Beyoncé, les princes William et Harry ou encore Justin Bieber… Depuis les centaines d’accusations de trafic sexuel contre P. Diddy, de nombreuses personnalités sont pointées du doigt pour avoir participé à ses soirées «Freak Offs».
L’affaire P. Diddy n’en finit pas de faire parler. Le rappeur américain, de son vrai nom Sean Combs, mais aussi connu sous les surnoms Puff Daddy, Puffy ou Diddy, incarcéré depuis le 16 septembre dernier, fait l’objet d’une enquête fédérale pour – entre autres – trafic sexuel, prostitution forcée et séquestration. Il sera jugé en mai prochain. Plus d’une centaine de femmes l’accusent d’agressions physiques et sexuelles. Si ce scandale judiciaire est déjà sur toutes les lèvres, il pourrait bien prendre une tout autre dimension.
Car l’inculpation de la star du hip-hop fait trembler tout le showbiz. D’autres têtes pourraient tomber très prochainement, a prévenu l’avocat des victimes du puissant rappeur et producteur américain, Tony Buzbee. «Nous allons bientôt dévoiler d’autres noms que celui de Combs et il y en a beaucoup. […] Des personnes influentes seront exposées et d’horribles secrets seront révélés», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Houston au début du mois d’octobre.
Entre les années 1990 et 2000, Sean Combs était connu pour sa musique, mais aussi pour les soirées blanches légendaires qu’il organisait chez lui. Toutes les personnalités influentes du monde de la musique, du cinéma, de la télévision… voire de la sphère politique répondaient à l’invitation. Mais le scandale judiciaire de P. Diddy révèle l’existence d’autres soirées : les «Freak Offs». Dans la plainte déposée par son ex-compagne, Cassie, la chanteuse de R&B raconte que le rappeur forçait des femmes à participer à des performances sexuelles élaborées en présence de prostitués, masculins ou féminins. Le tout, sous l’influence de la drogue. Le plus souvent, Diddy «se masturbait» et «enregistrait» les scènes, relate l’acte d’inculpation du parquet fédéral de Manhattan.
Prince William, Beyoncé, DiCaprio…
Depuis ces révélations, les clichés de ses fêtes mondaines sont examinés à la loupe et ses participants pointés du doigt, soupçonnés d’avoir pris part aux «Freak Offs», comme témoins ou coupables. Dans des photos d’archives, on retrouve par exemple l’acteur Leonardo DiCaprio, un verre de champagne à la main, assis sur un lit à côté de Puff Daddy en 1998. Mais aussi la chanteuse et ex-copine de P. Diddy Jennifer Lopez en 2000, les deux stars de la téléréalité Paris Hilton et Kim Kardashian en 2006. L’acteur Ashton Kutcher a également été photographié suspendu sur une balançoire au-dessus de la piscine de la villa luxueuse en 2009.
Les noms des princes William et Harry sont aussi ressortis. Pendant des années les frères de la famille royale britannique ont en effet été invités aux célèbres soirées de Sean Combs, sans, pourtant, n’y avoir jamais participé. «Diddy mettait un point d’honneur à les convier à chaque fois. Toutes ces invitations ont sagement été déclinées, puis après les fiançailles de William et Kate, Diddy a compris qu’il valait mieux arrêter de les inviter», avançait récemment le journaliste américain Christopher Andersen au micro de FoxNews.
Le couple Beyoncé et Jay-Z, amis de longue date de P. Diddy, a également été pointé du doigt lors de l’émission américaine Piers Morgan Uncensored. Le 2 octobre, son présentateur, Piers Morgan, recevait la chanteuse Jaguar Wright. Cette dernière a présenté Sean Combs comme «un monstre» et «une machine à faire des victimes». Et selon elle, le couple Beyoncé et Jay-Z auraient commis des actes «similaire[s] à P. Diddy». Jaguar Wright a aussi comparé Jay-Z à des condamnés sexuels tels que Harvey Weinstein et Jeffrey Epstein. Les avocats du couple ont rapidement réagi pour démentir ces accusations et ont obtenu la suppression des propos de Jaguar Wright dans l’interview. Le présentateur Piers Morgan a fini par s’excuser publiquement. Ce démenti immédiat des avocats de Beyoncé et Jay-Z témoigne de leur crainte, ainsi que celles d’autres personnalités mondialement connues, d’être associés au scandale.
Des personnalités victimes de Diddy ?
D’autres photos d’archives ont suscité l’inquiétude des internautes, comme une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de Justin Bieber en 2010, intitulée «Les quarante-huit heures de Justin Bieber avec Diddy !!». À l’époque, le chanteur pop canadien n’a que 15 ans et connaît un grand succès musical, notamment depuis la sortie de son tube Baby. Sur les images, on voit Sean Combs offrir une voiture de luxe à Justin Bieber et lui promet de lui faire vivre «les meilleurs moments de sa vie». «On ne peut pas vraiment dévoiler ce qu’on fait, mais c’est tout ce dont rêve un adolescent de 15 ans», décrit P. Diddy, alors âgé de 41 ans, avant d’ajouter : «Nous allons devenir complètement fous».
Des sources proches de Justin Bieber, aujourd’hui âgé de 30 ans, ont déclaré au Daily Mail qu’il «n’aurait jamais dû être autorisé à faire la fête avec Diddy ou qui que ce soit d’autre quand il était adolescent». Selon cette même source, «il a été jeté dans la gueule du loup par sa mère Pattie Mallette et son père Jeremy Bieber, largement absent». En 2011, l’interprète de One Time avait d’ailleurs déclaré dans une interview face à Jimmy Kimmel : «Je pense que nous sommes devenus amis d’une manière étrange».
Une autre star aurait été victime des travers sexuels de Diddy : Usher. Ce dernier rencontre Sean Combs alors qu’il est encore mineur afin qu’il l’aide à se lancer dans la musique. Diddy produit de nombreux morceaux d’Usher avec qui il collabore étroitement. En 2004, Usher se confie sur leur cohabitation dans une interview accordée à Rolling Stone : «Il y avait toujours des filles chez lui. On ouvrait une porte et on tombait sur [des gens en plein ébat sexuel], ou sur une orgie avec plusieurs personnes».
Et puis, silence radio. L’interprète de Yeah! revient finalement sur ses propos en 2016 en affirmant, au micro d’Howard Stern à la radio, qu’il n’y avait «pas vraiment» d’«orgies non-stop» chez le rappeur et ajoute que vivre avec lui était quand même «assez dingue». «C’était fou. Des choses très curieuses se passaient et je ne les comprenais pas forcément», a-t-il poursuivi.
Pour l’heure, aucune personnalité n’a encore pris publiquement la parole contre P. Diddy. L’avocat des victimes du rappeur, Tony Buzbee, a assuré le 8 octobre, tout en maintenant le suspense, que des individus mondialement connus tenteraient de «prendre leurs distances» avec le rappeur en «nettoyant leurs réseaux sociaux, supprimant des messages et des photos».