Quatre ans après l’avoir quittée pour la NBA, le meneur international français Théo Maledon (23 ans) revient à l’Asvel pour rebondir en championnat de France et en Euroligue avec l’espoir de retrouver un jour l’Amérique.
“C’est dans un coin de ma tête, oui, mais aujourd’hui, je suis concentré à 100 % sur Villeurbanne”, assure le joueur au moment d’entamer, dimanche, la saison qu’il “a hâte de débuter” sans masquer son “impatience de retrouver l’ambiance de l’Astroballe”.
“Le retour en Europe était le plus judicieux pour y jouer l’Euroligue qui est la deuxième ligue au monde. Et retrouver l’Asvel, que je connais très bien et beaucoup de monde, a joué bien sûr”, poursuit-il.
Maledon (1,93 m, 23 sél.) avait rejoint le club villeurbannais présidé par Tony Parker en 2017 en sortant du Pôle France de l’Insep et avec un titre de champion d’Europe U16 avec l’équipe de France.
Dès l’année de ses dix-huit ans, il avait intégré l’effectif professionnel, alors sous la direction du Monténégrin Zvezdan Mitrovic.
Retenu en 34e position à la draft 2020 par Oklahoma City, le jeune Normand, originaire de Rouen, avait livré une première saison prometteuse (10,2 points à 36,8 % de réussite aux tirs, 3,2 rebonds, 3,5 passes décisives en 27 minutes de moyenne) qu’il n’a pas pu confirmer par la suite.
– Plus d’option en NBA –
Après des performances moins en vue, le vice-champion d’Europe 2022 a été envoyé à Houston (2022), Charlotte (2022-2023) puis enfin Phoenix (2023-2024), qui l’a “coupé” début mars.
Maledon a alors rejoint la G-League, la ligue de développement de la NBA, notamment pour garder le rythme en vue des Jeux olympiques, qu’il a cependant manqués en étant, avec Elie Okobo, l’un des deux derniers écartés du groupe final retenu par Vincent Collet.
Après 177 matches en NBA, où il a appris à être “agressif” – “j’ai beaucoup travaillé cet aspect de mon jeu et ce serait dommage de ne pas en profiter aujourd’hui” – il regrette d’avoir quitté le meilleur championnat du monde.
“Oui parce que c’est toujours un rêve d’enfant d’y jouer. Néanmoins, j’ai bien appris de ces quatre années, bien progressé mais il n’y avait plus vraiment d’option pour moi là-bas”, explique-t-il avec un brin de frustration.
“Cela fait partie du business. La NBA n’est pas très juste mais c’est comme ça”, dit-il, détaillant le rôle qu’il devrait avoir dans une formation villeurbannaise une nouvelle fois très remaniée. Mais toujours avec Nando De Colo, dont il entend “profiter de son immense expérience” et de ses conseils qu’il “sollicite beaucoup”.
“Pierric Poupet (l’entraîneur) ne m’a pas vendu du rêve. Il dit qu’il n’y a plus vraiment de 1 (meneur de jeu) ou 2 (arrière) mais deux meneurs sur le terrain. Je vais jouer mon jeu et être moi-même. Je pense que nous avons un bon coup à jouer avec cette équipe pour aller chercher quelque chose à la fin”, poursuit Maledon évoquant “une saison revancharde”.
17e sur 18 en Euroligue, où elle ne décolle toujours pas, l’Asvel n’avait gagné aucun titre la saison passée, une première depuis 2018.
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