Des affrontements se sont produits à la gare de péage de Fresnes-lès-Montauban, au nord de l’autoroute A 1 dans le Pas-de-Calais, ce samedi après-midi, entre supporters de l’OL et du PSG.
Dans des circonstances qui restent encore à préciser, deux cars lyonnais se sont retrouvés sur une zone prévue pour les Parisiens, où dix-huit cars étaient attendus. Une bagarre a alors éclaté entre les deux camps à cet endroit situé près d’Arras, à une soixantaine de kilomètres de Lille. Les incidents ont opposé environ 100 supporters lyonnais à près de 200 supporters parisiens selon la police.
D’après le club parisien, qui « déplore et condamne cette violence », les cars lyonnais concernés ne devaient pas emprunter cet itinéraire et l’ont modifié pour gagner du temps. « L’OL condamne et déplore ces violences. L’itinéraire suivi était celui de l’escorte, modifié par la police. Les bus étaient bien sous escorte », a réagi de son côté l’Olympique Lyonnais.
Au moins vingt blessés
Le préfet du Nord, Bertrand Gaume, a improvisé une conférence de presse en début de soirée. D’après son récit des événements, l’un des convois de supporters, escorté par la police, est arrivé à l’heure et au bon endroit, contrairement à celui des supporters de l’autre équipe, « arrivé au mauvais endroit » et « à un mauvais timing ».
Des supporters, dont il n’a pas clairement précisé s’ils étaient lyonnais ou parisiens, ont alors « déclenché les sécurités du bus » pour sortir et « attaquer l’équipe adverse », qui a de son côté envoyé des fumigènes contre l’un des autocars.
« Assurer le retour des supporters de l’une des deux équipes »
« Il y a eu des rixes très violentes », avant l’intervention rapide des forces de l’ordre, selon le préfet. Outre le bus incendié, quatre bus endommagés devront être remplacés « pour assurer le retour des supporters de l’une des deux équipes ».
“L’OL condamne et déplore ces violences. L’itinéraire suivi était celui de l’escorte, modifié par la police. Les bus étaient bien sous escorte”, a indiqué le club.
La barrière de péage a également été partiellement incendiée. La circulation sur l’A1 a, elle, été interrompue dans les deux sens, en raison notamment de l’épaisse fumée qui se dégageait des lieux.
Au moins vingt personnes ont été blessées lors de ces affrontements. Elles ont été prises en charge à leur arrivée au stade par le SAMU du Nord. Parmi elles figurent au moins deux supporters du PSG, touchés l’un à un oeil et l’autre à un poignet. Du côté des forces de l’ordre, au moins huit policiers ont été blessés.
Des renforts de police ont dû être envoyés à cette gare de péage pour tenter de maîtriser la situation. Les pompiers ont également été envoyés sur place pour maîtriser les incendies. Dans un message publié sur X à 19h15, la préfecture de la région des Hauts-de-France a assuré que « le dispositif de sécurité important mis en place pour le match et notamment les escortes policières pour encadrer les ultras a permis de mettre fin rapidement, malgré des bus dégradés, aux affrontements d’ultras sur l’aire de Fresnes-les-Montauban ».
La finale maintenue
La finale de la Coupe de France entre Lyon et Paris se tient à Villeneuve-d’Ascq, au stade Pierre-Mauroy (coup d’envoi à 21 heures). Plus de 31 000 fans des deux équipes sont attendus. Les pouvoirs publics ont démenti vouloir annuler la finale. La préfecture a confirmé la tenue d’une rencontre classée à très haut risque (niveau 5 sur 5 en raison de « risques graves de troubles à l’ordre public nécessitant des mesures exceptionnelles »).
Selon l’AFP, environ 150 Lyonnais attendaient près du péage en partie brûlé quelques minutes avant le début du match. Sollicité lors d’une déambulation publique à Tourcoing, Emmanuel Macron a condamné samedi « avec la plus grande fermeté » ces violences. « J’espère que les choses se dérouleront le plus normalement possible ce soir », a ajouté le président de la République, confirmant qu’il irait au stade.