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Des perturbations attendues demain mardi en Ile-de-France
Les agriculteurs manifesteront mardi devant la préfecture de l’Essonne, à Évry-Courcouronnes. En conséquence, des « perturbations sont à prévoir sur les axes empruntés par le convoi dès 6h00 : RD145, RD191, RD153, RD446, A6 vers Paris, N104 vers Corbeil-Essonnes, N7 vers Évry-Courcouronnes », prévient la préfecture.
La préfecture de l’Oise appelle à ne pas encombrer les lignes téléphoniques des services de secours
«Des dispositifs sonores d’effarouchement des oiseaux sont utilisés dans les quartiers Saint-Lucien et préfecture » de Beauvais, écrit la préfecture de l’Oise. Une manifestation d’agriculteurs est en cours dans la ville.
« Pas d’inquiétude ! », continue la préfecture, qui enjoint de « ne pas encombrer les lignes téléphoniques des services de secours sans raison ».
Scholz veut finaliser l’accord de libre-échange avec le Mercosur
Le chancelier allemand a réaffirmé lundi que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur « devait enfin être bouclé » malgré les vives oppositions qu’il suscite, notamment de la part de la France.
« Après plus de vingt ans [de négociations] nous devons maintenant enfin finaliser l’accord de libre-échange avec le Mercosur », a déclaré Olaf Scholz lors d’une conférence de presse, en marge du Sommet du G20 à Rio de Janeiro.
La Commission européenne, soutenue par plusieurs pays comme l’Allemagne et l’Espagne, espère signer d’ici à la fin de l’année le traité de libre-échange négocié depuis des décennies entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie). Mais d’autres membres de l’UE y sont opposés, la France en tête, premier pays agricole du continent en valeur.
A Strasbourg, agriculteurs français et allemands bloquent le pont de l’Europe
Plusieurs centaines de tracteurs français et allemands ont bloqué lundi ce pont, qui relie Strasbourg à l’Allemagne. A la nuit tombée, le pont était toujours fermé à la circulation.
L’action, lancée en milieu d’après-midi par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin, pointe du doigt la « distorsion de concurrence » qu’implique le traité avec l’Amérique du sud selon les agriculteurs européens.
« Quand j’ai commencé ma carrière en 1990, on a interdit l’utilisation des hormones de croissance dans l’engraissement des productions de viande en France », rappelle Gérard Lorber, secrétaire général de la FDSEA Bas-Rhin.
« Pendant toute ma carrière, j’ai suivi ces règles, mais dans les pays du Mercosur avec lesquels on veut nous mettre en concurrence, ils continuent d’utiliser ces hormones », dénonce-t-il.
A Montpellier, des agriculteurs ont bâché la fontaine des Trois-Grâces
Environ 200 agriculteurs ont accroché ce lundi des panneaux de localités de l’Hérault sur les grilles de la préfecture. Ils ont ensuite bâché la fontaine des Trois grâces sur la place de la Comédie et déposé du fumier autour.
La mobilisation est terminée dans le Vaucluse
Les agriculteurs sont en train de quitter la préfecture d’Avignon, où ont été reçus des représentants de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs 84, indique La Provence.
« Toutes les annonces sont en bon chemin, nous a-t-on dit », a notamment rapporté Sylvain Bernard, secrétaire général de la FDSEA, cité par nos confrères.
Le ministre italien de l’Agriculture rejette l’accord UE-Mercosur en l’état
Francesco Lollobrigida exige que les agriculteurs du Mercosur soient soumis aux mêmes « obligations » que ceux de l’UE.
« Il faut vérifier en amont le respect par les pays du Mercosur des mêmes obligations que nous imposons à nos agriculteurs en matière de respect des droits des travailleurs et d’environnement », a justifié ce ministre membre de Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite dirigé par Giorgia Meloni dont il est un proche.
« Les crises géopolitiques ont déjà affaibli de manière dramatique notre secteur primaire, qui pourrait difficilement résister à l’impact d’importations aux coûts de production et prix plus bas » a-t-il ajouté.
Des poids lourds contrôlés
Près de la frontière belge, dans le nord de la France, ou encore à Albi, dans le Tarn, des agriculteurs ont contrôlé le contenu de poids lourds. Avec par exemple de l’agneau venu de Nouvelle-Zélande dans un camion frigorifique. Mais aucun des produits contrôlés n’a été détruit et les transporteurs ont pu repartir vers leurs destinations initiales.
Des barrages filtrants prévus à Grenoble
Dans la préfecture de l’Isère, comme dans l’essentiel du pays, ce sont des lieux portant des noms symboliques qui sont visés d’ici la fin de journée : avenue ou rond-point de l’Europe notamment.
Les agriculteurs ont prévu d’occuper, dans l’après-midi et jusqu’en soirée, plusieurs ronds-points à Grenoble et sa périphérie, notamment aux sorties d’autoroute. Ils y allumeront des feux de détresse à l’aide de paille ou de palettes et pourraient mettre en place également des barrages filtrants.
Bruno Retailleau refuse tout « blocage qui durerait dans le temps »
Comme il l’avait déjà prévenu au cours du week-end, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau entend faire fait preuve de fermeté dans la gestion de ce second acte de la crise agricole. « Je suis ministre de l’Intérieur. L’ordre républicain s’applique à tous les Français. Personne n’est au-dessus de la loi ».
Ce qui signifie : « pas d’atteinte aux personnes », ni « aux biens », « on peut parfaitement trouver les moyens de manifester, mais dans la tranquillité ». Et pas de blocages « qui dureraient dans le temps, pas d’enkystement ».
