Ouvert en 1970, l’hypermarché Casino de Basso-Cambo ferme définitivement ses portes à Toulouse – France Bleu

Ouvert en 1970, l’hypermarché Casino de Basso-Cambo ferme définitivement ses portes à Toulouse – France Bleu

Le rideau métallique s’est abaissé une dernière fois, et ne remontera pas. Comme annoncé sur France Bleu Occitanie début septembre, le Casino de Basso-Cambo a fermé définitivement ses portes, samedi 5 octobre à 19h. L’hypermarché situé dans le quartier du Mirail, au sud-ouest de Toulouse, était ouvert depuis 1970 mais ne pouvait pas poursuivre son activité, faute de repreneur. En effet, l’enseigne de Basso-Cambo ne figure pas parmi les magasins susceptibles d’être repris par Auchan et Intermarché (groupe les Mousquetaires).

Des rayons totalement vides

Abdallah est venu faire ses dernières courses avant la fermeture définitive du casino, avec forcément une pointe de nostalgie. “J’ai connu ce magasin en 1972, j’avais sept ans, se souvient l’homme aujourd’hui âgé de 59 ans. Je parlais avec l’une des anciennes caissières qui a commencé à travailler ici en 1980. Avec cette fermeture, elle prend sa retraite. Mais les autres ? C’est vraiment que c’est dommage pour eux.” En ce dernier jour d’ouverture, Abdallah et les autres clients n’ont pas vraiment fait de bonnes affaires, dans des rayons totalement vides de marchandise, ou presque.

Victor, agent de maîtrise au rayon frais, est forcément touché par cette fermeture. Il travaillait dans le Casino de Basso-Cambo depuis 19 ans. “On reste souriant, relativise l’employé. En fait, tout l’encadrement est là, réuni une dernière fois. Je quitte quelque chose, qui me tenait beaucoup à cœur. C’est un déchirement parce qu’au delà d’être une enseigne, c’est quand même ma famille. Moi, j’ai passé 19 ans ici, je me suis accroché à cette enseigne.”

Un avenir flou pour les employés

Les prochaines semaines et les prochains mois restent très flou pour Victor et les 56 autres employés de l’hypermarché. “Nous, on n’est pas décisionnaires, on subit et puis on va essayer d’aller de l’avant. Là, pour l’instant, Casino a mis les moyens pour nous aider à nous reclasser avec des cabinets de reclassement spécifiques. Donc ils ne nous laisse pas tomber, ils sont quand même encore derrière nous. On va déjà essayer de se recentrer, puis on va voir pour la suite. Je rebondis très vite, je ne me fais pas de souci, je suis encore jeune.”

De son côté, Orane travaillait au Casino de Basso-Cambo depuis quatre ans, en contrat étudiant. “On avait quand même une bonne équipe, regrette la jeune femme. Il y avait beaucoup de bonne humeur, beaucoup de bonne entente. Mais sincèrement, c’est plus pour les habitants d’ici que je trouve ça problématique, pour toutes les personnes qui habitent dans les bâtiments ici, les personnes âgées qui n’ont pas de voiture, qui n’ont personne pour les amener, qui ne peuvent pas se déplacer, qui peuvent pas prendre le métro, je trouve ça vachement problématique pour eux.”

Inquiétude pour les autres commerces des environs

Avec l’hypermarché Casino, c’est le plus grand commerce du quartier du Mirail qui disparaît. Alors les habitants vont devoir se tourner vers d’autres solutions. Mais la situation a de quoi préoccuper aussi les autres petits commerces, qui se situent tout proche de l’enseigne. Roger, 74 ans, est particulièrement inquiet. “J’avais mon commerce juste à la sortie du Casino, un camion de pizzas qui est là depuis pratiquement 50 ans. C’est ma fille qui l’exploite actuellement, mais je ne sais pas ce que ça va devenir puisque tout va fermer. Pour elle, c’est hypothétique.” Les petits commerces situés dans l’entrée de la galerie commerciale, eux, restent ouverts malgré la fermeture du Casino.

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