French Tech – Etat stable confirmé au premier semestre

French Tech – Etat stable confirmé au premier semestre

Selon le baromètre in Extenso Innovation Croissance, Essec Business School et France Angels, la French Tech a fait preuve de stabilité au premier semestre en matière de levées de fonds, à 4,2 milliards de financement par rapport au premier semestre 2023 (4,5 milliards). Le ticket moyen par levée est lui aussi confirmé aux alentours des 10M€ (11,2 millions pour la Fintech selon France Fintech).
Les secteurs de la Deeptech – IA générative en tête – et des technologies en faveur de la durabilité semblent jouer les figures de proue. Les logiciels et la santé ont aussi bien assuré. Tandis que la Fintech fait son retour et pas seulement en France, à l’échelle de l’Europe.
Selon ce baromètre, la France s’installerait ainsi de manière durable à la seconde place du podium européen : après le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne.
AL A.


Les baromètres se suivent et se ressemblent…En matière d’investissement, la French tech a passé un relativement bon premier semestre avec un ticket moyen des montants levés en hausse de 11% pour un nombre d’opérations qui diminue d’autant (11 %) à 481.

Côté chiffres rien de nouveau sous le soleil par rapport à la précédente étude d’EY où l’on retrouve les mêmes tendances.

En revanche, cette dernière édition du baromètre in Extenso Innovation Croissance, Essec Business School et France Angels propose un focus peut-être plus détaillé notamment sur la partie Europe.


Chiffres clés en Europe et comparatif des pays au 1er semestre 2024

Le volume d’opérations et les montants levés par la Tech européenne affichent une stabilité par rapport au

S1 2023, avec 3590 deals représentant plus de 24 Md€.

• Podium européen
– Le Royaume-Uni conserve sa première place dans le classement européen, avec 7,8 Md€ levés au 1er
semestre 2024, en progression de 21% par rapport au S1 2023. Les 5 levées spectaculaires de Wayve (955
M€ / IA & Transport), Abound (480 M€ / Fintech), Monzo Bank (408 M€ / Fintech), Highview Power (360 M€ /
énergie) et Deep Green (240 M€ / énergie) figurent dans le top 10 des levées en Europe.

– La France s’installe durablement en 2ème place depuis 2022. Les levées de Mistral AI et Electra font partie
des 10 plus belles levées européennes du semestre.

– L’Allemagne demeure à la 3ème marche du podium avec 3,5 Md€ levés au S1 2024, en recul de 9% par
rapport au S1 2023. Deepl (273 M€ / logiciel) réalise la 9ème levée la plus importante en Europe.

– Les Pays-Bas se positionnent au 4ème rang du classement, avec 1,4 Md€ captés ce semestre, en hausse de
10% par rapport au S1 2023, avec notamment une nouvelle levée de 355 M€ pour la société Picnic, afin de
renforcer son activité de livraison de courses à domicile en France et en Allemagne.

– La Suède se classe en 5ème place, avec 1,3 Md€ levés au 1er semestre, en progression de 64% par rapport
au S1 2023. La Suède finance majoritairement des Cleantech, avec plus de 50% des montants totaux levés
captés par le secteur. La méga-levée de H2 Green Steel (300 M€ ; 8ème tour de table le plus remarquable en
Europe / Cleantech) qui développe une technologie de captation du carbone, en est l’illustration.



Les technologies de rupture Deeptech et le secteur de l’énergie / Cleantech constituent les moteurs de ce semestre

Les 3 secteurs les plus performants en Europe sont l’énergie / Cleantech en tête, suivie par le logiciel / software

et la Fintech. Ces 3 secteurs captent chacun près de 20% des montants levés en Europe. Comparativement au

S1 2023, les secteurs qui progressent le plus sont le logiciel / software (+50%), la Spacetech (+44%) et la Fintech

(+30%, qui réintègre le podium cette année).

Le logiciel / software, l’énergie / Cleantech et la santé sont les 3 secteurs d’activité les plus prisés en France,
captant respectivement 35%, 24% et 12% des financements. A noter l’inversion des Cleantech et du logiciel /
software sur le podium ce semestre par rapport au dernier semestre 2023, du fait des méga-rounds plus nombreux sur les dossiers d’IA notamment. Comparativement au S1 2023, les secteurs qui connaissent les plus fortes progressions sont le logiciel (+148%), la Spacetech (+41%) et la Fintech (+11%).


Focus sur la Deeptech en France

Le 1er semestre 2024 a confirmé la robustesse de notre Deeptech française, grâce à la montée en puissance

des nouvelles pépites en IA. Le nombre d’opérations progresse de près de 20% au global, et l’IA représente plus

de 30% des opérations. Les start-ups Deeptech ont ainsi capté plus de 45% des montants levés en France.

Bpifrance soutient largement la Deeptech française, apportant sa contribution dans près de 20% des opérations.