Le Gouvernement est « mobilisé pour déverrouiller un certain nombre de normes qui pèsent lourdement », explique-t-il. Les agriculteurs, pour le moment, n’ont pas prévu de bloquer les voies de circulation. Leurs actions sont avant tout symboliques.
Les aides à la trésorerie actées par la ministre de l’agriculture
Le ministère de l’agriculture en avait fait l’annonce vendredi. La ministre Annie Genevard l’a confirmé à son tour sur son compte X.
Les aides de soutien à la trésorerie aux agriculteurs en difficulté ont été mises en place « aujourd’hui » explique-t-elle, après accord avec BPI France et le secteur bancaire.
Deux dispositifs seront mis en place sous forme de prêts. Un premier est pensé pour faire face aux difficultés conjoncturelles, un second concernera les difficultés « plus structurelles ».
Des annonces « qui vont incontestablement dans le bon sens », avaient réagi, vendredi, le premier syndicat de la profession, la FNSEA, et Jeunes Agriculteurs dans un communiqué conjoint.
A Montpellier, des tracteurs sur la Comédie
Après avoir été reçus par le préfet de l’Hérault, les agriculteurs se sont rendus sur la place de la Comédie, toute proche. Comme ailleurs en France, leur volonté n’était pas de bloquer les accès à la ville, mais de rendre visible leurs revendications.
Le département de l’Hérault subit notamment une très grave crise viticole. A ce jour, 12,8 millions d’euros d’aide à l’arrachage définitif (soit 3.200 hectares) sont notamment en cours d’instruction par la préfecture.
« En 2023, 49 millions d’euros ont été mobilisés pour soutenir la filière viticole, soit 9.800 euros en moyenne par viticulteur », souligne François-Xavier Lauch, le représentant de l’Etat dans le département.
Des communes renommées au nom de l’Amérique du Sud
Brasilia, Lima, Rio de Janeiro… De nombreuses communes du Cantal, ou encore du nord de la Sarthe, ont été rebaptisées par les agriculteurs à l’appel de la FDSEA du Canal, la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes ainsi que des Jeunes agriculteurs du Cantal, notamment. « Le changement de logiciel n’est pas encore au rendez-vous… La possible signature de l’accord Mercosur est la goutte d’eau pour les agriculteurs », expliquent-ils.
« Bonjour, c’est Michel Barnier »
«J’espérais que la petite dernière reprenne l’exploitation, mais elle n’a pas envie. Voir maman travailler 13 heures par jour et être au bord du suicide, ça l’a fait pas rêver ». Vendredi, une agricultrice de la Dordogne exprimait sa détresse au micro de France bleu Périgord.
Cette arboricultrice a reçu l’appel de Michel Barnier, dimanche. Il faut « respecter la détresse et y répondre », évoque le Premier ministre. « Je dis aux paysans, aux agricultrices, aux agriculteurs qu’ils peuvent avoir confiance dans le gouvernement. Je ferai tout ce que je pourrai », annonce-t-il.
La mobilisation sera plus visible dans la soirée
Alors que de nombreux exploitants ont rejoint leurs fermes, la mobilisation devrait reprendre dans la soirée avec les « feux de la colère ».
Contrairement à la crise agricole du début d’année, les principaux syndicats agricoles (FNSEA et jeunes agriculteurs notamment) n’appellent pas à des blocages mais à des actions symboliques. Ils veulent rendre visible leur colère alors que se profile la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur.
Ces feux de la colère vont se matérialiser dans la soirée avec des embrasements sur les ronds-points notamment. Des manifestations sont prévues par exemple à Bordeaux, près de Nîmes, Toulouse, Saint-Flour ou en encore en région parisienne.
Pour la ministre du commerce extérieur, « la France n’est pas isolée »
La France est l’un des pays les plus farouchement opposés au traité de libre-échange avec le Mercosur. Mais pour empêcher ce projet, elle aura besoin de l’appui de plusieurs partenaires européens.
Sur le plateau de BFMTV, la ministre déléguée au commerce extérieur, Sophie Prima, a dénoncé un « traité plus adapté au monde d’aujourd’hui ». Elle explique que la France « n’est pas isolée » dans cette bataille. « Je ne peux pas dévoiler mes as, mais la France n’est pas isolée et on travaille », a-t-elle avancé.
L’Autriche, la Pologne, les Pays-Bas ou l’Irlande pourraient eux aussi s’opposer au projet. Il est en revanche soutenu par des poids lourds européens, comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore le Portugal.
A Bordeaux, ça commencera dans la soirée
Alors que le mouvement de colère a débuté dans de nombreuses villes de province notamment, c’est en fin de journée que les agriculteurs ont prévu de se mobiliser à Bordeaux.
La FNSEA et les Jeunes agriculteurs de Gironde ont appelé à un rassemblement, à partir de 16 heures, au parc des sports Saint-Michel. « Des difficultés de circulation sont à prévoir », souligne la préfecture de Gironde. La manifestation devrait se terminer à 23 heures.
Pour Michel-Édouard Leclerc, le Mercosur est « une ineptie »
Michel-Édouard Leclerc estime, sur BFMTV, que le « volet agricole du Mercosur est une ineptie ». Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc souligne que la grande distribution a été écartée de ces négociations.
« On ne m’a pas demandé mon avis sur les capacités, ou pas, de freiner les importations d’Amérique latine […] Nos acheteurs n’ont jamais été associés à l’instauration des traités », explique-t-il.
Blocages dans le centre-ville d’Amiens
Plusieurs avenues menant au centre-ville d’Amiens sont bloquées par des agriculteurs à l’appel de la Coordination rurale des Hauts-de-France.
Ils souhaitaient se rassembler devant l’agence de l’Etat reversant aux professionnels les aides de la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne. Ils en ont été empêchés par un cordon policier.