanties de paiement ou d’une assurance-santé, un patient étranger pourra se voir refuser l’accueil ainsi que toute prise en charge médicale.

Les personnes qui bénéficient d’une assurance-voyage associée à un autre contrat (carte de crédit, mutuelle, etc.) doivent veiller à se munir du numéro de téléphone d’urgence de la compagnie d’assistance.

Recommandations pour la santé

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations. Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.

Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons). Pour plus d’informations, consulter la fiche Informations pratiques.

Vaccinations

  • Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées ; s’assurer d’être à jour dans ses vaccinations habituelles mais aussi liées à toutes les zones géographiques visitées.
  • La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est vivement recommandée, ainsi que la vaccination rubéole-oreillons-rougeole (ROR) la région étant fortement exposée ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
  • En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde, la méningite et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
  • La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour. Demander conseil à son médecin ou à un centre de vaccinations internationales.

Risques sanitaires

Maladies transmises par les moustiques

Paludisme

Des zones de paludisme (classification zone 3 en termes de résistance) subsistent dans les provinces du Mpumalanga, du Limpopo et du KwaZulu-Natal, aux frontières avec le Mozambique, le Swaziland et le Zimbabwe, notamment dans la région du parc Kruger.

Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après).

Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser, avant le départ, à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé.

Durant son séjour et pendant les deux mois qui suivent le retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.

Chikungunya – dengue

La transmission du chikungunya ou de la dengue est possible. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour ces maladies. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF – 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF – 1.21 Mo) ;
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
  • Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).

Autres maladies

Listériose

La listériose est une maladie rare mais grave. La contamination humaine est essentiellement alimentaire (produits laitiers, charcuteries, produits de la mer…). La maladie se traduit habituellement par un syndrome fébrile, avec parfois maux de tête et troubles digestifs. Des complications graves sont possibles, notamment chez la femme enceinte et le fœtus.

Il est fortement recommandé d’éviter les aliments à risque et de respecter les mesures d’hygiène alimentaires (en savoir plus sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé), en particulier pour les populations particulièrement à risque (femmes enceintes, nouveau-nés, personnes âgées, atteintes d’une maladie chronique ou immunodéprimées). En cas de suspicion ou de symptômes, ne pas hésiter à consulter sans délai un médecin.

Tuberculose

Cette maladie infectieuse et contagieuse est très présente en Afrique du Sud, parfois sous des formes graves résistantes aux traitements usuels. Elle touche principalement les personnes séropositives et les personnes vivant dans des conditions précaires. Une toux ou/et une fatigue persistante doivent entraîner une consultation médicale rapide. Avant le départ, il convient de s’assurer que les très jeunes enfants sont bien vaccinés par le BCG.

Rage

Le virus de la rage est présent dans la salive de l’animal (chien, renard, chauve-souris, animal sauvage, etc.). Il est transmis à l’humain après morsure, griffure léchage sur la peau excoriée ou sur une muqueuse. Le virus infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement. Après quelques jours à quelques mois d’incubation le plus souvent, l’individu atteint développe un tableau d’encéphalite. Une fois les signes déclarés, l’évolution se fait inexorablement vers le coma et la mort, en quelques heures à quelques jours. En cas de morsure, griffure ou léchage d’une plaie ou muqueuse, il est recommandé de laver immédiatement la plaie à l’eau et au savon et de se rendre aux urgences le plus rapidement possible. La prophylaxie post-exposition comprend une vaccination (4 ou 5 injections intramusculaires de vaccin réparties sur un mois) accompagnée d’une sérothérapie antirabique dans certains cas. Cette prophylaxie doit être effectuée le plus rapidement possible après exposition, avant l’apparition des premiers symptômes qui signent une évolution fatale dans 100 % des cas.

Plus d’informations sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.

Choléra

Des cas de choléra sont possibles localement. Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).

Infection par le virus VIH – IST

Le VIH-SIDA est très répandu en Afrique du Sud. Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage et d’éviter les comportements à risque. Les victimes d’agression sexuelle doivent immédiatement consulter un médecin.

Quelques règles simples

  • Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
  • Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) et ne pas caresser les animaux rencontrés ;
  • Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues) ;
  • Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.

Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :

  • Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
  • Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
  • Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine) ;
  • Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
  • Dans les agglomérations, l’eau du robinet est potable. En revanche, dans les zones rurales, ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
  • Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés ;
  • Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli.

Hôpitaux et médecins

Les hôpitaux listés dans la rubrique Contacts utiles (colonne de droite) sont des hôpitaux privés. Les frais occasionnés en cas de soins et/ou d’hospitalisation peuvent être extrêmement élevés. Il est donc impératif de souscrire une assurance-maladie couvrant les frais de santé engagés à l’étranger.

Pour plus d’informations :

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