Stephen Curry, l’assassin qui a rendu Bercy silencieux

Stephen Curry, l’assassin qui a rendu Bercy silencieux

Stephen Curry a provoqué de grandes émotions hier soir chez les fans français. La colère, l’agacement, mais aussi l’admiration. Comment est-il humainement possible de plier la finale des Jeux Olympiques de Paris 2024 de cette manière ?

Samedi, la Team USA a donc remporté ce tournoi olympique contre la France (98-87). Un succès qui porte la marque du meneur des Golden State Warriors, auteur de 24 points à 8/12 à trois points. Dans le money-time, sa performance, même entachée par quelques ballons perdus, a touché au sublime.

Comme il a souvent fait en NBA, le joueur de 36 ans a donné le sentiment d’être inarrêtable pour balayer les espoirs de tout un pays. Un véritable extraterrestre.

Stephen Curry, 12 points en moins de 3 minutes…

Car Curry ne s’est pas contenté d’enchaîner les paniers pour sceller la victoire de son équipe. Il est sorti de sa boîte au meilleur des moments pour étouffer la révolte française. Dans une ambiance incandescente à Bercy, les Bleus avaient réussi à recoller à 3 points. Avec 3 minutes et 4 secondes à jouer, la France rêvait d’un sacre olympique.

La dynamique était favorable à la sélection tricolore (10-2 en cours), les Américains multipliaient les ballons perdus et l’atmosphère était proche de basculer dans l’irrationnel pour un exploit majeur. Et effectivement, on a bel et bien basculé dans l’irrationnel. Mais avec Curry…

Sur un décalage de LeBron James, le patron des Warriors a dégainé une flèche à longue distance dont il a le secret. Un premier coup sur la tête de tous les Français. Et le début en réalité d’un show. En feu, il a ensuite enchaîné deux autres paniers primés. En l’espace de quelques secondes, la Team USA a ainsi repris 9 points d’avance.

Mais ce n’était pas suffisant pour lui… Pour répondre à un trois points de Victor Wembanyama et enterrer définitivement le rêve tricolore, il a décoché, malgré une prise à deux de Nicolas Batum et Evan Fournier, un nouveau tir derrière l’arc. Ficèle…

“Sur tous mes tirs, je pense que le ballon va rentrer. C’était à la fin d’une solide série de tirs. Je ne voyais que le panier, je ne voyais même pas qui était devant moi. Je savais que j’étais en fin de chrono. Mais j’ai été aussi impressionné… Je me suis impressionné moi-même, c’est sûr”, a-t-il reconnu.

“J’ai vu cela de la part de Steph à plusieurs reprises, mais on ne s’en lasse pas. C’est un désormais jeu mondial avec beaucoup de grands joueurs, mais nous avons toujours l’impression d’avoir les meilleurs joueurs”, a admiré son coach Steve Kerr.

On l’a souvent vu prendre un match à son compte en NBA de cette manière. Mais on ne l’avait pas encore subi… Et sa célébration résumait bien la situation : il a envoyé tout un pays dormir, en étant totalement KO.

Rendez-vous dans quatre ans

Une fin de tournoi sublime

Pour se consoler, la France peut toujours se dire que la Serbie a connu le même sentiment d’impuissance. Si proches de l’exploit en demi-finale, les Serbes ont également subi une prestation XXL de Curry. Avec ses 36 points, il a été le grand artisan de la qualification américaine.

Un réveil impressionnant de la superstar des Warriors, en difficulté pendant la phase de groupes. Même imprécis, il n’a jamais douté. Publiquement, il a répété, encore et encore, qu’il devait simplement se tenir prêt pour le bon moment.

“Le coach m’a rappelé de rester engagé et cela m’a aidé à me concentrer sur ces deux derniers matches. Le jeu exigeait que je prenne ces tirs et j’ai pu les réussir. Les deux dernières minutes et demie ont été spéciales.

Les gars m’ont encouragé, nous avions confiance en ce que nous faisions, et j’étais simplement présent dans le moment, en train de m’amuser”, a résumé Stephen Curry.

Nommé dans le meilleur 5 majeur de la compétition, il aurait été probablement MVP sans le tournoi très régulier de James. Mais sur les deux derniers matches, le Chef a été, sans le moindre possible, le meilleur joueur des JO.

Un véritable accomplissement dans une carrière déjà bien remplie. Déjà double-champion du monde avec Team USA, il a remporté le dernier titre majeur qu’il manquait à son palmarès. L’une des plus grandes légendes de l’histoire de ce sport.

“C’était tout ce que j’avais imaginé et plus encore. L’excitation d’accomplir cela avec les gars dans le vestiaire était incroyable. Nous nous sommes tous engagés à poursuivre la domination de la Team USA, tout en sachant que ce serait difficile.

Il y a un sentiment de soulagement, mais aussi d’accomplissement. J’ai vu d’autres athlètes recevoir leurs médailles et j’ai toujours imaginé ce que je ressentirais. Il ne s’agissait pas d’ajouter quelque chose à mon CV, mais plutôt de vivre une expérience que je n’avais jamais vécue auparavant.

C’était un moment spécial”, a-t-il terminé.

Un final en apothéose pour Stephen Curry.

France-Team USA : ce qu’on a aimé et ce qu’on n’a pas aimé

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