ENTRETIEN – Andry Rajoelina a assisté en France au sommet de la francophonie, une visite qui a entériné la fin des tensions avec l’ancienne puissance coloniale. Il souligne toutefois les points de désaccord qui subsistent.
LE FIGARO. – Que garderez-vous de ce sommet de la francophonie , auquel vous avez participé et qui est parfois encore perçu comme un cercle néocolonial ?
Andry RAJOELINA. – La francophonie est en réalité une rencontre importante, surtout cette année, avec l’adhésion de nouveaux membres et d’observateurs, ce qui marque l’avancée de l’organisation au niveau mondial. Le français avec ses 320 millions de locuteurs est une force pour gérer les crises que le monde traverse en ce moment. La francophonie a été perçue un temps comme un instrument de la Françafrique. Ce n’est plus le cas. On le voit, car, lors du sommet, les débats ont été axés sur les défis internationaux et non centrés sur la France.
La France est aujourd’hui très critiquée en Afrique, notamment par la mouvance dite « panafricaniste ». Êtes-vous proche de ce courant ?
La France a suscité beaucoup d’attente des populations des pays anciennement colonisés. Il y a eu beaucoup de mouvement en Afrique…