Intelligence Artificielle

En complément des méga-tours réalisés par Mistral AI, H Company et Zama, Photoroom, Aqemia, et Flexai attirent également les investisseurs ce semestre.

o Photoroom (40 M€) travaille à perfectionner ses outils de retouche photo grâce à l’IA, facilitant ainsi la création de contenus visuels haut de gamme.

o Aqemia (30 M€) vise à accélérer le processus de découverte de médicaments en tirant parti d’une technologie

combinant mécanique quantique et statistique pour alimenter une IA générative.

o Flexai (28,5 M€) fondée par deux anciens de Nvidia est spécialisée dans l’automatisation robotique, développe

des solutions d’IA pour améliorer l’efficacité opérationnelle dans divers secteurs industriels.

Spacetech
La Spacetech dynamise également la Deeptech, avec une augmentation significative de 41% des montants totaux levés par rapport au S1 2023. Les opérations majeures sont réalisées par :
o Unseenlabs (85 M€) flotte de nanosatellite à Rennes,
o Latitude (27 M€) concepteur de fusée à Reims,
o Infinite Orbits (12 M€) navigation autonome des satellites souhaitant prolonger leur durée de vie de 5 ans.


Focus sur l’Energie / Cleantech en France

La Cleantech française affiche également une belle dynamique, avec une hausse du ticket moyen de plus de 20%
sur la période. Elle finance largement Electra (304 M€) et Hysecto (200 M€) dans le domaine des mobilités
durables. Une large allocation bénéficie également aux technologies de stockage de l’énergie et à la production
d’énergie verte. A noter les levées de Materrup, Tiamat Energy, C12, et Energo développant des technologies de
pointe dans le secteur de la Cleantech.
o Materrup (26 M€) investit dans le développement de matériaux de construction écologiques et bas carbone,
contribuant à la durabilité de l’industrie du bâtiment.
o Tiamat Energy (22 M€) développe des solutions innovantes de stockage pour faciliter l’intégration des
énergies renouvelables.
o Energo (16,5 M€) promeut des solutions pour améliorer l’efficacité énergétique dans les bâtiments et les
infrastructures urbaines.


Focus sur la Santé en France

Les start-ups en santé sont toujours financées en France de manière croissante (+22% par rapport au S1 2023).
Cependant, les méga-rounds s’affaiblissent. La levée la plus importante dans la santé est réalisée par Sensorion.
Quelques levées illustrent la diversité des domaines applicatifs :
o Enyo Pharma (39 M€) innove dans le développement de traitements pour les maladies virales et
métaboliques,
o Bioptimus (32 M€) entend appliquer l’IA générative à la science pour approfondir les connaissances en
biologie,
o Aqemia (30 M€) => cf. paragraphe sur IA ci-dessus,
o Adcytherix (30 M€) développe des anticorps-conjugués afin de traiter des pathologies en forme de besoin
médical,
o Stilla Technologies (24 M€) se spécialise dans le diagnostic médical avec sa technologie de PCR numérique,
o May Health (23 M€) et Nabla (22 M€) révolutionnent la santé digitale, la première avec des applications
généralistes et la seconde en se concentrant sur la santé féminine.


Evolution de l’attractivité des business model

L’évolution des business model des entreprises au S1 2024 met en lumière des tendances qui semblent se confirmer.
Le modèle SaaS (Software as a Service) continue de dominer, représentant la moitié des levées de fonds. Cette légère baisse par rapport à son pic de 58% en 2022 peut démontrer une maturation du secteur, bien que sa scalabilité et ses revenus récurrents continuent d’attirer les investisseurs. Les plateformes de e-commerce & marketplace en revanche voient leur part diminuer, passant de 19% en 2020 à 12% en 2024. Cette tendance pourrait être attribuée à la saturation du marché et la recherche de modèles économiques plus innovants des investisseurs. Enfin, les produits finis (manufacturing) quant à eux voient leur part se stabiliser, représentant 38% des opérations, ce qui témoigne de l’importance continue de l’innovation industrielle et de la production dans l’espace français. L’augmentation notable depuis 2022 (+14 pts) est attribuée notamment à l’essor des Cleantech ou encore la microélectronique.


Marqué par une certaine stabilité, la fin du 1er semestre est néanmoins chargée d’incertitudes

La tendance observée ce semestre devrait se poursuivre sur le reste de l’année, malgré un contexte politique actuel chargé d’incertitudes. Le climat politique génère une certaine réserve chez les entrepreneurs qui s’interrogent sur la continuité des flux de financements nécessaires au développement de leurs start-ups, tant en fonds propres que via les dispositifs de financement public cruciaux. Il en est de même pour les investisseurs qui pourraient être tentés d’investir sur d’autres marchés, si la situation économique française venait à se dégrader rapidement.

Parmi les secteurs qui se distinguent, l’IA et la Cleantech développent des modèles économiques qui non seulement promettent de créer les emplois hautement qualifiés de demain, mais également de renforcer significativement le tissu industriel français et de maintenir, voire regagner sa compétitivité.

