Si le contingent des joueurs français dans la principale ligue américaine de basket a perdu quelques fines gâchettes dont Evan Fournier revenu en Europe à l’Olympiakos, les nouveaux arrivants veulent croquer à pleines dents dans la pomme de la réussite, dans la (grande) foulée de Victor Wembanyama.
Une fois encore, la NBA aura l’accent frenchie cette saison. Derrière le Canada et ses 24 unités, la France possède toujours un contingent de joueurs à faire rougir les autres pays européens. Quatorze joueurs dont une méga-star, deux grands espoirs et le meilleur défenseur. À tout seigneur, tout honneur, commençons cette revue d’effectif par… Nicolas Batum. Retraité des Bleus – l’information est toute récente – le couteau-suisse de l’équipe de France retrouve le maillot des Los Angeles Clippers, impliqué dans le transfert envoyant Paul George aux Sixers de la Philadelphie.
À 35 ans, le plus ancien des joueurs français en NBA connait sa partition par coeur : de la défense, des tirs à trois points et de la fluidité collective. À Los Angeles, bien que dans l’équipe rivale, il pourra donner quelques conseils à Armel Traoré, ailier fort de 21 ans qui a un contrat avec les Lakers. Ce dernier préparera aussi l’arrivée dans la ligue la saison prochaine de son frère Nolan, un nouveau prodige Made In France, annoncé très haut lors de la prochaine draft.
Le retour de Guerschon Yabusele
Poursuivons avec Rudy Gobert (32 ans). Le pivot des Wolves de Minnesota, quatre fois meilleur défenseur de la NBA, cherchera à qualifier son équipe pour la finale après avoir échoué en finale de conférence la saison dernière. Sans Karl-Anthony Towns, parti aux Knicks, mais avec le renfort de Julius Randle, « Rudy », 32 ans, voudra aussi faire taire les critiques sur son jeu offensif, avec peut-être plus de systèmes adaptés à sa grande taille.
Lui chipant sa place dans le cinq majeur de l’équipe de France lors des Jeux olympiques, Guerschon Yabusele (28 ans) est de retour en NBA, sous le maillot des Sixers de Philadelphie. L’ailier-fort a un jeu adapté pour la NBA moderne mais aura-t-il suffisamment de minutes pour exprimer son talent ? Son association avec Joël Embiid pourrait faire des étincelles.
Enfin parlons de la formidable jeunesse française. Commençons par le génie : Victor Wembanyama. Pour sa deuxième saison au sein des San Antonio Spurs, « Wemby » peut encore gravir un échelon, faire progresser son équipe sur le plan collectif, surtout avec l’arrivée de l’expérimenté Chris Paul, mais aussi exploser ses statistiques individuelles. Et pourquoi pas être sélectionné à son premier All Star Game en février prochain…
Deuxième année lui aussi (sophomore), l’ailier Bilal Coulibaly cherchera à devenir un titulaire indiscutable dans le cinq des Wizards. La franchise de Washington est parmi les cancres de la NBA mais cette médiocrité permettra à Bilal et à Alexandre Sarr, pivot rookie choisi en deuxième position lors de la dernière draft d’être souvent associés sur le parquet – Frédéric Fauthoux, le nouveau sélectionneur des Bleus appréciera.
Un univers impitoyable
La pression sera importante sur les épaules de Zaccharie Risacher, premier choix de la draft. Ailier longiligne et complet, le fils de l’international Stéphane Risacher a tout pour briller au sein des Atlanta Hawks, équipe de milieu de tableau au formidable meneur de jeu, Trae Young. Sélectionné en sixième position par les Charlotte Hornets, Tidjane Salaün parait barré par Miles Bridges cette saison mais il a réussi une excellente pré-saison.
Enfin pour être complet, n’oublions pas Sidy Cissoko (San Antonio), Pacôme Dadiet (New York Knicks), Ousmane Dieng (Oklahoma City, 21 ans), Moussa Diabaté (Charlotte, 22 ans) et Rayan Rupert (Portland, 20 ans) qui devront cravacher dur pour s’offrir une place au soleil. Car la NBA est un univers impitoyable, ce n’est pas Killian Hayes, qui vient d’être coupé (libéré de tout engagement, NDLR) par les New Jersey Nets qui dira le contraire.