Le storytelling rêvé de la NBA, pour la soirée de lancement de la saison 2024-2025 mardi, s’est déroulé comme prévu. Après le récital des champions en titre, les Boston Celtics, contre les New York Knicks (132-109), l’histoire hollywoodienne par excellence ne pouvait s’écrire que dans la Crypto.com Arena de Los Angeles. Grand pote de LeBron James, J.J. Redick n’a pas traîné pour réaliser le rêve de sa superstar.
Dès le deuxième quart-temps du premier match (sur 82) de la saison régulière face à Minnesota, celui-ci a lancé dans le grand bain Bronny James (20 ans), et tant qu’à faire en remettant en jeu au même moment le paternel. La salle de L.A. a alors vibré pour accueillir ce premier instant d’un duo père-fils partageant un match officiel de NBA.
« Joue juste libéré »
Glouton de records, le meilleur marqueur de l’histoire de la Ligue entre à 39 ans dans sa 22e saison NBA, et les Lakers lui ont donc fait le plaisir de drafter en juin son fils Bronny en 55e position, malgré une saison universitaire quelconque (4,8 points à 36,6 % aux tirs), puis de le lancer sur le parquet dès le gros match d’ouverture face à des Timberwolves finalistes de la conférence Ouest au printemps dernier.
Quelques secondes avant leur entrée en jeu commune, les micros de la télévision américaine étaient évidemment bien branchés pour qu’on entende sur le banc « King James » sortir à Bronny : « Tu es prêt ? Tu sens l’intensité ? Joue juste libéré, ne te soucie pas des erreurs, fonce et joue dur ».
Entame discrète pour « King James » avec 16 points
Un peu plus d’un an après l’arrêt cardiaque subi par Bronny James lors d’un entraînement avec son équipe universitaire, le rookie a eu droit mardi à 2’41” sur le parquet (0 point à 0/2 et 1 rebond), durant lesquelles il a notamment manqué un tir ouvert à trois points sur une passe de son padre. Après avoir déjà disputé quelques minutes ensemble en présaison, le 6 octobre à Palm Springs (Californie) face à Phoenix, les deux James sont entrés pour de bon dans les livres d’histoire, avec 16 points, 5 rebonds et 4 passes décisives en 35 minutes pour LeBron, et surtout une belle victoire 110-103 contre la bande à Rudy Gobert (13 points et 14 rebonds).
Au moment de quitter le parquet des Lakers, où se trouvaient parmi les spectateurs Ken Griffey Sr. et son fils Ken Griffey Jr., qui avaient connu le même destin dans le baseball professionnel en 1990 et 1991 avec les Seattle Mariners, LeBron James a glissé au micro de TNT, une main sur l’épaule du fiston : « Je suis super fier de lui ». Avant d’enchaîner face à la presse : « Ce moment, lorsque nous sommes entrés sur le terrain, je ne l’oublierai jamais, même si je deviens très vieux, même si ma mémoire s’efface petit à petit avec l’âge. Quoi qu’il arrive, ce moment restera inoubliable ». Allez, nous voilà pris au piège, ce storytelling 100 % US nous a donné quelques émotions quand même.