L’impact des jeunes pousses est déterminant pour faire de la France un pays à l’avant-garde de l’innovation,
développant des technologies de rupture à même de défendre la souveraineté technologique (notamment dans l’IA, le quantique et le spatial), mais aussi en faveur de la durabilité de la société. Les start-ups sont vectrices d’innovation, créatrices d’emplois et de résilience face aux défis contemporains. La French Tech Next 40/120 en est l’illustration : elle ne génère pas moins de 40 000 emplois directs en 2024 en France (contre 36 900 en 2023) et un chiffre d’affaires croissant (10,4 Md€ en 2023, en hausse de 32,5% par rapport à 2022).


Patricia BRAUN, Présidente – Associée, In Extenso Innovation Croissance

« Le premier semestre 2024 s’inscrit dans la continuité de 2023 et confirme son niveau d’investissement
avec 4,3 Md€. Forte attractivité des Deeptech, avec + 19% d’opérations financées, représentant au total 45%
des opérations au niveau national. La tech reste au cœur des enjeux de l’écosystème de l’innovation avec
d’importants leviers de croissance sectoriels (IA et Cleantech). La France maintient sa position au niveau
européen devant l’Allemagne. Au regard de l’incertitude du contexte politique, l’observation des acteurs du
financement sur le deuxième semestre est stratégique pour poursuivre la dynamique économique. »


À propos d’In Extenso Innovation Croissance

In Extenso Innovation Croissance conseille les organisations innovantes sur les grands défis de demain en apportant aux entreprises et aux acteurs publics la vision stratégique d’un partenaire capable de proposer et mettre en œuvre des recommandations scientifique, technique, stratégique, financière et fiscale en matière d’innovation durable. Le cabinet est spécialisé dans l’accompagnement des start-ups et des scale-ups pour les aider dans leur dynamique de croissance : levées de fonds, financement et transformation par l’innovation.

Avec 120 consultants maitrisant les enjeux entrepreneuriaux et sectoriels de leurs clients, In Extenso Innovation

Croissance bénéficie d’un maillage territorial fort, grâce à 6 implantations en région, assurant à la fois réactivité &
connaissance parfaite des écosystèmes et réseaux de décideurs.

In Extenso Innovation Croissance


Nicolas LANDRIN, Executive Director, Center for Entrepreneurship & Innovation, ESSEC Business School

« L’écosystème français démontre une fois encore sa résilience avec un montant de levées de fonds depuis le
début de l’année qui se stabilise, là où il continue de baisser dans de nombreux pays européens. Les start-ups
Deeptech continuent de tirer leur épingle du jeu, en partie grâce à l’engouement pour l’IA générative. L’enjeu
est majeur : créer les champions industriels de demain et assurer la souveraineté technologique et économique
de la France et de l’Europe. »


À propos de l’ESSEC Business School

L’ESSEC, fondée en 1907, est un acteur majeur de l’enseignement de la gestion sur la scène mondiale qui détient la « Triple couronne » en ayant les accréditations EQUIS, AACSB et AMBA. Avec 7 200 étudiants en formation initiale, une large gamme de programmes en management, des partenariats avec les plus grandes universités dans le monde, un réseau de 65 000 diplômés, un corps professoral composé de 143 professeurs permanents en France et à Singapour dont 19 professeurs émérites, reconnus pour la qualité et l’influence de leurs recherches, l’ESSEC perpétue une tradition d’excellence académique et cultive un esprit d’ouverture au service des activités économiques, sociales et de l’innovation. En 2005, l’ESSEC a ouvert un campus en Asie, l’ESSEC Asia-Pacific, stratégiquement situé à Singapour. Ce campus représente pour l’ESSEC l’opportunité de participer à la croissance de l’Asie et d’apporter son expertise dans cette région en pleine expansion. En 2016, l’ESSEC a ouvert un nouveau campus ESSEC Afrique à Rabat, au Maroc. L’expansion internationale de l’ESSEC permet à ses étudiants et professeurs d’étudier et comprendre les forces économiques en présence dans les différentes régions du monde.

Essec Business School


Jacques MELER, Co-Président de France Angels

« Le premier semestre s’inscrit dans le prolongement de l’Année 2023 avec une poursuite de la hausse des
montants investis par les Business Angels. Le fait notable est que, de nouveau, les premiers tours sont
majoritaires par rapport aux refinancements. Les Business Angels sont donc toujours mobilisés. Nous restons
néanmoins vigilants sur la conjoncture qui pourrait se dégrader sur le second semestre. »


À propos de France Angels

France Angels est la fédération nationale française des Business Angels. Depuis 2001, France Angels fédère plus de 12 500 Business Angels dont 5 500 membres actifs au sein de 65 réseaux répartis dans tout l’ensemble du territoire, ou en tant que Business Angels Individuels. France Angels travaille au développement d’un environnement économique, social et juridique positif pour les Business Angels et promeut leur rôle de soutiens et de bailleurs de fonds de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance et de création d’emplois. France Angels est un membre fondateur de Business Angels Europe.

France Angels


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